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Sujet: Chronologie du Quatrième Âge !
Learamn

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Rechercher dans: Contexte   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chronologie du Quatrième Âge !    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 29 Jan 2021 - 13:52
La voilà enfin! L'Administration et le Staff de Bienvenue à Minas Tirith sont heureux de partager avec vous le nouveau chapitre de la Chronologie du Quatrième Âge faisant suite à la Chute de l'Ordre de la Couronne de Fer. L'an 301 du Quatrième Âge nous aura permis de fermer un chapitre pour en ouvrir un nouveau et poser les bases de la nouvelle trame.
L'immense majorité des évènements référencés ci-dessous ont été joués en rp et il vous suffit de cliquer dessus pour retrouver les sujets si vous voulez approfondir.

Bonne lecture à tous!


Citation :
Légende:

Like a Star @ heaven Evenements majeurs connus de la Terre du Milieu.

Like a Star @ heaven Naissances, morts et couronnements de la royauté.






301 du 4A

Janvier:

-Le 20: Disparition d'un régiment de l'armée de l'Arnor au Rhûdaur

Février:

- Le 12: Sur ordre de Gallen Mortensen, le Capitaine Learamn part à la rencontre du Prince #Orwen pour le convaincre de la nécessité d'un accord politique. Orwen prend la fuite devant les troupes du Roi Fendor.  
-Le 16: Mort de Krohr, Roi des Nains
-Le 21: Orwen est  nommé Ambassadeur du Rohan auprès des Nains. Il s'exile ainsi de sa patrie pour ne pas y  semer le trouble.

Mars:

-Le 5: Début d'un été précoce en Terre du Milieu
-Le 13: #Saemon Havarian, Grand Maître de la Compagnie du Sud, nomme #Ella Desbo Grande Marchande du Sud.
-Le 15 : Exécution de Warin, accusé d'être le dirigeant de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Complotant pour arrêter Taorin, L'arbe Blanc décide d'utiliser les services de Ryad Assad, espion rhûnadan.
-Le 16 : Mariage d'Aldarion et Dinaelin
-Le 17: Des objets précieux et parchemins sont dérobés dans le Palais Royal de Minas Tirith
- Couronnement de Thorik comme Roi des Nains
-Le roi Méphisto accorde au royaume du Rohan d'occuper Isengard et d'en disposer à sa convenance pour surveiller la Trouée.
-Taorin, émir autoproclamé du Harondor Libre, rencontre secrètement Evart Praven , noble ambitieux du Gondor, dans l'optique de nouer des liens commerciaux.
- Echange d'informations entre l'Arbre Blanc et la Compagnie du Sud.
-Le 18: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor offre le poste de Tribun Militaire à Forlong Neldoreth.
-La Compagnie du Sud complote pour rétablir l'ordre au Harondor en évitant l'intervention militaire.
-Grâce aux informations du jeune Evart Praven, le Gondor cherche à endiguer la menace de l'invasion pirate au Harondor.
-Le 19:  Arrestation de Taorin, Emir du Harondor Libre.
-Shiva, ancienne membre de l'Ordre de la Couronne de Fer, est interrogée à Minas Tirith par les représentants des Peuples Libres. Elle révèle la présence de l'Ordre à Pelargir. Les alliances occidentales commencent à se déliter.
-Le 20: Shiva est tuée dans une embuscade malgré l'escorte de la Rose Noire et de l'Arbre Blanc. Sirion Ibn-Lahad est banni du royaume de Gondor par Capitaine #Neige.
-Le 21: Un tueur de l'Orbe tente d'assassiner Dame Aelyn dans les Maisons de Guérison. Le Comte Skaline s'interpose.
-Le 22: Le guerrier du Rhûn, Rokh est sauvagement assassiné alors qu'il s'apprêtait à combattre le Vice-Roi Mortensen en duel. La reine Lyra envoie Iran, guerrière de sa garde, à Edoras pour trouver les tueurs.  
- Le 24: Retour de la délégation d'Aldarion vers l'Arnor
-Le 27: Avec l'accord de l'Ent VertGland, le jeune Roi Fendor s'installe en Isengard et fonde l'Ordre des Lames.
-Le 29: Création des Âmes Perdues à Lossarnach. Ce  groupe de mercenaires d'élite est dirigé par le Bras de Fer et ses lieutenants.

Avril:

-Le 2: La Régence de Calion Palantir prend place à Fondcombe. Les travaux de reconstruction s'accélèrent.
-Les Nurniens demandent audience au Roi du Gondor. Ils sont renvoyés sans ménagement par le général Cartogan.
- Le 4: La lyre de Vairë est rendue aux elfes de Lothlorien par l'Intendant Bahin de Khazad dûm en signe de bonne foi.
-Du 7 au 9: Le Capitaine Learamn du Rohan, homme de confiance du Vice-Roi Mortensen, et Nathanaël de l'Arbre Blanc mènent une expédition à Pelargir pour chasser les survivants de la Couronne de Fer qui dirigent la ville. La victoire est acquise dans un bain de sang. Chute du dernier bastion de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Le 14: Vol des artefacts dans les Caves d'Or d' #Asthrabal. Les Âmes Perdues tentent de retrouver les coupables.
- Un groupe d'aventuriers se lancent à la quête d'un ancien trésor enfoui dans les Montagnes Blanches. L'artefact est finalement dérobé.
-Le 15: Bataille de Cair Andros.  La forteresse est prise par des étranges envahisseurs venus du Sud-Est.
-Le 16: L'Arc de Vertfeuille, ancienne arme de Legolas, est rendue aux elfes de Vertbois par Oin, compagnon de la Croix de Fer.
-Le 18: L'ost du Gondor se rassemble à Minas Tirith pour faire face aux envahisseurs.
-Le 19: L'Anneau de Laurelin est restitué aux elfes de Lindon par Olfr, ambassadeur de la Moria. Le rapprochement entre Nains et Elfes face à la cupidité des Hommes se précise.
-Le 21: Ella Desbo, Grande Marchande du Sud, nomme Evart Praven comme son secrétaire personnel.
- Le 22: Pourparlers entre le général Cartogan du Gondor et l'envahisseur.
-Le 23:  Un orc sème la terreur à Dur'Zork.
-Le 25: La missive des érudits traitant du nouveau Mal qui guette le continent est rédigée à Tharbad. Elle est envoyée aux dirigeants d'Arda.
-Le 26 : L'armée des envahisseurs qui a conquis Cair Andros se dirige vers les plaines du Rohan.
-Le 27: Les nains envoient une expédition vers le gisement de mithril
-Le 29:Lord #Rhydon est nommé Directeur de  l'Arbre Blanc . La Tête, ancien chef de l'Arbre Blanc, reste introuvable.
- Le Gondor réagit à la Missive des Erudits et se lance dans la course aux artefacts.
-Le 30: D'importants documents sont volés dans la Bibiothèque de Minas Tirith.

Mai:
-Le 2: A Umbar, la grogne monte contre le Gondor.
-Le 4: Début d'épidémie à Minas Tirith
- Le 7: Les armées du Gondor rallient Minas Tirith pour se préparer à l'affrontement  avec les Nurniens qui se font attendre.
-Le 8: Face au retrait du Roi Mephisto, le Sénateur Arnorien #Halbagost défend la nomination d'Aldarion comme Haut-Roy et la mise en place d'une domination de l'Arnor à l'Ouest.
-Le 11: Départ du Tribun Forlong et de ses compagnons à la recherche du régiment perdu au Rhûdaur
-Le 12: Des navires disparaissent à Esgaroth. Delaynna, Elfe de Lorien et Dame de l'Eau, mène l'enquête. Sigval Lingwë s'allie à des réfugiés du Rhûn pour percer le mystère du mal qui sévit sur Lacville.
-Le 15: Début de la Grande Estive.  Les Rohirrims mènent leurs cheptels sur les versants de la Moria pour échapper à la sécheresse dévastatrice.
-Le 18: Bataille de Kalil Abad. Défaite des nains. Hadhod Croix de Fer, Seigneur de la Moria, est fait prisonnier par les gobelins de Gundabad.
-Le 19: Premiers combats entre les Nurniens et les Rohirrims.
-Le 20: #Alessa de Sora arrive à Blankânimad. Elle tente de convaincre la Reine Lyra d'ouvrir son royaume aux savants de l'Ouest pour contrer les plans de la Fraternité de Yavannamirë.
-Le 22: #Dalia de Ronce arrive à VertBois pour alerter le seigneur #Angrod du danger des artefacts.
-Le 23: Les rumeurs des artefacts atteignent Khazad-dûm.
-Le 24: L'aventurier Girion Vernon arrive au Sanctuaire de Minas Tirith, à la rencontre d'un vieil homme vêtu de bleu.
-Le 26: Les pirates fondent un poste avancé à Tolfalas.
-Le 28: L'elfe Lithildren trahit les siens à Fondcombe et prend la fuite avec un survivant de l'Ordre.
-Le 30: Les Melkorites sèment la terreur à Albyor.

Juin:
- Le 1er: Les rumeurs sur  l'infidélité du Haut-Roy Méphisto remontent jusqu'aux palais.
-Le 3: Arrivée de Ryad Assad à Pelargir. Il se retrouve associé à Nathanaël pour une bien curieuse mission.
-Le 7: Arrivée d'Ella Desbo et d'Evart Praven à Djafa.
-Le 11: Tractations chez les Béornides. Les Nains en difficulté face aux gobelins appellent à l'aide.
-Le 12 : L'armée du Rohan se mobilise face aux envahisseurs Nurniens. Arrivée des premiers cheptels du Rohan chez les Nains.
-Le 13:  Capture du Tribun Forlong et d'Elenduril par les gobelins du Mont Gram. Les prisonniers sont menés vers le Mont Gundabad.
-Le 18: Lithildren et Oropher, deux elfes en cavale, pénètrent dans les ruines d'Ost-in-Edhil  où sévit le sorcier #Gier.
-Le 24: Le Grand Prêtre de Melkor, Jawaharlal, cherche à étendre son influence dans tout le royaume de Rhûn.
-Le 26: Les Dunlendings, lourdement impactés par le Rude Hiver et l'été précoce, s'attaquent aux habitations et caravanes arnoriennes dans les alentours de Tharbad.
- Du 28 au 30: Négociations tendues entre Rhûnadans, Nains et Dalites au Comptoir commercial du Rhûn.

Juillet:

-Le 1: Face aux divisions qui déchirent son royaume et l'influence croissante des Melkorites, la Reine Lyra du Rhûn manœuvre pour rétablir son pouvoir.
- En marge de la Grande Estive, les Dunlendings attaquent les cheptels des rohirrim au nord de l'Isen
-Le 4: Arrestation de Nallus, membre de la Société des Chercheurs, par les hommes du général Cartogan.
-Le 5: Les hommes du Sergent Eofend du Rohan prennent en chasse les voleurs d'artefacts dans le Riddermark. Les Rohirrims tombent dans une embuscade.  et sont massacrés. Théomer, un des cavaliers survivants, part vers Edoras.
-Le 11: Troubles au Rohan, Aelyn est enlevée au sein même du Château d'Or de Meduseld. Le Capitaine Learamn, aidée par Iran guerrière du Rhûn, mènent secrètement l'enquête. Le Cavalier de la Marche Théomer fait un rapport inquiétant au Vice-Roi Mortensen. L'elfe Qewiel est retenue dans les géôles d'Edoras.
-Le 13: Le guérisseur Rihils arrive en Isengard.
-Le Vice-Roi  Gallen Mortensen envoie #Harding sur les traces d'anciens compagnons d'armes pour en apprendre plus sur la missive des érudits et les artefacts.
-Le 14: Dame Aelyn, compagne du Vice Roi, est retrouvée sauve. Le Vice Roi Mortensen la demande officiellement en mariage. Son ravisseur Sellig, dernier canthui de l'Ordre de la Couronne de Fer, est abattu par Mortensen. Le Capitaine Learamn est banni de l'armée du Rohan pour insubordination; il s'exile avec une #Iran grièvement blessée.
-Le 17: Arrivée de Lithildren à Minas Tirith où elle rejoint la Société des Chercheurs.
-Le 19: Le faussaire Kaj Olson, soupçonné d'avoir laisser les voleurs s'introduire dans le palais royal, est mystérieusement assassiné dans les geôles de Minas Tirith.
-Le 20:  Le Capitaine Neige et Lithildren s'infiltrent dans les géôles et libèrent Nallus. Les fugitifs rejoignent le Sanctuaire, Alatar les y accueille.
-Le 23: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor est atteint d'une maladie qui l'empêche de remplir ses fonctions. #Nivraya l'épaule dans la gestion du royaume.
-Le 29: Les hommes de la Rose Noire prennent d'assaut la demeure du Seigneur Péocle, contrôlée par l'Ordre de la Couronne de Fer. Sirion Ibn-Lahad abat Madhel, adepte du mystérieux groupe "Le Cercle et le Crâne". Mort d'Azami.


Août:

-Le 2: Wald est nommé Capitaine de la Garde Royale du Rohan par Gallen Mortensen.
-Le 5 : Des explorateurs partis en quête de trésors découvrent que des nains occupent toujours les Cavernes Etincelantes.
-Le 8: Le Roi Aldarion nomme Sirion Ibn-Lahad Comte d’Amon Araf et Intendant d'Arnor.
-Du 9 au 11: Le Roi Aldarion d'Arnor  convoque ses gouverneurs et Tribuns à Annúminas
-Le 12: Le Capitain Draggo se met au service du Prince Khaldun d'Assabia
-Le 13: Drake, Sergent de la Garde de la Fontaine,mène l'enquête au sujet d'une intrusion dans le Palais.
-Le 16 : Victoire des nains et de leurs alliés à Therka Nâla grâce au soutien d'Orwen et des renforts dalites et béornides.
-Le 20: La capture d'une prisonnière Dunlending sème le chaos en Isengard, fief du Roi Fendor.
-Le 26: Forlong Neldoreth, Tribun d'Anor, s'échappe des entrailles du Mont Gundabad avec le concours de l'Orc Snardat.


Septembre:

-Le 2 : Mort du Seigneur Alart de Roncefort. Son fils Tryon lui succède comme Baron et affirme ses ambitions.
-Le 4: L'elfe Namarien se joint aux Chevaliers du Cor Brisé qui cherchent à rallier Minas Tirith pour y sonner la révolte contre Cartogan.
-Le 7: Après une mission houleuse sur les Havres d'Umbar, l'assassin Issam Ibn-Djamal intègre la Guilde des Ombres.
-Le 11: L'ambitieux Raz'Oûl, chasseur de prime de renom, part de Djafa dans l'espoir de rallier la légendaire Bibliothèque Interdite du Khand.
-Le 15:  Aurhen, ranger elfe, est envoyé à Morthond.
-Du 22 au 23: La Cérémonie de la Purification se tient à Morthond alors qu'une ancienne malédiction resurgit.
-Le 27: Soulèvement d'esclaves à Albyor. Sanglante répression.
-Le 28: Une tempête de sable menace le Harondor.


Octobre:


-Le 4: Le Seigneur Sharrin Sharh-Narag défie le Conseil des Monts du Fer et mène un groupe de guerriers pour soutenir la reconquête des Nains.
-Le 10: Nimrod Ben-Elros, héritier déchu du Sultanat de Haradwaith, sort de prison.
-Le 13: Iran du Rhûn succombe à ses blessures dans les Terres Sauvages du Rhovanion.
-Le 15: Mise en place du Blocus de Pelargir par les pirates d'Umbar.
-Le 17: Le Conseil de Zulg-ai-Gathol envoie des soldats à la poursuite de Sharrin Sharh-Narag.
-Le 18: Les Gardes de Fer, menés par le Seigneur Sharrin, rallie la coalition de Thorik.
-Le 20: Le Sage Alatar, accueille un groupe d'insurgés dans son Sanctuaire.
-Le 25: La coalition de Thorik quitte Therkâ Nâlâ et marche vers Gundabad.
-Le 30: Le Roi Gudmund mène l'armée de Dale pour soutenir la reconquête des Nains.

Novembre:

-Le 3: Arrivée d'une délégation de Rhûnadans au palais du Roi Shomeri du Khand. A l'Est, des alliances se forment.
-Le 6: Le Roi des gobelins, Baltog, se prépare à affronter la coalition de Thorik.
-Le 7: Une malédiction s'abat sur le clan Lossoth des Ilivaa.
-A partir du 9: Purge de Minas Tirith. Les autorités s'attaquent aux organisations clandestines des bas-fonds de la ville: la Ligue des Ombres, les Griffes d'Ammoth et le Réseau d'Anakel en font tous les frais.
-Le 11: L'ex-capitaine Learamn arrive à Blankânimad. Il prête allégeance à la reine Lyra.
-Le 12: La coalition de Thorik s'empare de Nal Gunir.
-Le 17: Fimbulfambi, Seigneur du Mont Gram, envoie une armée menée pour répondre à l'appel de Baltog.
-Le 20: Arminka, capitaine des varkayin du Rhûn, s'empare de l'épée mythique Lasgarnë sur le sable de l'arène de Kryam.
-Le 23: Des placards appelant au soulèvement populaire fleurissent dans les rues de Minas Tirith.
-Le 25: À l'approche de l'hiver, les Nurniens arrêtent momentanément leur avancée dans les terres du Rohan.
-Le 27: Le Mage Mithrandir intègre la Société des Chercheurs de Minas Tirith afin de lutter contre l'épidémie.

Décembre:

-Le 2: L'Oeil de la Lune, un puissant artefact, refait surface à Tharbad.
-Le 3: Désireux de passer quelques semaines loin de sa capitale, le Roi Aldarion se retranche à Caras Aur avec son épouse.
-Le 4: Début du siège de Gundabad.
-Le 5: Départ d'un commando de la coalition, en quête d'un passage vers Gundabad dans les montagnes.
-Le 6: Nomuas Arnarion, alias le Sabre Noir, établit une antenne des Âmes Perdues à Pelargir. Les mercenaires aident la cité à lutter contre les pirates.
-Le 7: Des éclaireurs de l'Arnor élaborent un plan pour piéger les troupes du Mont Gram, en partance vers Gundabad.
-Le 9 : Arrivée d'Arminka  à Djahar'Mok en Harad dans l'espoir d'y trouver de nouveaux alliés pour sa Reine.
-Le 10: Bataille du Chemin des Trolls. Le Tribun Forlong Neldoreth refait surface avec le régiment perdu et met en déroute les armées du Mont Gram.
-Le 11: Les armées de la coalition pénètrent dans Gundabad.
-Le 12: Fin du siège de Gundabad et de la Reconquête des Nains. Mort du Roi Baltog.  Thorik conclut un accord avec le Grand Gobelin. Gundabad redevient naine mais seule une garnison peut y résider.
-Le 16: Une importante cargaison d'armes  tombe entre les mains des Melkorites d'Albyor.
-Le 20: L'elfe Qewiel vogue vers le Sud en quête d'une carte ancestrale.
-Le 27: Les Chevaliers du Cor Brisé parviennent à entrer dans Minas Tirith.
-Le 30: Naos Ibn-Lahad fait ses adieux à son frère Sirion, Intendant d'Arnor.
Sujet: Le lion et la souris
Nathanael

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Rechercher dans: Lézeau   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le lion et la souris    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 11 Jan 2021 - 16:24
Frémissant sous la brise, un chapeau dépassait des plants de tabac. De la route, on devinait les brins de paille qui en formaient le bord et trois plumes d’oie glissées dans une tresse de chanvre. Les plans s’agitaient sous l’assaut de mains habiles avant de reprendre, immobiles, leur garde-à-vous champêtre. L’air tiède descendait des collines de Bourg de Touque, s’écoulait dans les vallons alentour et venait caresser le visage des trois hobbits qui travaillaient ensemble à la récolte de longues feuilles vertes. L’un d’eux releva la tête, surpris, à cette heure matinale, de sentir le sol vibrer au rythme d’un cheval. Le vieux Bolger ne sortait pas le poney avant la fin de matinée et il était bien trop tôt pour le courrier. Braith s’étira sur la pointe des pieds, le nez en l’air, pour tenter de reconnaître l’inconnu qui passait sur le chemin.

— Hé, vous ! Qu’est-ce que vous faites là ? Ce chemin est privé. Vous ne pouvez pas passer.

Le chemin, à vrai dire, n’avait rien de très privé. Tous les hobbits l’empruntaient comme bon leur semblait. Mais les Grandes Gens n’avaient rien à faire là tant qu’on ne leur en donnait pas l’autorisation. Voilà ce que Braith voulait faire entendre par « privé ». Il se planta devant le poitrail du cheval en secouant son chapeau. L’animal s’arrêta sans broncher, renifla les boucles brunes du Hobbit et souffla sur son visage une haleine d’herbe fraîchement mangée. Le hobbit ferma les yeux, fronça les sourcils, mais refusa de bouger. Dans le champ, son père et son oncle s’étaient arrêtés, le visage tourné vers l’étranger. Le même pli déformait le coin de leurs lèvres.

— Je cherche un Hobbit, dit l’inconnu.
— Il n’y a que ça, ici, monsieur. Des Hobbits. Quoi que nous ne nous appelions pas Hobbits nous-mêmes, c’est encore une invention de Grandes Gens. Vous êtes dans la Comté, non loin de Longoulet, plus précisément. Mais soit, quel genre de hobbit cherchez-vous ? Car il y en a de plusieurs sortes et de plusieurs familles. D’ici à Bourg -de-Toucque vous trouverez essentiellement des descendants de la famille du grand Peregrïn, si cela vous parle. Un de nos ancêtres qui est parti assez loin pour voir des elfes et les terres du sud et des hommes, comme vous et des chevaux. Et…

La main de son père se posa sur son épaule. Braith se tut.

— Je cherche un dénommé Mangouste, reprit l’étranger.
— Il n’y a pas de Mangouste, ici. Pas à ma connaissance. Mais si vous voulez des informations, peut-être devriez-vous vous rendre au Dragon Vert. Il se dit tout un tas de choses là-bas. Et vous trouverez de quoi nourrir votre bête et lui donner à boire. Prenez la route principale au nord, jusqu’à Lézeau. Adieu, dit-il et il saisit Braith par la manche pour le ramener entre les rangs de tabac.


Harding fit tourner Silence sur place, ignorant les remarques de l’homme à propos de l’état de son cheval. Tous les poneys qu’il avait croisés sur son chemin étaient aussi bedonnants que leurs propriétaires et les hobbits ne savaient apparemment pas apprécier la musculature d’un animal soumis à un effort régulier. Il nota, pourtant, avec un certain soulagement, que les petites personnes de cette région ne se moquaient pas de son accent et semblaient même partager avec les Rohirrims certaines vieilles expressions familières. Il fit demi-tour et reprit la route principale, accablé par la fatigue de ses dernières semaines de voyage. Il avait espéré trouver rapidement la personne qu’il recherchait, comme si le simple fait de se trouver en Comté marquait la fin de sa quête. Il se trompait. Le pays des semi-hommes n’était rien d’autre qu’une gigantesque fourmilière grouillante de vie. Les trous qu’il avait d’abord pris pour des tertres immenses au milieu des collines s’étaient animés sur son passage, certains hobbits lui jetant un œil curieux, d’autres des propos peu flatteurs. Une mère avait rattrapé son enfant par le col de la chemise et l’avait tiré jusqu’à une petite porte ronde, puis avait disparu dans son trou.

Les propos de Gallen ne l’avaient en rien préparé à ce qu’il voyait. Il s’était imaginé des personnes de petite taille, mais non pas aussi courtes sur pieds que des enfants de cinq ou si étés. Et, à vrai dire, il avait beaucoup de mal à prendre au sérieux des gens qui ne lui arrivaient pas à la ceinture. Il se demanda, un bref instant, si le Vice-Roi ne s’était pas moqué de lui en l’envoyant si loin en terre étrangère et si ce long voyage n’était pas une simple mascarade destinée à le punir pour il ne savait quelle faute. « Pour le Rohan », murmura-t-il pour lui-même. Mais qu’y avait-il ici qui pourrait jamais aider le peuple des cavaliers ? Que pouvait-on attendre d’un peuple d’enfants ? Le roi Fendor, pensa-t-il, aurait ici sa place.

Il sous-estima la distance qui le séparait de Lézeau et ne parvint que tard dans la soirée aux portes du village. Là, un groupe de hobbits armés de bâtons, de dagues et de petits boucliers l’attendaient. Il haussa un sourcil, curieux de voir cet attroupement impromptu. Il descendit de cheval par politesse et tendit une main devant lui, comme pour apaiser un animal blessé et apeuré.

— Paix, petites gens, dit-il. Je viens du…
— Halte !
dit l’un d’eux. Pas un pas de plus ou nous tirons !

Au milieu du groupe, deux archers se mirent en position. Harding recula d’un pas et leva cette fois les deux mains devant lui.

— Êtes-vous avec eux ?
— Eux ?


Il ne comprenait plus rien à la situation. Que le Seigneur des Ténèbres les emporte, ces gnomes ambulants qui l’accueillaient les armes à la main ! Gallen ne lui avait-il pas dit qu’ils étaient un peuple débonnaire aux mœurs douces et faciles ? Qu’il n’aurait qu’à chevaucher parmi eux et demander à trouver Mangouste ? Que les ragots, les rumeurs, portés par le vent, suffiraient à lui attirer l’attention de celui qu’il cherchait ? Que vouliez-vous de moi, Maréchal Mortensen ?

— De longues jambes, comme vous, sont venues fouiller nos Grans Smials et la maison des Mathoms. Tout Bourg-de-Toucque est retourné. Nous autres vérifions que personne ne puisse s’échapper par cette route avec l’histoire de la Comté entre les mains.
— Ils auraient même pris les livres généalogiques !
s’exclama l’un d’eux, le visage rouge de colère. C’est bien la première fois que de grandes gens pénètrent ainsi dans les Smials !
— Je n’ai rien à cacher
, dit Harding.

Et il jeta à leurs pieds ses fontes et ses sacoches de voyage qui renfermaient encore l’odeur du fromage de brebis.

— Je ne sais pas ce qu’est un Smial ou un Matome. Je cherche un endroit où passer la nuit, où manger et où trouver une mangouste.

Au dernier mot prononcé, les hobbits baissèrent leur garde. Le jeune Kalim Boffin n’avait pas menti, en racontant plus tôt dans la journée qu’un drôle de personnage dégingandé traversait la Comté, tout plein de poussière et qui chassait la mangouste. À avoir la tête si près du soleil, ça devait parfois vous brûler l’esprit. L’un des hobbits, une plume au chapeau, ramassa quand même les sacoches pour s’assurer de leur contenu. Il les rendit à leur propriétaire en se pinçant le nez.

— Le Dragon Vert est encore à une heure d’ici. Il y a toujours une ou deux chambres pour les Grandes Gens là-bas. Ils s’écartèrent pour le laisser passer. Mora pourra vous y amener. Pour s’assurer de votre sécurité.

Malgré lui, Harding ne put retenir un sourire.

— Je vous saurai gré de m’accompagner de la sorte, dit-il. On n’est jamais trop sûr.

Le dénommé Mora ouvrit la marche et prit un sentier étroit entre deux maisons pour quitter la route principale. « Un raccourci » marmonna-t-il, apparemment peu ravi de devoir surveiller l’étranger. Harding prit soin de ne pas piétiner les fleurs et les haies qui lui parvenaient à peine au niveau du torse. Silence, lui, se régalait de toutes les feuilles qui dépassaient des massifs et se présentaient sous ses naseaux.

— D’où venez-vous ? demanda Mora sans réussir tout à fait à dissimuler une pointe d’agressivité.
— Du Rohan, dit Harding. Un homme là-bas m’a envoyé jusqu’ici pour y trouver de l’aide.
— Peuh ! Calembredaine ! Les Grandes Gens n’ont pas besoin de nous, si ce n’est pour vous vendre du tabac et quelques bouteilles de Vieux Clôt. Ou pour nous envahir quand leurs maisons brûlent ! Vous ressemblez assez à ces hommes de Bree.
— Qu’est-ce que c’est que Bree ?
— Un village, plus loin à l’est.
Mora franchit une courte doline empierrée et fit des pieds et des mains pour remonter de l’autre côté. Il fit mine d’ignorer quelque temps l’étranger qui le suivait, mais la curiosité le piqua davantage que la méfiance. Quel genre d’aide êtes-vous venu chercher ici ?
— L’homme qui m’envoie m’a juré que vous aviez ici des souvenirs plus lointains que ceux des hommes. J’ai besoin de ces souvenirs. Le Rohan a besoin de se souvenir.
Sujet: L'étoile du nord
Nathanael

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Rechercher dans: Tharbad   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'étoile du nord    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 26 Avr 2019 - 20:05

La nuit s’étiolait au-dessus de lui. Les lueurs grises de l’aube s’étiraient entre les étoiles et les faisaient disparaître, une à une. Derrière les Monts Brumeux, les nuages rosissaient, surpris d’offrir à l’œil leurs rondeurs vaporeuses. Harding se claqua une joue. De petits moucherons surgissaient des herbes rases au petit matin et s’appliquaient à piquer tout ce qui se trouvait à leur portée. Les nuits étaient trop douces pour faire du mal à cette vermine et plus il montait vers le nord, plus elle devenait virulente. Silence frappa le sol de son postérieur, luttant à sa manière contre la morsure de ces insectes matinaux. Sa queue fouailla l’air et il se roula à deux reprises pour se gratter le dos. De dépit, il revint vers Harding pour que ses mains d’hommes opèrent là où il était incapable de porter ses naseaux.

— Les épées et les flammes ne t’effraient pas, mais tu crains les mouches.


Il lui frotta le chanfrein de sa paume puis glissa ses doigts dans la crinière de l’animal jusqu’au garrot. Il inspecta méticuleusement les zones où reposaient la selle et la bride, souleva les pieds pour s’assurer que les fers tenaient toujours et se surprit à les trouver si usés. La route qu’il suivait était devenue plus dure ces derniers jours, plus pierreuse. Les terrains, ici, ne ressemblaient en rien à ceux du Rohan. Des collines escarpées bordaient la piste où saillaient davantage de cailloux que d’herbes. Même si le printemps avait été humide, un berger n’aurait eu guère de quoi nourrir son troupeau. Les arbres ne dépassaient pas la taille d’un enfant et présentaient des branches si tordues qu’Harding en était venu à se demander si quelques esprits maléfiques ne venaient pas les torturer. Engagé sur la Vieille Route du Sud, il ne lui avait pourtant pas fallu longtemps pour comprendre que le bourreau n’était autre que le vent. Il descendait les montagnes le matin, s’agitait toute la journée dans les plaines et remontait les pentes la nuit venue, comme un orc venu piller un village. Le vent saccageait tout. Il soulevait des poignées de poussière et les jetait dans les yeux des voyageurs, tirait sur les manteaux et agaçait les animaux jusqu’à les rendre furieux. Et s’il cessait de souffler, la chaleur s’abattait sur les prairies pour assommer les survivants. Les longues après-midi de marche s’égrenaient au fil des heures hébétées. Harding suivait les traces de chariots et les empreintes de sabots des chevaux et des bœufs. Il saluait les convois de voyageurs, mais ne s’arrêtait jamais pour discuter. Il avait troqué sa tunique militaire contre un vêtement de toile avant de franchir l’Isen. Même si la route était prétendument surveillée, le Méaras sur sa poitrine aurait été une cible trop facile pour les sauvages qui vivaient dans les collines.

Harding passa le pied à l’étrier et se hissa sur le dos de son cheval. Il chevauchait une partie de la matinée puis mettait pied à terre jusqu’à ce que la chaleur se dissipe dans la soirée. Il remontait alors jusqu’à l’apparition des premières étoiles. Même s’il avait bien des reproches à adresser à l’armée rohirrime, il ne pouvait nier que la rigueur et le rythme soutenu qu’on leur imposait lui avait forgé des jambes solides et un mental d’acier. S’il conservait cette cadence, il serait à Tharbad dans deux ou trois jours.

— Tharbad.

Il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que personne ne se trouvait derrière lui. Il s’entraînait à répéter les noms de lieux que le Vice-Roi lui avait soufflés lors de leur entrevue. Un homme s’était moqué de son accent et de sa prononciation quelques jours plus tôt, quand il avait demandé quelle distance le séparait de « Tar-Ba ». Il avait encaissé la moquerie comme un coup d’épée, mais il sentait encore son orgueil le cuir quand il y repensait. Il tira le col de sa tunique pour y faire passer un peu d’air et chasser ce souvenir désagréable.

— Tharbad.

Il avait mieux prononcé la dernière syllabe. Un profond soupir le surprit avant qu’il ne répète une troisième fois le nom de la ville. Il lui semblait que ce qu’il faisait était inutile. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi Gallen Mortensen l’avait envoyé si loin au nord pour retrouver de vieilles connaissances. Il lui avait parlé d’hommes de bien et d’honneur, d’un groupe uni qui avait lutté contre des ombres et qui s’était battu pour défendre les peuples libres. Des gens avec des surnoms étranges et quelque chose en rapport avec des étoiles. Il n’avait pas tout saisi. Pourquoi aller si loin trouver ce qu’on avait sous la main ? Les hommes d’honneur ne manquaient pas au Rohan. Un autre soupir lui fit mal au cœur. L’honneur. Une denrée qui s’était raréfiée avec le temps et qu’on ne cherchait même plus à acquérir. Un vestige du passé que les hommes repoussaient d’un geste de la main, comme une vieille qui secoue un tapis pour en ôter la poussière. L’honneur s’était perdu dans les plaines et plus personne ne s’inquiétait vraiment de le retrouver. Ne courrait-il pas après le sien ?

Il passa une main pensive sur l’encolure de son cheval. Tant qu’il était resté au Rohan ses pensées ne l’avaient jamais porté aussi loin. Il repensa à la rivière et au baraquement qu’il avait laissé derrière lui. Il avait espéré trouver là-bas quelques limites, comme une porte, quelque chose de physique qu’il aurait eu à franchir. Quelque chose de tangible. Au lieu de quoi il n’avait trouvé que de l’herbe et la terre de la route naissante au milieu des cailloux et des remous de l’Isen. Il avait serré les dents alors que la panique lui nouait la gorge entre les montagnes. Son royaume n’était protégé par aucun mur. Rien ne les séparait du reste du monde. Et dès lors, une question revenait sans cesse le tourmenter. Comment pouvait-il espérer retrouver quelque chose qui n’existait pas ?

Il serra les jambes et fit prendre le trot à Silence, comme s’il pouvait fuir ses pensées en augmentant l’allure. Sentir l’impact des sabots sur le sol le rassurait, sentir le vent sur son visage aussi. Il joua sur les rênes, voulant se persuader qu’il gardait la maîtrise de son destin. Voulant se persuader que le Vice-Roi lui avait réellement confié une mission prestigieuse et non qu’il l’avait chassé du royaume. Quelque part en lui, le doute demeurait.
Sujet: Tous les fleuves ont une source
Nathanael

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Tous les fleuves ont une source    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 7 Oct 2017 - 20:35

«Les elfes sont des êtres plus nobles et plus sages que les humains. Ils peuvent vivre plus longtemps que nous. Et leur savoir est infini. Certains d’entre eux ont connu Frodon aux Neuf Doigts, le roi Théoden et Eomer. Et d’autres encore se souviennent des promesses faites par Eorl. Mais bien peu s’en soucient, car les Elfes ne se préoccupent guère des hommes. Tu seras des plus chanceux si d’aventure, tu en croises plus tard sur ta route». Est-ce que son frère ne s’était pas moqué de lui ? La rouquine qui était étalée à ses pieds vomissait comme un enfant rohirrim. Elle avait même l’air moins gaillarde qu’un gamin du Riddermark. Son visage tuméfié était bariolé de sang coagulé et de bile.

- Je comprends pas ce que tu dis.

Couchée sur le dos, elle le regardait en baragouinant des propos qui tenaient du borborygme d’orc. Cette pensée lui fit relever la tête. Les orcs. Il les avait pourchassés au début du printemps tandis qu’ils souillaient les prairies de leurs pas lourds. Des bandes par dizaine qui fuyaient il ne savait quoi. Les rares créatures qu’ils avaient réussi à faire parler avaient craché les mêmes mots. «Hai» et «Burz». Il ne savait pas ce que cela signifiait, pas plus que les hommes qu’il avait accompagnés pour les occire. Il se souvenait du sang sombre, presque noir, qui avait maculé sa hache. Presque la même couleur que les glaires crachées par l’elfe.

Sans rien ajouter, il récupéra la gourde en peau de chèvre qui pendait à sa selle et s’agenouilla à côté de Qewiel pour la faire boire. Il ne connaissait pas les elfes. Mais sans doute devaient-ils boire comme les hommes et manger aussi. Il versa quelques gouttes d’eau fraîche sur les lèvres de l’enfant. Il attendit qu’elle déglutisse d’elle-même avant de lui verser un peu plus d’eau dans la bouche. Des souvenirs de guerre lui revinrent à l’esprit. Ceux des hommes à l’agonie, boyaux et tripes glissant entre les mailles déchirées, plaie béante, visages rouges et noirs, couverts d’hématomes et de blessures plus ou moins profondes. Estropiés, boitant, hurlant, appelant à l’aide ou demandant la mort. Il avait aidé certains d’entre eux à partir dignement. Dignement ? Fichtre, la mort n’avait rien de digne. Seule la vie pouvait être vécue dignement. La mort … elle finirait toujours pas vous prendre, sur le champ de bataille ou au cul des brebis. Il contempla l’elfe en tenant sa gourde suspendue au-dessus de ses lèvres. Était-elle immortelle ? Un moment, il l’envia. Mais un râle profond le ramena à la réalité. À quoi bon vivre éternellement si l’on ne pouvait plus marcher ou parler, ou pire, ne plus pouvoir monter à cheval ? Il l’aida à s’asseoir et lui posa la gourde sur les genoux.

- Bois !

Harding montra la gourde et comment s’en servir. Il gardait une main dans le dos de Qewiel. Elle n’était pas capable de se tenir droite toute seule. Elle ne survivrait sans doute pas jusqu’aux Gués de l’Isen. Pourquoi Gallen Mortensen avait-il tant tenu à la garder en vie ? Au Rohan, les animaux malades et chétifs étaient égorgés pour éviter une épidémie dans le reste du troupeau. Pourquoi s’encombrer d’un animal incapable de tenir sur ses pieds ?

- Bois !

L’elfe divaguait encore. Il ne comprenait pas un traître mot de ce qu’elle disait. Tandis qu’il l’aidait tant bien que mal à boire encore, il laissa son regard contempler les montagnes rougeoyantes. Le rose timide de l’aurore cédait la place à l’incandescence furieuse des premiers rayons du soleil. Les dernières ombres de la nuit glissaient sur les flancs du Trihyrne et Harding accueillit avec plaisir le baiser du soleil sur sa peau fraîche. L’herbe humide exhalait un léger brouillard qui s’étirait sur toute l’étendue des prairies, formant une haie plus épaisse aux abords du fleuve à l’est. S’ils traversaient les collines et les vallons en direction des montagnes, ils pourraient apercevoir la large piste qui menait au Gouffre de Helm. Mais les patrouilles étaient trop nombreuses là-bas et le terrain trop dénudé pour les dissimuler longtemps. S’ils rencontraient quelques cavaliers trop curieux Harding aurait du mal à trouver une justification. La palabre n’était pas son fort. Et il n’avait pas envie de se perdre en explications. C’est pourquoi il sortit son couteau de sa ceinture, saisit les cheveux de Qewiel entre ses longs doigts, tira sur les boucles emmêlées qui lui couvraient le crâne et tailla d’un coup sec pour les couper. Les longues mèches rouges lui restèrent entre les doigts comme du crin puis il les fourra dans le sac en toile qui avait contenu l’enfant.

Il rajusta le couteau à sa ceinture et sans un mot, il souleva Qewiel pour la mettre sur son cheval.Il monta et la tint devant lui d’une main ferme avant de talonner Silence pour lui faire prendre le pas. Le voyage n’avait rien d’agréable. Ni pour lui ni pour elle. Ils ne se comprenaient pas et les rares mots que répétait Qewiel ne faisaient toujours pas sens pour Harding. Il la transportait comme un messager transporte une missive. Ils marchèrent ainsi tout le jour sans croiser guère de nomades et de bergers. Une grande partie des éleveurs étaient partis chez les nains pour faire paître leurs troupeaux. Les deux ou trois familles qu’ils rencontrèrent étaient trop occupées pour s’attarder sur leur passage. «Pour le Rohan» se répétait Harding. Gallen Mortensen lui avait bien fait comprendre l’importance de sa mission au-delà des montagnes. Et ensuite, quoi ? Il ne savait pas même ce qu’il allait devoir affronter. «Que des ombres et des mensonges, ça se trouve».

Est-ce que l’elfe s’était endormie ? Elle ne parlait plus depuis un moment quand il s’arrêta là où il voulait passer la nuit. Il l’attrapa entre ses bras comme un enfant qu’on berce et la posa doucement sur le sol. «Fragile comme un agneau». C’était peut-être pour ça que le Vice Roi l’avait appelé. Parce qu’il connaissait son sens du devoir, ses capacités de berger autant que de combattant. Mais combattrait-il pour l’elfe le moment venu ? Risquerait-il sa vie pour une étrangère maigrichonne ? Pour elle, non, sans doute. «Pour le Rohan, oui». Il ne s’occupa pas de l’enfant tandis qu’il dessellait son cheval et l’entravait pour la nuit. Il sortit la grande épée elfique de son fourreau et la ficha en terre, à l’écart de leur campement. La pointe s’enfonça en grinçant dans le sol et lui renvoya son propre reflet à la lueur du soleil couchant. Le Vice-Roi l’avait mis en garde contre l’elfe et contre son arme. L’une et l’autre avaient le pouvoir de rendre les hommes fous. Harding n’y croyait guère, mais il restait méfiant.

Il revint auprès du corps endormi et prépara un feu. Les cheveux courts de Qewiel lui couraient sur les joues et jusqu’à la base du cou. Il avait laissé juste assez de longueurs pour dissimuler ses oreilles pointues. La chaleur diminuant, il couvrit l’elfe d’un court manteau qu’il avait emprunté à sa soeur. Encore trois ou quatre jours comme ça et il en aurait fini de cette mission étrange. Au-delà des Gués de l’Isen, l’elfe ne serait plus au Rohan et il pourrait alors vaquer à une tâche beaucoup plus importante. Au-delà, elle serait libre de partir où elle voudrait, si elle le pouvait. Au-delà, ce ne serait plus son souci. En attendant, il devait en prendre soin. Gauchement, il s’assit à côté d’elle et lui posa la main sur l’épaule pour la réveiller.
Sujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.
Nathanael

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 7 Déc 2016 - 9:19

Un pincement au coeur. Rien de plus. Il chassa le malaise qui l’étraignait en vidant sa chope. L’alcool qu’on servait aux soldats était toujours aussi mauvais, mais une grande quantité permettait quand même d’oublier ses soucis. Pourtant il ne demanda pas une seconde tournée. Il reposa sa chope sur la table, plus fermement qu’il ne l’aurait voulu. Il ne voulait pas que l’on voit ses doigts trembler. Il déchira un morceau de pain, en redonna un bout à chaque enfant avant de répondre, laconique.

- Non, elle ne peut pas.

Les larmes de la jeune fille lui striait les joues de rainures rosées. Ses pleures creusaient des sillons dans la crasse accumulée. Harding n’espérait rien pour l’elfe. Il avait vu ses blessures, il avait vu son visage. Mais il devait s’occuper des enfants, eux étaient toujours vivants. Il se rappela lui-même ce qui lui faisait plaisir quand il était enfant, après une bagarre ou des moqueries. La douceur d’un chez soi et les grands bras doux de sa mère. Les enfants n’avaient plus ni l’un ni l’autre et il ne se voyait pas les cajoler tandis qu’ils s’endormaient sur leur couche. Il lui faudrait trouver Alienor pour cela. Elle, elle saurait faire. Et elle saurait peut-être où se trouvait Dame Aelyn. A moins qu’il n’aille trouver directement le Vice-Roi. Mais il n’était pas certain d’avoir encore son appui. Gallen Mortensen avait choisi de soutenir le jeune Fendor. Et Harding lui en voulait encore pour ce choix.

- Debout, le bain maintenant.

La solution la plus simple était de se rendre dans les grandes salles chauffées où étaient creusées de profonds bassins pour les soldats.Harding savait que trop d’hommes rêvaient de le voir noyé. Le ventre plein, il se sentait prêt à se battre de nouveau. Mais il ne voulait pas offrir ce spectacle aux enfants. Pas encore. Il y avait eu trop de batailles et trop de morts pour eux. C’était trop tôt. Il les laissa finir leur bouillon, prit le reste de pain sous le bras et les conduisit hors les murs du château d’or jusque dans les ruelles souillées d’Edoras. Le temps sec permettait d'habitude de poser le pied de façon sûre, mais avec les derniers orages les sentes entre les maisons n'étaient plus que boue et merde.

- Là.

Il désigna une porte parmi tant d’autres. Une porte en bois simple. Personne ne s’agitait derrière la petite fenêtre taillée dans le mur. Harding entra. Aucune serrure, le métal coûtait trop cher pour se payer ce luxe. La tradition voulait qu’un Rohirrim ne vole pas un autre Rohirrim. Mais les traditions s’étaient envolées dans le courant d’air du temps. Il était méfiant. Dedans il faisait sombre et frais. Les maisons étaient si serrées les unes contre les autres que le soleil ne pouvait pas passer par la fenêtre. Juste une lueur. Harding alluma une lampe d’appoint et invita les deux enfants à entrer.

- Venez, il n’y a personne ici.

Sans dire un mot de plus il disparut dans la seule autre pièce de la maison et tira un grand baquet en bois jusqu’aux pieds des enfants. Dehors il trouva deux seaux.

- Attendez là.

D’un signe de tête il leur montra un petit lit où s’asseoir. Il fit plusieurs allers et retours entre le puits profond qui n’était qu’un trou béant au croisement de deux rues et la pièce sombre. L’eau était froide, mais il n’y avait pas de quoi la chauffer. Tout au plus pouvait-il allumer un feu dans l’âtre et faire chauffer un ou deux seaux, l'eau serait à peine tiède. Il prit la peine de le faire et jeta deux volumes d’eau bouillante dans le grand baquet. N’ayant rien d’autre sous la main pour des enfants, il avait dénicher deux tuniques courtes dans les affaires de sa soeur. Elle le gronderait si elle le voyait faire. Mais pour des petits, il serait pardonné.

- Allez, dedans.

Il aurait presque voulu trouver des mots plus gentils pour les leur donner. Pour les rassurer. Mais on n’enseignait aucune berceuse dans l’armée du Rohan. Et les chansons qu’il connaissait n’était pas pour des oreilles d’enfants.  

- Après on retournera voir l’elfe. Et on cherchera Dame Aelyn. Quelqu’un pourra nous aider.

Il espérait trouver sa soeur au château. Mais un château est plein de monde et l’on ne rencontre pas toujours ceux que l’on veut voir. Harding le savait.
Sujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.
Nathanael

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 14 Sep 2016 - 17:11

Qu’il était ridicule son épée à la main devant cette caravane de miséreux… N’ayant plus d’ennemi à combattre il chassait des ombres et des chimères. Il remit son arme au fourreau. Les formes qui s’agitaient à l’intérieur du chariot étaient pitoyables. Trois petites et deux grandes. Il ne pouvait distinguer l’elfe dont la femme lui avait parlé. Mais le ventre d’Edwÿn ne mentait pas. Il conserva sa mine renfrognée et se rapprocha encore pour ne pas avoir à crier pour se faire entendre.

- Les Rohirrims sont ici chez eux.

Il était franc. Il fit reculer son cheval pour laisser la voie libre à l’animal de trait. Il vit mieux le visage effrayé, perdu, des deux gamins. Image fugitive de deux vies brisées où l’insouciance s’était enfuie avec lâcheté. Un écho lointain. Des souvenirs brumeux. Des orcs emportant avec eux les derniers lambeaux de son enfance. Un pli se forma sur son front soucieux tandis qu’il talonnait son cheval pour rester à hauteur du charriot.

- N’avez-vous pas croisé d’orcs ?

Les adultes non, les enfants peut-être. Des bandes disparates de créatures sombres remontaient l’Anduin depuis quelques mois pour disparaître dans les montagnes. Personne ne savait pourquoi. Harding en avait abattu plusieurs avec d’autres cavaliers dans les hameaux à la frontière nord. Il cherchait encore à déterminer pourquoi la vermine du Mordor arpentaient ainsi leur royaume. Mais les réponses restaient inaccessibles.

- Je vous accompagnerai jusqu'au château d’or. C’est plus prudent.

Son cheval fit une foulée de galop et reprit la tête de cette drôle de caravane afin d’ouvrir la voie. L’après-midi touchait à sa fin et les étendues qui s’ouvraient devant eux ne présenteraient plus aucun abri pour les prochaines heures. Ils devraient s’arrêter tardivement sous la lueur protectrice de la lune, si jamais elle décidait de reparaître. Les sabots des chevaux clapotaient dans la boue tandis que les derniers coups de tonnerre rebondissaient dans le lointain contre les hauteurs des Montagnes Blanches.

La pluie les accompagna jusqu’en fin de soirée s’arrêtant aussi brusquement qu’elle avait commencé. Les chevaux s’ébrouèrent secouant qui son harnais, qui son cavalier avant de reprendre une marche lente et régulière. Ils s’arrêtèrent dans une ancienne bergerie abandonnée depuis le début de la Grande Estive. Un silence oppressant avait remplacé le bêlement des bêtes et le chant de leurs cloches. Le sol était couvert de fumier à l’odeur âcre. Mais ils étaient au sec. Il attacha son cheval pour aider les enfants et la femme enceinte à descendre du chariot. Au milieu du calme nocturne, il entendit les râles funestes de l’elfe blessée.

- Est-ce si grave ?

La question était inutile. Il le savait. Mais l’état de santé de l’étrangère déterminerait le nombre d’heures de repos qu’ils pouvaient s’accorder. Les chevaux avaient besoin de manger et de se reposer. Tout comme eux. Il ne rajouta pas un mot de plus mais le coup d’oeil qu’il échangea avec Edwÿne et Odéor brillait de la lueur cruelle de la vérité. L’elfe n’en avait plus pour longtemps. Il avait vu de nombreux blessés sur les champs de bataille. En général ceux qui faisaient le plus de bruit avaient de meilleures chances de s’en sortir. Tant qu’ils avaient assez de force pour crier ils avaient aussi assez de force pour vivre. Il en était autrement pour ceux qui cessaient doucement de parler. L’elfe ne parlait plus.

- Laissons du repos aux bêtes. Mangeons, dormons un peu. Autant qu’il est possible de le faire.

S’il avait du courage au combat, il en était dénué face à l’émotion des autres. Il évitait de croiser le regard des enfants, se contentant de les aider à descendre pour se mettre au sec un moment. C’était moins un camp organisé qu’un arrêt provisoire. Un répit entre deux vagues d’angoisse. Il laissa son cheval sellé mais le soulagea de ses fontes. Il partagea avec cette étrange compagnie les vivres qui lui restaient. Partager, c’était un bien grand mot. Il les rationna plutôt. Mais il restait encore deux jours avant de gagner Edoras. Ils ne pourraient pas augmenter leur allure avec la blessée. Chaque cahot dans la route serait une douleur supplémentaire.

Les heures s’étirèrent, longues et mornes sous l’opalescence de la lune qui caressait les nuages de son pâle reflet. Les chevaux étaient indifférents à la douleur humaine. Ils broutaient l’herbe rase laissée par les dernières brebis. Harding avait laissé le groupe disparate à l’abri de la bergerie. Il n’arrivait pas à rester avec eux. Lorsqu’ils étaient silencieux, les enfants irradiaient une tristesse sourde et lancinante. Une tristesse qui tissait ses longs fils jusque dans la toile de son enfance où elle tirait sur des souvenirs pénibles. Il prit soin des chevaux, vérifia qu’ils n’avaient aucune blessure induite par le frottement des harnais ou de la selle. Il était à nouveau temps de partir. Il s’avança sous la protection du toit de chaume.

- Les chevaux sont prêts. Nous pouvons y aller.

Encore une fois, il évita de regarder les deux petits, se contenant de jeter un regard vide au couple avant de sortir.
Sujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.
Nathanael

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Rechercher dans: Le Rohan   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Où deux gosses traînent une elfe en espérant survivre.    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 11 Sep 2016 - 11:17

L’orage s’était déclaré un peu plus tôt dans la journée et il avait subi l’assaut des hallebardes célestes. Son cheval courbait l’encolure pour se soustraire à la pluie. Il pensait encore à cette petite elfe qui avait croisé sa route quelques jours plus tôt. Trois, peut-être quatre. Ses cheveux de feu formaient encore une image étrange dans son esprit. Qui était-elle ? Petite et menue, misérable. Mais ce ne devait plus être un soucis pour lui à présent. L’armée s’en était occupée. L’armée … qu’étaient les cavaliers du Rohan aujourd’hui ? Des hommes à la botte d’un roi absent, répondant à des ordres soumis aux aléas de la politique extérieure. Ils étaient des vassaux. Ils étaient les serviteurs du Gondor et de l’Arnor. Ils étaient soumis et sans honneur. Quand leur royaume avait-il perdu sa grandeur d’antan ? Les morts parsemaient encore ses rêves la nuit. Des Rohirrims tuant d’autres Rohirrims. Ils s’étaient entre-tués parce qu’ils avaient oublié les valeurs de leurs ancêtres, parce qu’ils avaient perdu leur identité et qu’ils étaient soumis aux volontés de têtes pensantes qui décidaient à leur place. Le roi se devait d’être grand pour son peuple. Il devait être la figure de proue menant ses hommes à la victoire. Le roi … un enfant élevé par des Gondoriens ! Fendor ne pouvait rien apporter de bon au Rohan parce qu’il n’était pas Rohirrim. Le sang qui coulait dans ses veines ne pouvait suffire à faire de lui un digne descendant de Théoden. Leurs ancêtres s’étaient tous battus, le fer à la main, pour défendre le Riddermark. Le jeune garçon s’était contenté d’utiliser ses soldats comme de vulgaires pions. Ils s’étaient tous …

Son cheval s’arrêta brusquement, lui enfonçant le pommeau de la selle dans une partie fort sensible. Il serra les dents autant que les cuisses et leva les yeux pour voir ce qu’il se passait. Une carriole tirée par un cheval avançait quelques centaines de mètres plus loin. Son cheval hennit. La réponse de l’autre animal vibra dans l’air. Encore des étrangers ? Il pressa les jambes et demanda le trot à Silence pour rejoindre les voyageurs. Le ciel leur crachait encore au visage.

- Halte-là ! Qui ose pénétrer ainsi sur les terres du Rohan ?

Et pour s’assurer qu’ils comprennent bien sa question, il prit soin de dégainer son épée et de la présenter à ceux qui occupaient le chariot. Son cheval piaffait, trop heureux sans doute de croiser un compagnon de son espèce. Il fit le tour de la carriole alors que Silence mâchait son mors pour se soustraire à la poigne de son cavalier. Les sabots frappaient le sol violemment, créant des gerbe d’eau à chaque foulée sur un sol trop sec qui ne parvenait pas à absorber les larmes du ciel. Le Rohan avait soif. Soif de vengeance et d’honneur. Soif de gloire. Tout comme Harding qui s’était juré de défendre son royaume, quels que soient les ordres de leur petit roi. Il était seul. Nul homme ne l’accompagnait, nul appui militaire. Il ne faisait même plus parti de l’armée royale. Trop indiscipliné avait dit ses supérieurs. Trop indépendant, trop zélé, trop … Rohirrim sans doute. Pourtant la lueur qui brillait dans ses yeux ne laissait aucune doute. Il ne les laisserait pas passer tant qu’il n’en saurait pas plus.
Sujet: Tous les fleuves ont une source
Nathanael

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Tous les fleuves ont une source    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 7 Fév 2016 - 14:39

Une pluie fine avait fait tomber la poussière. Il n’avait pas plu depuis longtemps et la fraîcheur qui recouvrait les plaines était une bénédiction. Le printemps s’était effiloché entre la rigueur de l’hiver et la brutalité d’un été trop précoce et trop chaud. Les fleurs n’avaient pas eu le temps de fleurir qu’elles avaient déjà fané, brûlées par le soleil, assoiffées par la sécheresse.  Les brebis et leurs agneaux faisaient peine à voir. Harding ne se souvenait pas avoir vécu pareilles intempéries. Il y avait bien eu la maladie du charbon qui avait affecté les troupeaux quand il était jeune, mais l’herbe était alors bien verte et les ruisseaux abondaient en serpentant joyeusement le long des montagnes. De l’eau, il y en avait encore dans la rivière Entalluve, une eau blanche et fraîche, tumultueuse, qui transportait avec elle le souvenir des Monts Brumeux. Les neiges éternelles faisaient pâle figure sur les sommets des Montagnes Blanches et bien des névés et des glaciers avaient disparu, asséchant les petits ruisseaux, assoiffant les troupeaux et les hommes.

Le service militaire ne l’avait pas empêché de conserver son bon sens paysan et il constatait avec désespoir que les dirigeants du royaume ne faisaient rien pour changer la situation. Le peuple souffrait.  Même les chevaux de la cavalerie royale avaient le poil terne et l’œil éteint. Les Eoreds qui se relayaient pour surveiller les frontières battaient la campagne au pas ou au petit trot pour préserver les bêtes. Les grands galops fatiguaient trop les chevaux sous l’écrasante chaleur et les points d’eau étaient moins réguliers. Les sources qui ne dépendaient pas du fleuve tarissaient, et rares étaient les puits encore approvisionnés par quelques rivières profondes et secrètes. Beaucoup d’hommes et de femmes s’étaient rapprochés des villages et des villes. De grands campements nomades s’étaient installés autour des hautes barrières d’Edoras et d’Aldburg par nécessité. Les bergers allaient et venaient en parcourant toujours plus de kilomètres pour emmener les brebis happer les restants d’une herbe sèche et rase qui donnait la diarrhée aux agneaux. Les béliers suivaient les femelles en baissant la tête, oubliant l’ardeur des combats et les affrontements brutaux qui faisaient d’ordinaire leur quotidien.

Comme de coutume, Harding était révolté. Derrière ses mèches brunes, ses yeux étaient emplis de colère. Il traînait avec lui une rage inassouvie qu’il ne parvenait à exprimer qu’au travers de combats ou de batailles de chiffonniers. Ces derniers temps, tout était prétexte à la bagarre. Un homme le regardait de travers et il finissait placardé contre le mur de la taverne avec la main du Rohirrim autour du cou. Il ne digérait pas la violence qu’il avait pris en pleine face lors de la bataille des Trois Rois. Lui le soldat, l’indomptable, le fou-furieux, il avait pleuré de voir le corps de ses frères nourrir la terre de leur sang. Il avait pleuré sous la lune, dans le silence de la nuit, loin des hommes et de leur barbarie. Et tous ceux qui n’étaient pas assez dignes, tous ceux qui déshonoraient le Rohan et son peuple, tous ceux qui osaient proférer des paroles impies, il les corrigeait. Il ne donnait pas la mort, mais il semait la graine de la terreur dans leur âme. A défaut de suivre les traditions par amour et patriotisme, il leur imposait de le faire par peur. Il s’était battu une bonne dizaine de fois au cours des derniers mois.  Il avait plus souvent donné de coups qu’il n’en avait reçus. Il devenait meilleur, plus vif et plus rapide, plus leste, plus sûr de lui. Mais quand la solitude l’enveloppait de ses grandes ailes, c’était le doute qui l’étreignait aussi, comme un ami fidèle. Il avait quitté le groupe de cavaliers avec lequel il avait pourchassé des orcs. Ils étaient de bons guerriers mais il ne trouvait pas de réconfort auprès d’eux. Aucune amitié sincère. Ils ressemblaient plus à des mercenaires qu’à des soldats, attendant leur paie plutôt que de se battre pour des valeurs !

Il jeta rageusement une pierre dans les eaux profondes de l’Entalluve. Le fleuve, semblait-il, rejoignait la mer des lieux et des lieux plus loin. La mer... Il essaya de s’imaginer une surface sans relief, remplie d’eau à perte de vue. Ce devait être comme les prairies, mais en bleu.  Il ne savait pas ce qu’il se trouvait dans le reste du monde. Il ne savait pas jusqu’où s’étendaient les terres, si elles avaient une fin ou si on parvenait toujours pas retomber sur ses pas, d’une manière ou d’une autre. De l’autre coté du fleuve ce n’était déjà plus le Rohan. Il pouvait distinguer au loin les faibles reliefs de ce que l’on appelait les Terres Sauvages. Il s’imaginait les collines remplies d’hommes marchant à quatre pattes, sans parole, rugissant pour communiquer, et se nourrissant de viande crue car ils n’avaient pas encore découvert le feu. Loin à l’est, c’était le pays des Orientaux. Mais il ne savait pas ce que cela voulait dire. Les Orientaux étaient réputés pour leur férocité, leurs mœurs dissolues et leurs maladies vénériennes. Il n’en savait pas plus. Il jeta un second caillou dans les remous du fleuve. Un mouvement attira son attention. Plus loin, quelqu’un traversait les prairies en solitaire. Quelqu’un, ou quelque chose. L’individu était suffisamment petit pour être un enfant, mais ses cheveux étaient de la couleur des renards en hiver, d’un roux chatoyant, presque rouge. Il plissa les yeux mais il ne parvenait pas à mettre un nom sur cette chose. Un nain peut-être … il en avait aperçu quelques uns, mais celui-ci semblait trop maigre pour en être un. A moins qu’il ne marchât depuis si longtemps qu’il avait perdu tout le superflu dont ils se dotent de coutume. Et la fatigue lui avait également fait tomber la barbe …

Cette nouvelle attraction le détourna de sa dernière activité. Le fleuve était de toute façon trop agité pour faire de jolis ricochets. Il prit son cheval par la bride et s’avança au-devant de l’étrange personnage. Il restait méfiant. Les esprits savaient parfois s’y prendre pour surprendre les hommes et les malmener. Aux confins du royaume, mieux valait rester sur ses gardes, on n’était sûr de rien. Plus au nord s’étendait encore le pouvoir de la Lorien et la magie des elfes. Il pouvait très bien s’agir d’une de leur chimère pour lui pervertir l’esprit. D’une voix forte il interpella la petite personne.

- Hé, qui va là ?

Il affichait un visage aussi accueillant que celui d’un gardien de prison. Sa main gauche reposait, par habitude, sur le manche de sa hache. La silhouette se découpait finement sur l’azur de l’horizon, une petite sculpture ciselée dans du cuivre. Elle marchait péniblement, accablée par la fatigue, ou peut-être la soif. Elle ? Car plus la créature s’avançait, plus il lui semblait qu’elle était féminine.
Sujet: La menace est souvent plus redoutable que l'action
Nathanael

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La menace est souvent plus redoutable que l'action    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 20 Nov 2015 - 18:28

La clameur de la guerre s’était tue mais les cris des blessés et le râle des morts formaient un écho sordide qui ne s’arrêtait pas. Le Rohan reprenait encore son souffle, et, même si la plupart de la population du pays avait repris une vie normale, les plaines du Riddemarck restaient empreintes par la récente barbarie. Quelques mois à peine. Fendor s’était hissé habilement sur le trône en invoquant une hérédité douteuse, Hogorwen était mort et Orwen avait été déchu, en quelque sorte. Ambassadeur. Un bien grand mot pour peu de chose. Un synonyme habilement déguisé de l’exil qui le menaçait. Harding n’en démordait pas, Fendor était incapable de gérer le pouvoir royal, incapable de gouverner un royaume auquel il ne connaissait rien, qu’il n’avait même jamais foulé de son pas enfantin, arraché à ses racines par des pleutres qui ne valaient pas mieux. Il l’avait entendu parler, et c’était à peine s’il avait l’accent Rohirric. Il maniait mieux le Ouestron que leur langue natale et il prononçait certaines consonnes avec une forte empreinte gondorienne. Qu’avait fait le Rohan pour en arriver là ? D’autant que le jeune roi ne se manifestait pas et s’était retranché loin de son peuple dans la sylve étrange au pied de la tour d’Ortanc. Espérait-il y trouver une force magique qui lui apprendrait à devenir fort et brave, à devenir un homme, ou mieux, un roi ?

La Maréchal Gallen Mortensen avait eu la gentillesse et la patience de garder Harding sous ses ordres le temps que les choses se tassent. Ils partageaient des valeurs communes et un profond respect des traditions Rohirrimes mais Harding n’avait pu rester auprès de lui. Il n’avait aucune responsabilité martiale ou politique à assumer et il lui était inconcevable de reprendre du service dans la cavalerie royale. Il ne pouvait se résoudre à l’idée de défendre un roi auquel il n’accordait aucun crédit. Il avait donc sellé son cheval et salué chaleureusement ses compagnons d’armes avant de retrouver la poussière de la route et l’inconfort inhérent à toute forme de liberté.

Les longues journées silencieuses et solitaires s’étaient étirées inlassablement jusqu’au début du printemps. Il avait passé les dernières semaines du Rude Hiver dans différentes tentes nomades, ici des marchands, là des bergers. Il parlait peu mais son savoir-faire était toujours apprécié comme monnaie d’échange : agnelage, réparation d’outils, de pièces de selle ou de filets. Puis quelques orcs avaient semé l’agitation au Sud-Est du royaume, des groupes épars qui traversaient les plaines impunément au pas de course. Harding avait rejoint quelques cavaliers Rohirrims pour en venir à bout. Mais les créatures de Sauron n’avaient même pas cherché à provoquer les combats, ils s’étaient défendus comme des victimes d’une échauffourée au lieu de manifester la hargne et la violence brutale qui leur étaient coutumières. Certains avaient bien commis quelques larcins dignes de ce nom sur leur passage, mais la plupart courrait de nuit en direction des Montagnes Blanches et des Monts Brumeux, poursuivis par une ombre menaçante qu’ils étaient les seuls à voir. La même histoire se répétait partout. Plusieurs hommes avaient évoqué leur crainte : une invasion, des éclaireurs, une autre guerre. Beaucoup d’orcs avaient ainsi été pourchassés loin au Nord pour s’assurer qu’ils ne rejoindraient pas les leurs « ailleurs ».

Harding avait une autre idée, saugrenue, qui lui trottait dans la tête. Aucune armée n’était venue leur déclarer la guerre. Aucun groupe n’avait réellement de chef. Il ne s’agissait peut-être pas d’une invasion, mais d’un exode, d’une fuite en avant pour se réfugier loin d’une menace incertaine, du joug de quelques forces noires que même les orcs craignaient. L’idée n’était pas plus réconfortante que celle d’une guerre ouverte, car ce qui poursuivait les orcs risquait un jour de venir jusque chez eux. Et il n’y avait rien de pire que de ne pas savoir à quoi s’attendre.

Sujet: Un retour douloureux (Passé)
Nathanael

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Un retour douloureux (Passé)    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 5 Fév 2015 - 14:31
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La taverne sentait l’huile de friture, le jus de viande et l’alcool. Les lampes qui éclairaient l’intérieur étaient mal nettoyées, il y avait partout des traces de chiffons gras sur la verrerie. Trois ans auparavant il avait fait partie des habitués, des piliers de comptoir, il avait offert des tournées qu’il ne pouvait pas acquitter, il avait payé avec quelques coups de poing et  s’en était toujours sorti grâce au prestige des gardes royaux, puis il avait été destitué de son poste. Sa déchéance avait commencé dans une taverne comme celle-ci. Aujourd’hui il était heureux d’être dans son droit, de remettre de l’ordre dans l’esprit embrouillé de soldats éméchés, pour leur faire abjurer leur faute envers Dame Aelyn.

Le visage impassible, la précipitation de son pas trahissait la fougue qui l’animait et son envie d’en découdre. Il fut rapidement au côté de l’homme que Gallen lui avait signalé. Il lui posa ferment la main sur l’épaule et contra le poing qui était destiné à rencontrer son visage. Il se contenta de laisser son opposant se débattre dans le vide, faisant de grands moulinets ici et là pour aérer la pièce. Il fit un pas de côté et évita un dernier coup avant de tendre la jambe pour faire chuter son adversaire. Les genoux de l’homme cognèrent durement la terre battue et son bras forma une position étrange lorsqu’il entra en contact avec la surface rugueuse d’un banc en bois. Craquement sonore. Le cri de l’homme mourut dans sa gorge, la douleur était telle qu’elle imposait le silence. Harding prit juste la peine de poser le pied sur le dos de l’homme pour l’empêcher de se retourner ou de choisir une position plus confortable. Il poussa le vice jusqu’à se baisser vers la figure de son adversaire en lui murmurant :

- Chut, regarde ce qui vous attend.

Il eut un sourire discret qui en disait long sur le plaisir non dissimulé qu’il éprouvait en voyant le lieutenant se faire rosser comme un jeune chien qui déplaît à son maître. Gallen le menait par le bout du nez et en faisait ce qu’il voulait. Le lieutenant eu le droit de faire quelques pas de danse avant de se faire embrocher comme un porc qu’on va mener à la rôtisserie. Le jeune caporal à ses côtés n’en menait pas large, victime de sa maladresse et de son empressement à défendre la mauvaise personne. Il lui faudrait quelques semaines avant de pouvoir se servir de nouveau de sa main.

Harding appuya un peu plus fort avec son pied sur le dos de l’homme au sol, accentuant l’angle étrange qui indiquait clairement que l’avant bras n’était plus dans son axe. Le coude, en saillie, déformait la peau et semblait prêt à la percer. Le soldat avait les larmes aux yeux mais ne pouvait émettre aucun son, la poitrine comprimée, incapable de reprendre pleinement son air. Harding continua de regarder la scène dont Gallen se faisait maître. Le Maréchal irait-il jusqu’au bout ? Il eut un doute. Ces soldats avaient eu leur compte. La bataille des Trois Rois n’avait-elle pas fait déjà trop de morts ? Sa conscience pesait le pour et le contre, incapable de trouver un équilibre dans la balance entre cruauté et justice.
#Harding
Sujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin
Nathanael

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La bataille des Trois Rois : la Porte du Destin    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 30 Oct 2012 - 14:37
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La bise hurlait un chant de mort entre les voûtes de la cité. Le froid s’immisçait partout et la brume enveloppait le monde d’une chape lugubre. Le souffle du combat agitait les cœurs nobles des guerriers mais leur regard était inquiet et la peur transpirait sur leur visage. Ils étaient fiers et dévoués à la cause de leur peuple, mais ils étaient conscients du combat qu’ils mèneraient en ce jour. Dans la cour intérieure, en retrait des troupes menées par Orwen et les nains, ils ne voyaient ni n’entendaient rien. Sur les murailles les archers s’agitaient sous les ordres d’Eogam. Orwen quitta son rang et gagna le sommet des murs. Il disparut un instant. Ses faits et gestes étaient rapportés par un vieux soldat disposant d’un meilleur visuel. Harding écoutait attentivement, mais il avait le sentiment de vivre les prémices de cette grande bataille avec un temps de retard. Ressenti qui l’irritait au plus haut point. L’émoi général s’empara des soldats devant eux. Les murmures leur parvinrent plus rapidement que la voix du vieux rohirrim. Les deux éclaireurs avaient été occis par Sando, et une tête tranchée avait été ramenée entre les murs. Harding eut une pensée pour Marionel sans être certain qu’il s’agissait de l’elfe. Les guerriers derrière lui s’agitèrent et il se retourna lentement pour exiger le silence. Ses yeux sombres brûlaient de colère et de haine envers Hogorwen et son visage, dur et froid, fit taire la trentaine d’hommes qui était sous son commandement.

Harding, à la tête de trente guerriers. Quelle ironie ! Insoumis et perturbateur, difficile à faire obéir, le voilà prêt à donner des ordres lui-même. Eogam n’avait pas réussi à le convaincre, mais la situation l’avait poussée à prendre ses responsabilités. Il avait été parmi les premiers dans la cité à connaître la réelle identité de Fendor. Sans fioriture ni détail inutile il avait fait son rapport à Eogam. Trois longues journées avaient accablé les troupes avant qu’une réunion n’advienne et que des décisions ne soient prises. Des nains étaient entrés dans la cité, … ainsi ils existaient réellement. Nathanael les lui avait décris de bien nombreuses fois, mais il n’en avait jamais vu et la représentation qu’il s’en faisait n’était pas si loin de la réalité qui se déroulait sous ses yeux. Leurs armes, tout particulièrement, le remplissaient d’admiration : haches de guerre finement ciselées et faites d’un métal qu’il n’avais jamais rencontré jusqu’à présent. Il attendait avec impatience de les voir s’en servir.

Trente hommes avaient été désignés pour servir sous ses ordres. Ils devaient appuyer Orwen et ses cavaliers pour lutter contre les masses armées de Hogorwen une fois la porte enfoncée et les nains submergés. Mais l’heure était encore à l’attente. Un grondement sourd fut perceptible. Au-delà des murailles l’armée ennemie marchait sur Aldburg. Les pas lourds des chevaux et des hommes martelaient le sol. Un choc, lointain, fit trembler la terre sous leurs pieds. Harding connaissait ce bruit : des armes de siège … Hogorwen dépècerait la cité de ses palissades avant de lui déchirer les entrailles en jetant ses chiens de guerre sur les derniers résistants. Les projectiles ne touchaient pas encore les murs d’Aldburg. Ce n’était pas le but, pas encore. L’usurpateur voulait les effrayer. Leur faire sentir combien son bras était puissant avant de l’abattre sur eux… Harding ferma les yeux pour mieux se concentrer sur ce qui se passait au-delà des murs. Les tirs se rapprochaient, les lourdes pierres viendraient mordre bientôt la carapace minérale qui les protégeait. Le bruit caractéristique d’une flèche fendit l’air. Suivit par des dizaines d’autres flèches.

Le combat commençait …

Un archer sombra de l’autre-côté des murailles. Des ordres vociférés en rohirrims roulaient dans les gorges des chefs de groupe. Les archers multipliaient les tirs, rapides et précis. Une frustration grandissante gagnait Harding. L’attente était insoutenable. Son cheval le ressentit vivement et se mit à piaffer. Une flèche enflammée brisa l’air embrumé et vint se planter non loin des nains. Un des Naugrims écrasa avec dédain le projectile et brandit plus fermement sa hache. Puis le premier coup funeste ébranla Aldburg. Le front rugueux du monstre de bois et de fer buta contre les portes. Le mur de neige frémit. Chaque coup arrachait un sursaut aux soldats qui attendaient à l’intérieur. Harding sentit ses hommes défaillir, craignant ce qu’ils ne pouvaient voir. Il saisit sa hache et la cogna fortement contre son plastron brillant où galopait avec fougue un méaras blanc. A chaque coup de boutoir il répondait par un coup de hache contre sa poitrine. Il le fit ainsi trois ou quatre fois avant que ses hommes, étonnés, ne reprennent leur courage et ne se mettent à l’imiter. Puis, avec toute l’ardeur qui l’habitait, il se mit à entamer les premières paroles d’un chant de guerre rohirrim. La folie du combat brillait dans ses yeux et sa voix portait loin. Ses hommes reprirent en chœur son chant et leur clameur se propagea dans l’air comme une promesse mortelle.

La porte céda dans un craquement sinistre. La neige se transmuait en eau tandis que les premiers soldats pénétraient dans la cité en pataugeant dans une gangue de boue et de sang. Les haches des nains s’élevèrent et frappèrent les guerriers ennemis. Leur coups portés bas déstabilisaient les Rohirrims peu habitués à parer le tranchant d’une hache. Harding et ses hommes cessèrent de chanter et hurlèrent comme un seul homme pour haranguer les troupes qui tenaient bon gré mal gré.

Harding savait qu’il devait attendre les ordres de Orwen mais il tenait déjà sa hache, prêt au combat. Les soldats derrière lui en avaient fait autant et leurs épées étaient autant de pieux de métal où viendraient s’empaler les traîtres. Les chevaux étaient prêts, impatients, piaffaient et ruaient à tout va dans l’attente de libérer leur énergie. Harding mit pied à terre pour tendre au jeune prince les rênes de son destrier. La flamme du Riddermarck animait son visage. Ses yeux étaient confiants, son regard franc.


- Prince Orwen, nous attendons vos ordres.

HPR : Bien heureux d'être de nouveau parmi vous les amis !

#Harding
Sujet: Une prison dorée ??
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une prison dorée ??    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 28 Mar 2012 - 13:41
Eogam observait le groupe en contrebas, ils faisaient grise mine. Le capitaine de la garde d'Eomer ne savait pas trop quoi faire.

Il inspira et d'un ton tranchant ordonna

"Harding, Cassandre, vous emmeneez sous bonne garde, le maréchal Eoseld et sa suite dans les appartements de l'aile ouest"

Eogam ferma un bref instant, il ordonnait de mettre sous surveillance son mentor. Immédiataement une vingtaine de gardes se mirent enmouvement.

Prenant à part Harding et Cassandre il leur intima

"Soyez fermes mais pas intransigeants ce sont des héros du Rohan. Harding tu resteras avec Eoseld et cassandre tu viendras me faire un rapport complet des derniers événements. A vos têtes j'imagine que la spirée et la nuit ont été riches en rebondissement"

Il ajouta d'un ton dur

"Allez !!"
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Eoseld et sa suite furent emmener dans les appartement dit d'Eowyn, ils avaient en effet été conçus pour les visites de la dame du rohan chez son frère Eomer. C'est dans une atmosphère mélée de gêne et de suspicion , que le groupe arriva à destination.

Immédiatement les gardes se mirent en faction sous les ordres d'Harding. Le message était clair.

La porte se referma , identique à un tombeau que l'on referme. Eoseld admira un bref instant la tenture retraçant la guerre de l'anneau.

Puis il entendit un bruit mat, Martelong venait de s'effondrer, ses blessures s'étaient rouvertes. Rihils était à son chevet. Le jeune Eovar le transporta sur le lit.

Le moignon du rohirrim était de nouveau innondé de sang noir, il frolait la septicimie. Rihils eut un regard inquiet vers son Eoseld.

Une inquiétude qui drappait le groupe en son entier. Qu'allait décidé Aldburg??

#Eoseld #Rihils #Harding #Eogam
Sujet: Dernier espoir
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Dernier espoir    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 15 Mar 2012 - 21:33
Du haut des remparts d'Aldburg, Eogam toisait le groupe qui demandait asile. Le colosse était silencieux. Ses yeux bleus tentaient de percer le rideau de neige.L'officier sentait le poids des regards de ses hommes.

car en contrebas, des légendes du Rohan demandaient son aide. Eogam ne comprenait plus rien,la maison du Roi était de retour après tant d'années d'absence.Pourquoi?

Toujours silencieux, Eogam remarqua Eoseld, son mentor, il admirait cet homme. Mais le géant remarqua comme u affaissement au niveau des épaules du légendaire guerrier; mais que se passait il doc sur les terres venteuses du Riddermark?

Il sentit u coup de coude d'un de ses lieutenants qui poursuivit d'un signe de tête: un jeune enfant.

Ainsi la rumeur disait vrai, Eoseld chevauchait avec un enfant. mais qui pouvait il bie être. Une poignée de survivants de la bataille perdue du gouffre arriva à son tour, ue vingtaine de cavaliers du Rohan, exsangues.

Eogam souffla , que faire??

Lorsque Martelong s'effondra. Cela était trop pour le compagnon du maréchal. Il devait aider des hommes d'honneur.

Ses ordres claquèrent. Eoseld et sa suite serait cantonnés dans l'aile est de la forteresse das les anciens appartements d'Eomer lui même. Eogam prit sur lui. Il en informerait personnellement Dame Farma.

Il s’apprêtait à quitter les remparts lorsqu'il vit surgir son écuyer Cassandre et Harding le rugueux guerrier. Il fut surpris.

Mais avat qu'ils aient pu dire u mot, il leurs ordonna

"Harding , Cassandre, je vous confie une nouvelle mission. Léaramn et Kurmo sont assez grands pour trouver ue simple espionne.Vous allez surveiller et interroger le seigneur Eoseld. Il est dans l'aile est. Il doit y rester"

Le to était clair et tranchant, mais il pointait ue note interrogative . Que faisaient donc ces deux rohirrims loin de le couche de Farma?

Lui révéleront ils le retour du maréchal ??

#Eoseld #Harding #Cassandre #Gallen
Sujet: Les réfugiés
Nathanael

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les réfugiés    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMer 23 Nov 2011 - 22:56
HRP : il me semblait que Cassandre se faisait passer pour un écuyer et non une écuyère – n’est-on pas censé penser qu’il s’agit d’un jeune homme et non d’une femme ?



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Des reniflements sporadiques accompagnaient les plaintes de quelques vieilles femmes et d’enfants en bas âge. Un petit pleurait, toussant et crachant à chaque fois qu’il reprenait sa respiration. D’autres mioches roulaient des yeux ébahis devant les grandes murailles comme s’ils découvraient là un trésor perdu. Tous avaient l’air hagard et las. Ils se serraient les uns contre les autres ou s’agrippaient aux robes et aux frusques des adultes qui les accompagnaient. L’avenir du Rohan reposait sur leurs épaules … si fragiles. Les femmes quant à elles s’avançaient doucement parmi les soldats. Toutes avaient les épaules voutées et les traits tirés par la crainte et la fatigue. Nulle fierté ne brillait plus dans leur regard.

Harding détourna les yeux de ce triste tableau pour examiner avec plus d’attention le jeune soldat. Preux. Mais naïf. S’était-il assuré que les nouveaux venus ne trainaient pas avec eux une maladie quelconque qui risquerait de les exterminer de l’intérieur ? La guerre opposait parfois aux troupes des ennemis sans visage que les armes ne pouvaient repousser. La peste ferait sans doute plus de ravage parmi les combattants que n’importe quel siège.

Il salua poliment Dame Farma à son arrivée. Mais sa présence ne le soulagea pas. Il ne doutait pas de ses capacités à gérer cet inconvénient nocturne mais la situation n’était pas commune. Il aurait volontiers laissé femmes et enfants devant les portes jusqu’au petit jour pour examiner les charriots. La guerre ne tolère pas la pitié. Il tendit une oreille distraite aux propos échangés. Rien de substantiel, jusqu’à ce qu’un nouveau protagoniste mette tous ses sens en alerte. Il sortit sa hache de guerre avant même qu’Eogam ne hurle son nom. Il tenait fermement le manche de son arme, les doigts crispés et les muscles tendus, prêt à en découdre. Il était d’avis que chercher une aiguille dans une botte de foin était une perte de temps inutile. Mieux valait brûler la botte. Mais l’idée de bafouer l’honneur de femmes rohirrimes et d’outrager la candeur de jeunes innocents lui semblait intolérable. Les enfants avaient crié d’une même voix lorsqu’il avait sorti son arme. Les soldats de la ville avaient resserré le cercle qu’ils formaient autour des réfugiés, si bien qu’aucun d’entre eux ne pouvait se mouvoir sans être vu. Aucune fuite ne semblait possible.

Il se rapprocha de Learaman tandis que la femme du Champion du Rohan donnait ses ordres. Trop naïf … Et par sa faute quelque intrus avait outrepassé la vigilance des gardes. Il murmura entre ses dents.

- Je ne saurai être l’ombre d’un traître. Eogam et Dame Farma te font certes confiance mais je ne suis pas aussi dupe.

Il se garda d’exiger une fouille au corps du jeune rohirrim. Il saurait lui casser les côtes avant qu’il n’ait osé bouger le petit doigt de façon inconvenante. Il s’en ferait même un plaisir. Mais tuer Learamn n’aiderait pas à trouver le traître. Tous venaient d’Edoras. De la cité d’or à Aldburg il fallait plusieurs jours de marche. Il y avait plusieurs charriots. Quelques femmes et quelques enfants sur chacun d’eux. Vingt-cinq personnes, un chiffre trop faible selon lui pour qu’un nouveau venu se dissimule dans ce petit groupe, du moins sans aide.  Les hommes étaient encore moins nombreux, deux ou trois, et pas un de nouveau semblait-il. L’espion était une espionne. Les charriots seraient fouillés, renversés s’il le fallait. Les femmes et les enfants devraient être dépouillés de tout instrument susceptible de devenir une arme. La nuit refermait sur le monde son emprise mesquine et menaçait d’emporter avec elle l’identité de la renégate.

Il attendait une réaction de la part de Learaman mais le jeune soldat était perplexe. Son visage s’était décomposé en une fresque livide où toutes couleurs avaient fui la toile. Il n’était pas du même avis que Dame Farma. Laisser ce jeune inconnu démasquer l’intru était dangereux. Ne pouvait-il pas être lui-même un complice ?
#Harding
Sujet: Les réfugiés
Nathanael

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Les réfugiés    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 21 Nov 2011 - 10:12
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Un bruit sourd et saccadé agita son sommeil. Les pas précipités d’un garde l’obligèrent à se lever brusquement de sa paillasse. Il rejeta nonchalamment les couvertures chaudes et confortables et sentit le froid nocturne embrasser sa chair. Il ceignit son épée et son uniforme militaire aux couleurs traditionnelles du Rohan et suivit le messager haletant de sueur. Les explications avaient été brèves :

- Eogam te demande !

Le son d’un cor rebondit contre les hauts murs de la citadelle. Harding accéléra le pas pour gagner rapidement les remparts et les portes. Le soldat qui l’accompagnait lui expliqua qu’une longue file sombre de silhouettes inconnues avait gagné l’entrée de la ville. Ami ou ennemi, nul ne savait … Si les hommes d’Hogorwen étaient parvenus jusque là et si précipitamment Orwen ne devait plus être de ce monde. Il limita les élucubrations maladives de son imagination et poursuivit sa course parmi les dédales de couloirs et d’escaliers de la caserne. La cour principale fourmillait de jeunes guerriers excités et d’hommes plus mûrs au regard assombri mais déterminé. Les chevaux piétinaient dans les écuries. Pourtant nul ordre n’imposa de porter les armes ou de défendre la ville. Tous attendaient …

Harding rejoignit les remparts alors que le silence gagnait les troupes. Des cris et des gloussements de femmes affolées faisaient encore vibrer les ruelles mais le vent étouffait les murmures des curieux et les questions des idiots. Le géant blond était aux portes, les soldats aux aguets. Il reconnut immédiatement dans l’obscurité la voix de son supérieur hiérarchique mais la seconde lui était totalement inconnue. Voix jeune, déterminée. Il n’entendit cependant rien de la brève conversation qui venait d’avoir lieu. Harding descendit un haut et étroit escalier pour rejoindre Eogam. Il fit signe au soldat qui l’avait accompagné qu’il pouvait se retirer. Plusieurs personnes attendaient derrière la porte. Des chuchotements lui indiquèrent que femmes et enfants suppliaient pour obtenir l’asile. Des bouches à nourrir mais nuls bras pour soutenir la ville. Etaient-ce réellement des femmes d’ailleurs ? La voix juvénile n’était-elle pas la fine bouche derrière laquelle se dissimulait la gueule béante et prête à mordre de leurs ennemis ?

Il écouta l’échange bref qui s’ensuivit entre le capitaine de la ville et le jeune guerrier. Il fit quelques pas pour se manifester alors que les premiers charriots pénétraient dans la cité. Les propos du soldat l’inquiétèrent. Aliénor vivait-elle toujours en paix ? Si Hogorwen poussait à la délation le lien serait rapidement fait entre la petite cuisinière et le soldat banni. Il espéra sincèrement que la jeune fille avait quitté la ville pour retrouver sa famille dans les campagnes du Riddermark. Ses pensées s’assombrirent. Il jeta un regard noir sur le jeune soldat, porteur de mauvaises nouvelles. Il se tourna ensuite vers Eogam dans l’attente d’un ordre. Sa rancœur et sa haine envers le despote du Rohan croissait encore.


#Harding
Sujet: Aldburg se dévoile de plus en plus
Nathanael

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Aldburg se dévoile de plus en plus    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyJeu 8 Sep 2011 - 8:45
Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! Hardingva

Tinomir et le prince Orwen avaient quitté la Cité plusieurs heures plus tôt. Ils ne s’étaient pas retournés. Harding gardait à l’esprit le souvenir de l’emblème du Rohan qu’ils portaient fièrement sur leur tunique – la noble tête du Méadras gravée dans leur dos était comme une brûlure pour le jeune guerrier. Une image fugace qu’il retenait rageusement en lui comme un joyau ardent que l’on refuse de lâcher. Les deux hommes quittaient Aldburg pour sauver une ombre. Marionel était peut-être morte, moribonde, souffrante … attendant une aide. Harding ne savait que penser, mais il ne voulait plus se plonger dans le tumulte des affaires politiques. Les paroles et les discours étaient feuilles mortes, la page de la diplomatie avait été arrachée à l’Histoire des Rohirrims. Orwen s’engageait sur un fil prêt à rompre au moindre soubresaut. Il courrait après un souvenir … Mais Marionel n’était-elle pas en cet instant le symbole même de ce qu’il défendait depuis l’avènement de Hogorwen ? L’image floue de l’elfe, l’incertitude qui était attachée à la possibilité qu’elle fût en vie, n’était-ce pas ce sentiment que Harding ressentait envers les traditions rohirrimes et le souvenir du Rohan tel qu’il était sous Théneor. Il se battait depuis le début pour des réminiscences, orgueilleux nostalgique. Orwen continuait ce combat non pour l’elfe, mais pour le Rohan tout entier. La volonté qu’il devait avoir de retrouver l’archère n’était que le pâle reflet de la volonté qu’il pouvait éprouver pour faire reparaître les valeurs rohirrimes et la justice en son royaume… « Nathanel t’a bourré le crâne de symboles et d’images, si Orwen meurt, le Rohan mourra avec lui, alors il en faudra d’autres pour restaurer la gloire de ce royaume et mettre à bas les usurpateurs. Seules les armes feront l’affaire et l’histoire du Rohan s’écrira une nouvelle fois avec le sang de son peuple. Que Melkor emporte les contes et les légendes, elles ne servent qu’à faire miroiter le rêve de courses folles aux culs-de-jatte. Ceux qui ont leurs jambes n’ont pas besoin de ça pour marcher ».

Harding mit un terme à ses pensées en engagent le pas à un groupe de soldats appelé pour renouveler un tour de garde. La nouvelle n’avait pas été longue à se propager dans la cité. Comme une traînée de poudre elle avait gagné tous les foyers. Les guerriers avaient regagné leur poste avec un sourire nonchalant sur le visage et une joie non contenue. Tous avaient arboré les couleurs du Rohan telles qu’elles étaient sous Thénéor - telles qu’elles avaient toujours été. Harding avait lui-même pris soin de se parer de son uniforme de la Garde Royale. Il avait revêtu son armure avec fierté et allégresse. Il se sentait porter aux nues à présent qu’il n’était plus seul à défendre ses convictions. C’était tout un peuple qui se soulevait comme une main, prêt à s’abattre avec furie sur le visage d’un ennemi qu’il voulait défigurer.

Il n’avait pas revu le capitaine Eogam ni la dame du Maréchal Mortensen. Mais il avait compris les tenants et les aboutissants des choix pris en haut lieu lorsque les premiers cavaliers s’étaient préparés. Les chevaux avaient piaffé d’impatience. Leurs naseaux dilatés avaient humé l’air de la vengeance et les guerriers avaient tous psalmodié un vieux chant traditionnel en passant les portes. Ils courraient à la mort, la fierté au cœur et la rage au corps. Harding avait gravi les hautes marches de pierres comme un enfant pour voir les guerriers partir au combat. Silence n’avait pas apprécié de demeurer à l’écurie mais Harding s’était décidé à rester derrière les murs. Il avait un mauvais pressentiment. Ils avaient vaincu une fois les eoreds de Hogorwen, et la chance avait été pour beaucoup dans leur maigre victoire. Les vaincus avaient regagné leur maître à présent et réclamaient de violentes représailles. Aldburg avait pris parti. Un orage de menaces pesait sur leur avenir. Et les décisions de Dame Farma lui paraissaient plus réfléchies que les élans chaotiques d’Orwen. Harding avait toujours été prompt au combat et agité par la soif de coups face à l’ennemi. Mais en matière de stratégie il n’était pas dupe et savait prendre du recul. Il savait être hargneux sur le champ de bataille mais il était aussi fin tacticien. D’une façon ou d’une autre, qu’Orwen réussisse ou non ses exploits, il leur faudrait le soutenir. Harding savait qu’il pourrait patienter jusque là. En revanche si Orwen échouait les positions à Aldburg seraient les derniers remparts contre l’oppression et le joug de Hogorwen. Et il ne pouvait tolérer que ces remparts soient submergés par une vague ennemie et disparaissent sous le flot de l’ignominie.

Tous, ils attendaient …
#Harding
Sujet: L'embuscade
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'embuscade    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 7 Mar 2011 - 22:24
Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! 121-93

Les deux cavaliers fonçaient vers le lieu de l'embuscade à brides abattues. Les légendes auraient pu dire qu'ils étaient poursuivis par des nazguls, antiques spectres de l'anneau unique. Etrange duo au milieu des prairies balayées par le vent du Riddermark. Leurs montures étaient exsangues, les destriers avaient leurs puissants poitrails recouverts de bave blanchâtre. L'épuisement guettait.

Il arrivèrent enfin à la forêt. Enfin plutôt un petit bosquet au milieu des pierres.

Avec la grâce caractéristique de son peuple, Marionel descendit de sa jument blanche immaculée. Elle la mena derrière les fourres, lui caressa tendrement l'encolure et lui parla au creux de l'oreille. Les membres du destrier cessèrent de trembler.

La rôdeuse récupéra ses deux cimeterres ouvragés et les mit à son coté. Avec vivacité elle monta à la cime de l'arbre le plus élevé et fixa l'horizon un long instant, silencieuse, laissant Tinomir seul avec ses états d'âme.

Puis elle déclara de sa voix cristalline tout simplement

"Ils arrivent"

Marionel descendit avec élégance comme toujours. Ses yeux lavandes fixèrent les prunelles noires du guerrier rohirrim. Sa voix de cristal s'éleva dans l'air frais

"Voilà ce que l'on va faire Tinomir, tu vas foncer pour récupérer Orwen. Harding et Argonui couvriront ta fuite avec le Prince. Et moi je te protégerai de mes flèches. Ensuite tu récupéres ta monture et tu pars sans te retourner vers le point de rendez-vous"

Puis joignant le geste à la parole, l'elfe sortit deux flèches de son carquois et prit en main son arc aux runes elfiques. Elle tira deux traits en deux secondes, ses gestes devinrent flous pour Tinomir. La second flèche transperça le première sur un tronc d'arbre situé à une bonne centaine de mètre.

Marionel fixa de nouveau le rohirrim

"Je ne rate jamais une cible, Tinomir"


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La délégation vers Edoras avançait à vitesse réduite. Il faut dire que les restes de l'eored d'Eovis étaient mal en point . Ils devaient donc chevaucher à faible allure.

Endor aperçut la petite forêt. Argonui et harding eurent surement une boule u ventre en découvrant le lieu de l'embuscade.D'une voix préremptoire le chef de l'expédition clama

"Nous nous arrêtons près de cette forêt comme à l'aller et ainsi nous aurons du combustible pour le foyer. Orwen dormira dans ma tente"

Le seigneur du Rohan ne laissa personne répondre et poursuivit d'un ton implacable

"Sando , mets en place les tours de garde"


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Le campement fut mis en place par les hommes d'Edoras. Mais la quiétude ne régnait pas, la moindre étincelle pouvait mettre le feu aux poudres.

Harding croisa Eovis du regard. Celui ci lui signifia d'un geste du pouce tranchant la gorge que la nuit serait violente.

Mais dans l'ombre des alliés veillaient.


#Harding #Marionel #Eovis #Tinomir #Sando #Edor
Sujet: L'heure des choix pour Aldburg
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: L'heure des choix pour Aldburg    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 7 Jan 2011 - 17:48
Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! 121-93

Marionel avait soigné avec efficacité les blessures du jeune Tinomir. Ses onguents étaient extrémement efficaces. De plus elle avait l'honneur au rohirrim d'une chanson elfique reposante la veille au soir.Elle discutait beaucoup avec Tinomir, le volubile rohirrim, elle lui parlait de son peuple de sajoie de parcourir les immanses forêt et de sa renontre avec Elessar qui lui avait fait prendre conscience de la force des Hommes. Argonui était constamment avec eux. Par contre l'elfe éprouvait une certaine retenue envers Harding, sa voix calme et blanche, ses prises de position directes et brusques décontenançaient la rodeuse.

D'ailleurs lorsque les quatre memebres de la mission se croisaient , une tension se leisait dans leur regard déterminé. Ils attendaient avec impatience l'heure du comabt mais la redoutaien,t tout à la fois.

Puis le jour arriva. Le son du cor étreignit le coeur de marionel de Bois doré, célèbre rodeuse née il ya mille ans à Fondcomble.mais elle ne frémit pas. Elle se calma, son rithme cardiaque redevint normal. Immédiatement elle chercha du regard ses compagnons.

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La rumeur enfla vite c'était le seigneur Edor qui avait été envoyé d'Edoras. Un héros. Un symboile du Rohan.

D'ailleurs des regards noirs commencèrent à se tourner vers le prince Orwen qui sembalit de plus en plus un oiseau de mauvais augure.

Eogam fit taire toutes les reamarques juste par son imposante présence, il avait revétu son armure à dorure et portait entre ses robustes mains une hache de guerre menaçante.

Puis

Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! Farma210

Dame Farma descendit les escaliers revétu d'une robe grise claire cintrée avec une ceinture grise foncée. Sur ses épaule sa cape d'hermine voletait au gré du vent. Elle était majestueuse. A ses cotés deux lieutenants de la garde d'Eomer.

Ils se dirigèrent vers les écuries avec calme et célérité. Eogam apprit la présence d'edor. L'épouse du Maréchal Mortensen palit légèrement et reprit néanmoins sa route avec détermination

Elle lança un regard rapide vers Orwen , puis continua son chemin.

Eogam d'un pas martial se dirigea vers Marionel, Argonui, Tinomir et Harding et d'une voix autoritaire il leur lança

"Restez avec le prince pendant les pourparlers , il ne doit pas intervenir"

Puis le regard du colosse et de l'elfe se croisèrent à nouveau, il fallut quelques secondes au guerrier pour de défaire du visage de l'elfe et il repartit lui aussi vers l'écurie.

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Eogam  ,Dame Farma et les deux lieutenants de la garde d'Eomer attendaient de vant la porte principale de la capitale de la Marche Est du Rohan.

Un des lieutenant portait l'étendard du Rohan mais l'ancien celui de Thénéor. Farma avait insisté au mépris de l'insistance du capitaine.

De sa voix gutturale Eogam hurla

"Ouvrez les portes"
Et la petite délagation se rua vers les emissaires d'Edoras.

Dame Farma sur sa jument grise appellée Acier arriva à hauteur du seigneur Edor, elle fit un signe amical de la main à son encontre. Eogam fit de même mais son visage s'assombrit en découvrant la présence de Sando, ces deux là ne s'appréciaient guère.

De sa voix cristalline Farma déclama

"Je me présente à vous Seigneur Edor en plce de mon epoux gallen Mortensen Maréchal de la marche Est du Rohan et absent pour ùmission périlleuse. je suis en son absence la commandante de la forteresse d'Aldburg. J'ai entendu votre requête et aimerai discuter sur ce sujet avec vous qui êtes connu pour votre honneur et votre perspicacité"

#Marionel #Farma #Tinomir #Eogam #Harding #Edor #Sando
Sujet: Le retour des braves ??
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Aldburg   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Le retour des braves ??    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 29 Nov 2010 - 16:22
HRP: suite du post "bataille fratricide suer les plaines du Riddermark"


Orwen répondit calmement à Tinomir, d'une voix certes juvénile mais maitrisée et sûre

"
Vous avez raison, Tinomir, le maréchal est un bretteur émérite, il a d'ailleurs été champion de la reine Dame Cella. Je me rapelle d'une démonstration qu'il ya effectuée il y a quelques années à Edoras, sa technique est parfaite même mon père ; lui aussi un bretteur doué fut impressionné, Mais ce qui fait du Maréchal un homme dangereux est sa rage au combat, je l'ai déjà entendu dire que le coeur n'a pas de place dans un duel , seule l'efficacité doit être son guide. Mais actuellement le Maréchal est puissant politiquement parce qu'il est Maréchal mais surtout les eoreds d'Aldburg le suivent puisqu'il a sauvé la ville d'un putsch il ya cinq ans maintenant. Aujourd'hui le maréchal a des doutes sur les agissements de mon père mais iul n'agira pas sans preuves concrètes, Hogorwen étant le souverain légitime du Rohan. Il m'a accordé l'asile en la légendaire Aldburg."
Le jeune Prince accompagna son propos d'un sourire sans joie particulière.Puis il entendit une critique lancée vers Dame Farma criée un peu plus forte. Le regard triste d'Orwen croisa celui déterminé d'Harding.

Le jeune rohirrim fit ralentir sa monture, laissant les deux jeunes braves menés la chevauchée. Arrivé à hauteur de l'effronté, Orwen le fixa de ses prunelles sombres.

D'une voix de stentor entendue de tous, il déclama

"Homme du Rohan , tu insultes Dame farma, la digne descendante de Dame Eowyn. veux tu que j'en référe au Maréchal de la troisième marche?"

Orwen eut un petit sourire sardonique.

Puis redevenu serieux , il arrêta complétement son destrier et il hurla

"Si un cavalier du Rohan pense que Dame Farma a  eu tort de me confier l'eored ou pense que je suis un chef usurpé qu'il le dise maintenanat"

les regards tombèrent vers le sol, les hommes se renfrognaient sur leurs selles.

Le silence répondit à Orwen, il répliqua juste

"C'est bien ce que je pensais"


L'abscés n'avait pas été percé, mais il avait fait montre de sévérité , c'était le plus important.

Il ne pouvait pâs empéché les ragots mais au moins il avait été clair. Le prince reprit la tête de la troupe sous le regard admiratif du vieux lieutenant de l'Eored.

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L'eored arriva en vue de la légendaire Aldburg.

Une autre eored vint à leur rencontre, elle était menée par Eogam, le capitaine de la garde d'Eomer, à ses coté Marionnel, la célèbre rodeuse elfe de la compagnie de Bois doré.

Eogam stoppa son cheval noir, immense à quelques pas d'Orwen , il le toisa, mais le jeune Prince résita au regard du colosse et réalisa son rapport

"Capitaine, nous avons été dans l'est, nous sommes arrivés au chateau du seigneur Jeremiah qui pourra attester des evénements survenus. La demeure était sous le joug d'une bande de malfrats, nous l'avons libérée. A cet instant nous avons été attaqué par une eored venant d'Edoras menée par le capitaine Eovis. nous avons remporté la bataille au prix du nombreux sacrifices des notres et de braves jeunes rohirrims"

Eogam ne laissa transparaitre aucune réaction devant le résumé d'Orwen.A contrario, l'elfe souriait aux humains et acquiessait avec des dignes de tête réguliers aux propos du jeune prince.

la voix caverneuse d'eogam s'éleva enfin

"Capitaine Orwen, menez vos hommes dans la caserne . Reposez vous. dame Farma voudra surement écouter votre rapport"

Orwen fit une petite moue devant le capitaine plutôt que Prince mais c'était selon lui une marque de respect de l'officier rohirrim
Il claqua des doigts et une vinfgtaine de cavaliers du rohan sortirent du rang

"Lieutenant, amenez les prisonniers dans les geoles d'Aldburg et attendez les ordres"

Le lieutenant acquiessa d'un signe de tête rapide et emmena la vingtaine de prisonniers aux armoiries sombres.

Eogam croisa le regard d'Eovis et pour la première fois le Géant du gouffre de Helm sourit

"Ravi que cette pourriture ait été arrêté"


Puis il leva le poing et son eored repartit vers les plaines du Riddermark.

Prince lança Eogam en lançant son cheval au galop , suivi comme son ombre par la jolie elfe.

L'eored princière franchit enfin les portes de la villes. Immédiatement les pleurs commençèrent. ils étaient si peu à revenir. le visage d'Orwen s'assombrit.

Ils se retrouvèrent dans la salle commune du bastion, Orwen se débarbouillant et revétit une superbe tunique rouge vermillon réhaussée d'une ceinture couleur or et de chausses cirées.

Il se rendit auprès d'Harding et Tinomir

"Mes amis ,j'aimerai que vous soyez près de moi au moment de mon rapport auprès de Dame farma, vous êtes la preuve du soulévement du peuple rohirriml contre mon père, je serai votre obligé"

Il acheva sa phrase avec un signe de tête respectueux

Orwen ressembalit ainsi vétu à un jeune nobliau mais son regard dénotait avec sa tenue vestimentaire, il était dorénavant un guerrier, un vrai, un cavalier du Rohan....

#Orwen #Harding #Tinomir #Eogam
Sujet: Une bataille Fratricide dans les plaines du Riddermark
Gallen Mortensen

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une bataille Fratricide dans les plaines du Riddermark    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 19 Oct 2010 - 22:33
Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! 742157690


Eovis éructait, vociférait insultait hurlait.Certes il n'était pas un bretteur émérite, certes il n'était pas habile avec la lance rohirrim, mais sa hargne était sa motivation.

Menant son eored fidèle au roi Hogorwen Eovis descendit la colline à pleine vitesse.

Derrière lui ses compagnons d'infamie haranguaient les soldats peu enclins de charger leurs compatriotes.

Eovis força l'allure, les yeux injectés de sang. Une charge certes désordonnée mais une charge rohirrim donc efficace.

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Orwen avait tranché, les hommes de l'eored avait fait tombé la herse principale dans un bruit effrayant et mat. C'est ce qu'avait aperçut grâce à sa vue perçante le jeune Harding.Eomur le géant rohirrim fixait le jeune homme d'un air ennuyé.

Orwen l'invita du regard et d'un signe de tête à intervenir

"Prince Orwen , veuillez m'excuser mais je pense que c'est une erreur de nous enfermer dans cette demeure maléfique. Nous sommes des rohirrims notre force réside dans le muvement de la cavalerie"

Orwen fut touché en son for intérieur d'être nommé prince par un vétéran. Il fut aussi un peu déçu de la contradiction. mais il n'était pas son père et il devait le prouver à ses hommes.

Orwen de sa voix juvénile hurla

"Remontez la herse, nou sortons"

Et en un seul mouvement tous les cavaliers de l'eored furent sur leurs montures et foncèrent vers la sortie de la demeure maléfique

------------------------------------------------------------------------

Un public attentif fixait le triste spectacl de cette bataille aberrante.

Drake symbole du Gondor triomphant était posté derrière la frèle Althéa. L'odeur acre du sang atteignit le nez délicat de la voyante. Selden était toujours aux cotés de Tobias mal en point, mais tous ses sens étaient tournées vers le maelstrom extérieur.

Boros assit contre le mur aux pierres grossières récupérait , il se demandait  quelle tournure prendraient les événements et surtout comment il sauverait sa vieille peau.

Jeremiah fixait d'un air lugubre les deux eoreds charger l'une vers l'autre et une larme coula le long de la joue gauche du seigneur des lieux. Pour la première fois depuis longtemps, il était rohirrim et son pays devant lui se déchirait.

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La charge de l'eored d'Orwen fut puissante tel un fleuve impétieux mais elle avait du retard par rapport à l'eored sombre et lorsque le choc arriva , ce fut un désastre. En effet, L'eored fidèle à Thénéor fut fracassée de plein fouet sur son coté gauche.

L'eored fut alors désorganisée. La lance d'eovis fracassa le bouclier et le bras droit d'Eomur.
Chacun dispersé,dut rapidement se défendre pour sa vie. Orwen tenta bien de rallier à lui ses hommes et tenta un mouvement d'encerclement mais le mal était fait, la cohésion ennemie prendrait le dessus, malgré le commandement sans génie d'Eovis.

Orwen sortit son épée , prêt à combattre pour son honneur

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Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! 010


Eodan ne répondit pas aux interrogations d'harding. Non il ne savait pas que deux eoreds se trouvaient en ces lieux. Deux eoreds luttant pour la suprématie d'une vision pour le Rohan.

Eodan eut un rauque caverneux. Puisil tourna un regard farouche vers Harding

"Nous y sommes jeune Harding. Nos prières ont été entendues, nous allons être utiles au Rohan"

Eodan hurla

"Formez les rangs"

Puis il sortit de es fontes, un vieux cor de guerre ébréché

Eodan souffla trois fois dedans. Trois défis au ciel et à Hogorwen.

Puis il se retourna vers les hommes dorénavant en rand de bataille et hurla le poing levé

"Hommes du Rohan, les nôtres sont en danger, allons montrer aux traitres de notre contrée ce que bravoure et courage signifient"

#Eovis #Orwen #Harding #Eodan
Sujet: Une main de fer pour Orwen
Nathanael

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Rechercher dans: Les Prairies   Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une main de fer pour Orwen    Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyLun 6 Sep 2010 - 19:27
Tag harding sur Bienvenue à Minas Tirith ! 091225095655505123

Eru se jouait de lui. Depuis plusieurs heures il errait dans l’ombre de la nuit, courbé sur le dos de son cheval, exténué par le bruit que faisaient les gouttes d’eau sur son crâne. L’écho sourd de la pluie s’était fait entendre à la tombée du jour et jamais la lueur blafarde de la lune n’était parvenue à franchir les murailles nuageuses. Nulle torche, nulle feu de camps n’avaient voulu prendre ; les étincelles mourraient sur son briquet de pierre avant d’atteindre les feuilles et les branches gorgées d’eau. Par dépit il avait fini par reprendre la route plutôt que de prendre le risque de se noyer dans une combe. Le rire sarcastique des Valars prenaient forme parfois sous les traits d’un éclair silencieux. L’orage était loin mais menaçant.

Il cracha les gouttes qui lui dégoulinaient dans la bouche. Elles n’avaient même plus le goût de sel, son visage avait été lavé depuis longtemps. Sa hache pendait mollement le long de son côté droit, le manche battant sa cuisse au rythme du pas de son cheval. Il lui faudrait trouver rapidement un abri s’il ne voulait pas gercer intégralement. Silence s’ébroua tandis qu’un éclair déchirait le ciel ; des milliers de perles de cristal perlèrent au sein de l’obscurité. Au milieu du chaos, de l’ennui et du froid, Harding trouva belles ces gouttes argentées. Il redonna des jambes à son destrier pour qu’il continue d’avancer d’un bon pas. Il ne voyait rien devant lui, pas plus que derrière. Un voile noir l’entourait et il maudissait les cieux d’être si sombres. Les éclairs successifs lui avaient permis de constater que plus loin se dressait une colline. Sombre elle aussi, pour ne pas entacher le paysage. Aucun clan, aucune famille, aucun village ou hameau, il était seul. Il connaissait suffisamment le pays pour savoir à quelle distance il se situait des grandes villes et bourgades importantes. Mais son but n’était pas de s’y rendre, et moins encore de s’y faire connaître.

Nouvel éclair. Un hennissement dans le noir. Silence n’émit aucun son. Harding talonna et partit au trot pour se rapprocher d’une promesse d’un toit, peut-être d’un gîte et d’un couvert. Tandis qu’il avançait il entendit le son caractéristique de sabots sur le sol boueux. Rythme régulier de succions à deux temps. Un cheval alezan se présenta devant lui, sorti de nulle part, naseaux dilatés et queue en panache. Race étrangère. Il se renfrogna, ce n’était pas très bon signe. Ces chevaux venaient du Harad, et même s’il s’agissait d’un croisement, peu étaient les hommes qui en possédaient. Soldats émérites récompensés, nobles seigneurs, riches marchands. Ils ne voulaient rencontrer aucune de ceux-là, tous attachés qu’ils étaient à Hogorwen, ce misérable. Des ras puants !
Il cracha une fois encore, mais de dédain et de dégoût à ses pensées.

Un juron dans le noir. Les chevaux ne parlaient pas. Il haussa un sourcil.

- Nom de nom … sale bête, va t’en tu revenir par là !

Une voix sèche et ferme, et pourtant pleine d’une douceur diffuse. L’alezan continuait de trépigner à côté de Silence, jouant des antérieurs et des dents pour chercher à l’impressionner. Harding éloigna le cheval en lui assenant un coup de talon dans le garrot. Hennissement de mécontentement, douleur au genou droit. Il n’eut pas le temps de se défendre qu’il vida les étriers, poussé par une force invisible. Il s’écrasa lamentablement et de tout son long dans une flaque de boue, sans doute installée là dans le but de l’accueillir. Il se releva le plus rapidement possible et découvrit avec stupeur son agresseur. Une femme !

- Faut pas vous gêner soldat, tapez moi dessus pendant que vous y êtes !

Il ne répondit rien. La femme ne lui en laissa pas le temps. Elle avait déjà saisit les rênes de Silence et le menait calmement dans la nuit.

- Suivez-moi.

Intonation encore plus ferme que la fois précédente. Harding s’exécuta devant cette forme d’hospitalité inattendue. Il espérait, vainement peut-être, que cette dame lui propose un repas et peut-être même un lit, ou au moins un peu de pailles. Il reprit cependant les rênes de son cheval et continua de marcher derrière cette étrangère quoi qu’à l’accent rohirrim très prononcé.

Ils contournèrent la colline sans un bruit. Le bruit de la pluie couvrait leur avancée dans ce qui ressemblait à présent à une immense mer de boue et d’herbes mélangées. Dissimulée par le monticule de terre se tenait une petite chaumière attenante à une tente de toile qui dut être autrefois blanche. Une ouverture était aménagée à l’arrière de cette grande tente par laquelle entra la femme. Harding suivit, enthousiasmé par la couleur accueillante d’une lumière orangée.

- Laissez votre cheval dehors, il ne mourra pas cette nuit d’être un peu plus mouillé. Cocasse restera avec lui. Je m’appelle Estelle. Restez ici, je vais vous chercher une couverture.

Il resta interdit. Ses questions étaient anticipées, les réponses aussi par la même. Il resta coi, ne sachant que faire.

- Vous êtes sourd ou imbécile ?

Puis, sur ces douces paroles, la femme quitta la pièce formée par la tente. Hardind fut prit d’un sursaut et se sentit insulté. Il défit rapidement les sangles et les sacoches de Silence, enleva son filet et traina son équipement à l’intérieur. Sans plus penser à cette femme, d’un âge déjà avancé, il enleva sa cotte de maille, défit sa ceinture et les boucles de sa veste et de sa tunique. Il se déchaussa tout aussi rapidement et finit rapidement nu comme un vers.

Une couverture lui fut jetée. Il la ramassa et s’enroula dedans.

- Merci.

Balbutiements d’un jeune naïf.

- Bonne nuit jeune homme.


Au moins la chose était claire. De la paille était étendue en un épais tapis sur le sol. Ca et là un crottin. Ce devait être le boxe de luxe de Cocasse. Peu importe. Il ne se fit pas prier pour se rouler sur le sol et s’endormit aussitôt, sa hache à proximité.

#Harding
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