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Sujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Les racines profondes de l'Arbre Blanc
Forlong

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Bas de la Cité   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [OUTRO IRL 18 ANS] Les racines profondes de l'Arbre Blanc    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 11 Avr 2023 - 0:36


J’avais laissé les recrues repartir dans la directe du Chameau qui Tousse. De mon côté, je finis par trouver une porte menant vers une petite ruelle à l’arrière de l’Université. J’avais hésité à me diriger vers mes quartiers personnels, mais il était possible que des hommes de Lord Rhydon y soient postés pour m’espionner. Je devenais sans doute paranoïaque, mais si tout ce que Neige et Eradan disaient était vrai, les enjeux étaient trop importants pour prendre ce genre de risques.
Les pensées bouillonnaient dans ma tête. Sur qui pouvions nous compter? Mon ami le capitaine Esmer de Vigo était un homme honorable et digne de confiance, j’en étais sûr. Si les preuves contre Cartogan et Rhydon s'avéraient suffisantes, il nous soutiendrait. Mais si nous essayions de prendre les choses entre nos propres mains et d’arrêter le général et le directeur de force, il se rangerait très probablement du côté de l’ordre.

Dans tous les cas, la première chose à faire était d’assurer la survie et la sécurité de Neige et de ses compagnons. Une fois sûr que je n’étais pas suivi, je me dirigeai vers une planque qui se trouvait dans le grenier d’une vieille maison du Deuxième Cercle, au-dessus d’un atelier de serrurier abandonné depuis longtemps. Je l’avais acquise il y a quelques années, et seuls les hommes sous mes ordres directs en connaissaient l’existence.

Sur la route, je m’étais arrêté chez un des rares marchands en fonctionnement pour y acheter des provisions: du pain, de la viande salée, quelques bouteilles de bière et des pommes, le tout dans un cageot.

Heureusement pour moi, le bâtiment où se trouvait la planque n’avait pas souffert lors des émeutes. J’étais monté jusqu’au grenier pour y déposer les maigres provisions, et vérifier qu’il y avait un bon stock d’huile pour les lampes. L’espace était plus petit que les sous-sols de l’Université de Minas Tirith, mais serait sans doute plus sécurisé. Qui plus est, une trappe dans la cave permettait de rejoindre une maison voisine, offrant une issue de secours supplémentaire.

A l’intérieur d’une armoire, soigneusement protégés par du tissu huilé, j’avais trouvé quelques épées et arbalètes. Ce ne serait pas de trop pour les Chevaliers du Cor Brisé armés surtout de quelques poignards. Bien sûr, je ne pouvais pas traverser les rues de la Cité Blanche avec un arsenal sur le dos. Je me contentai d’attacher une arbalète dans mon dos et une épée supplémentaire à ma ceinture.

J’étais obligé d’attendre le crépuscule pour revenir vers l’Université. Mener discrètement un groupe entier à travers les rues de la cité aurait été pratiquement impossible en pleine journée. Heureusement, en hiver la nuit tombait vite, et bientôt je me dirigeai vers la grande bâtisse.

Quelques gardes de la Cité avaient tenté de m’interpeller, mais lâchèrent l’affaire en voyant la broche de capitaine de l’Arbre Blanc. Alors que les derniers rayons de soleil disparaissaient derrière les murailles de Minas Tirith, je fus pris d’un mauvais pressentiment. J’accélérai le pas.

La sueur perla mon front lorsque l’Université apparut à mes yeux. Les barricades sur la porte de l’aile gauche avaient été arrachées. Vérifiant que mon épée sortait facilement du fourreau, j’entrai dans le hall sombre. Personne. Mais la porte menant aux sous-sols était elle aussi entrouverte. Merde! Des émeutiers ou des gardes étaient-ils arrivés jusqu’ici? Peu probable.
Alors que je commençais à descendre les marches, mon pied se posa sur un morceau de bois. Un arc brisé en deux. Ce qui semblait être des bruits de combat résonnait dans le couloir. J’avais pris l’arbalète en main, en l’armant d’un carreau avant de continuer la descente de l’escalier en colimaçon.



Une scène de chaos total s’offrit à mes yeux. Aux pieds de l’escalier se trouvait le corps d’un homme que je reconnus avec horreur comme étant le second en commandement de Neige: #Réland. Le malheureux avait les mains attachées, et avait été poignardé lâchement dans le dos. Une exécution au sang froid.

Un incendie s’était propagé dans un coin éloigné de la pièce, sans doute à cause d’ingrédients alchimiques. La salle voûtée était baignée dans une lueur rouge, et une fumée âcre montait au plafond. Un véritable enfer.

C’était bien et bel mes recrues qui étaient là. Ils avaient donc trahi? Non, la situation était bien plus complexe que ça. Au centre de la salle se tenait Lord Rhydon en personne. Rapière à la main, il était élégant et dangereux comme une incarnation de la Mort. Il était entouré de deux soldats en armure d’assaut ainsi que…Edna Lestir.


Et pourtant, ces braves Syp et Timéon avaient pris le côté des Chevaliers du Cor Brisé, et affrontaient les hommes du Directeur! Quant à Judia, elle essayait de tirer tant bien que mal Hoshen, lourdement blessé, vers la sortie. Dos à l’escalier, elle faillit se heurter contre moi avant de se retourner. Je pus lire la peur dans son regard lorsqu’elle vit l’arbalète armée. Je tirai.
Le carreau vint se planter dans le torse d’un des sbires de Rhydon, qui s’écroula sans vie.

Le regard du Directeur croisa le mien pendant un instant. Il n’avait pas perdu son sang froid et un sourire moqueur déforma ses lèvres, mais ses yeux brûlaient de colère face à cette trahison.

Bien qu’en infériorité numérique, les hommes de Rhydon étaient très lourdement armés, tandis que les Chevaliers du Cor Brisé manquaient terriblement d’équipement. Avant que je ne puisse atteindre Rhydon, le brave chevalier Félian engagea le combat, armé seulement d’une longue dague. Le gagnant du tournoi du Pavot d’Or aurait sans doute remporté un duel contre le dirigeant de l’Arbre Blanc dans d’autres circonstances, mais le combat à la loyale ne s’appliquait pas ici. Rhydon n’avait pas hésité une seule seconde à profiter de sa portée supérieure et de la qualité de son acier. La rapière perça le coeur du chevalier, le tuant instantanément.

Le combat était brutal et fratricide. Alors que Judia essayait d’attaquer Edna en lui lançant une poudre noire à la figure, avec l’aide de Lithildren, Timéon et Syp nous avions réussi à abattre un des gardes du corps du directeur. Alors que j’affrontais le deuxième, les recrues avaient réussi à blesser Rhydon au bras.

L’affrontement se termina aussi brusquement qu’il avait commencé. D’un puissant coup de sabre oriental, Syp de Sora avait décapité Lord Rhydon. Le corps sans vie de leur employeur s’écroula sur le sol, sa main gantelée de noir tenant toujours sa rapière.

Les corps des hommes de Rhydon gisaient sur le sol. Tout comme Réland, Félian et d’autres chevaliers, ils avaient péri à cause des ambitions malsaines du Directeur et du Général. Je m’agenouillai à côté du corps à présent presque inerte d’Edna, notant une coupure noircie sur sa main. Elle était morte par le poison, peut-être même celui de sa propre lame.

Pris d’une colère soudaine, je donnai un coup de pied à la tête de Rhydon, l’envoyant dans les flammes qui continuaient d’envahir la pièce. Même si j’avais immédiatement regretté ce geste irrespectueux, mon amertume était terrible. La vanité de cet homme avait causé tant de destruction…

Avec l’aide des recrues, on ramena les corps du Directeur, de ses hommes et d’Edna dans les flammes.
Il fallait partir d’ici avant que la fumée n’attire la garde…Je m’adressai à mes recrues une dernière fois:

-Vous avez fait acte de courage et de loyauté à la Couronne aujourd’hui, en vous retrouvant face à un choix impossible et une décision lourde en conséquences. Nous devrons nous assurer que le sacrifice de Réland, Félian et des autres n’était pas en vain. La mort de Rhydon ne pourra pas rester secrète longtemps, mais j’espère que votre rôle oui. Retournez dans la Cité et occupez vous des blessures d’Hoshen. Aux yeux du reste de l’Arbre Blanc, vous avez été pris en embuscade par des émeutiers. De mon côté, je vais emmener Neige, Lithildren et les chevaliers dans un endroit sûr…Et si les choses tournent mal, je prendrai l’entière responsabilité pour la mort de Rhydon. N’oubliez pas. Si nous sortons vivants de cette histoire, ce sera un honneur pour moi de vous accueillir dans mon unité.

Il n’y avait pas de temps à perdre. Alors que je guidais Neige, Eradan, Lithildren et les autres vers ma planque, je jetai un dernier regard derrière moi, espérant qu’il ne s’agissait pas d’un adieu.

Une fois arrivé à la planque, un début de plan commençait à se former dans ma tête. Il y avait quelqu’un dans la Cité dont le sens de justice et de devoir ne céderait pas à la furie du Général Cartogan. Le Juge Marius Van Diesl était cet homme.



*** FIN ***

Sujet: [INTRO IRL 18 ANS] L'Arbre tombe du côté où il penche
Learamn

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Rechercher dans: La Caserne   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: [INTRO IRL 18 ANS] L'Arbre tombe du côté où il penche    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 3 Fév 2023 - 22:03


“Ouch! Par les joyaux des Royaumes!”

La lame avait ripé et rapidement quelques gouttelettes de sang se mirent à perler à la surface de la fine coupure. Lord Rhydon, laissa choir son rasoir sanguinolent, et saisit un tissu déposé près du baquet et exerca une pression sur sa plaie en grimaçant. Il pesta encore de longues secondes contre lui-même. Qu’avait-il bien pu se passer? Lui qui ne ratait jamais un coup d’épée venait de se couper sur un geste aussi anodin…Une fois son cou sommairement nettoyé, l’homme se redressa et s’admira un moment devant le miroir. Au-délà du petit accroc, son élégante moustache et son bouc avait été détaillé avec soin tandis que ses longs cheveux soyeux avait été attaché en un volumineux catogan; quelques rides commençaient apparaître au coin de ses yeux sombres ou des commisures de ses lèvres mais il restait un homme charmant et vigoureux. Le Directeur de l’Arbre Blanc avait toujours aimé plaire, c’est ce qui avait d’ailleurs fait son succès. Son verbe légendaire, son attitude gracieuses et une certaine idée du raffinement qui avait rapidement plu parmi les grandes familles de la capitale. Ce dandy aux si grandes responsabilités tranchait avec le reste des défenseurs de la Cité dont le comportement était parfois plus chaotique. Toutefois, les hommes et les femmes qui le fréquentaient n’étaient pas sans savoir que sous son sourire avenant lors des réceptions et apparitions publiques se cachait un serviteur implacable du gouvernement en place. Capable de prendre les décisions qui s’imposaient pour faire régner l’ordre au sein du royaume qu’il avait juré de protéger.

Rhydon enfila sa longue tunique de couleur bleu cobalt et évapora un peu de sa solution parfumée en prenant soin d’éviter sa blessure. Une fragrance agréable monta à ses narines ce qui lui arracha un sourire satisfait. Il cingla alors sa ceinture à laquelle était attachée sa fine rapière et sortit de ses quartiers d’un pas leste.

Il était attendu.

Le Directeur rallia la Caserne en l’espace de quelques minutes. Malgré l’heure matinale, le lieu était déjà plein de vie. Des dizaines de soldats revenant d’une longue garde de nuit passés sur les murs de la ville et sous le rugueux commandement du Capitaine Erelas, s’accordaient quelques minutes de détente autour d’un verre et de jeux de dés tandis que d’autres se préparaient à partir en patrouille. Quelques uns, parmi les officiers, reconnurent le visage du Directeur et le saluèrent respectueusement. Au contraire de son prédecesseur, Rhydon n’avait pas fait de sa position un secret. Il était le visage public de l’organisation et si les honneurs qui accompagnait un tel statut ne lui déplaîsait, il s’agissait avant tout d’un choix stratégique. Devenir la cible connue de tous pour mieux protéger les espions qui travaillaient pour lui. Détourner le regard des plus méfiants, attirer l’attention là où le véritable enjeu se déroulait ailleurs. Bref, un jeu d’enfant.

On lui accorda le passage jusqu’au poste de commandement et poussa la grande porte en bois au centre du bâtiment sans prendre la peine de frapper. Les deux hommes avaient passé ce stade là depuis longtemps. Cela faisait de longs mois qu’ils avaient oeuvrés ensemble pour rétablir l’ordre et la paix entre les murs de la cité. Depuis la chute de l’Ordre de la Couronne de Fer, l’Arbre Blanc et la Garde de Minas Tirith avaient travaillé main dans la main pour évincer la pègre qui gangrènait la ville depuis de nombreuses années. Les mesures avaient été parfois drastiques mais efficaces, aucun drame d’ampleur n’avait eu lieu durant le mariage du Roi Aldarion et de la Princesse Dinaelin et les envahisseurs sauvages avaient été dissuadés de faire le siège de la Cité Blanche. Certains rapports faisaient mention que ces derniers avaient continué leur périple en quête de terres arables vers le Nord, au Rohan et que déjà l’Eastfolde était tombé sur le point de tomber. Quand on qui demandait où était le Gondor quand l’Estfolde étaient en train tomber; il répondait simplement que cela n’était aucunement leur affaire, qu’ils avaient bien d’autre problème et qu’à force d’affablire leur propre armée en se battant entre eux, les rohirrim l’avaient bien cherché.

La grande pièce circulaire était quasiment vide. Passant à travers les vitres placées tout le long des murs de pierre abrupte, les rayons de lumière matinale éclairaient la large carte représentant les différents niveaux de Minas Tirith qui avaient été déroulée sur la table centrale. Seul le Général Cartogan l’attendait avec un air soucieux. Ses cheveux gris, d’ordinaires lissés vers l’arrière, étaient broussailleux et en bataille. Une barbe grise naissante commençait à manger ses traits anguleux.

“Ah Rhydon…Vous avez du retard.”
Fit-il d’un ton factuel qui le caractérisait entièrement.
Mes excuses Mon Général. J’ai été retenu.
-Bon. Venons-en au fait. Quelles nouvelles m’apportez vous ce matin? Les Juges ont toujours ont tête de mettre le chaos?
-J’en ai bien peur Mon Général. Mes sources affirment que Van Diesl s’active de plus en plus en coulisses pour accélerer sa croisade; comme s’il cherchait à aboutir avant une certaine date.
-Bien…Gardez-un oeil sur lui. Van Diesl est un homme têtu, il ne lâchera pas si facilement. Il pourrait représenter un problème s’il persiste. Les émeutes dans la ville?
-Pour le moment, nos hommes ont réussi à garder les choses sous contrôle.”


Cartogan se mit à faire les cents pas près de son bureau. Rhydon remarqua de profonds cernes autour des yeux de son supérieur et une inquiétude qui n’était pas commune pour la personne la plus puissante du royaume à l’heure actuelle.

“Mon Général…Quelque chose ne va pas?”


L’officier s’arrêta net, d’abord surpris par la question du Directeur. Une interrogation d’apparence anodine qui pouvait même paraître intime pour lui. Les deux hommes se connaissaient depuis des années mais avaient toujours gardé une distance bien professionnelle entre eux. Rhydon, pourtant, le connaissait bien et était passé maître dans l’observation de ce genre de comportement. Toutefois, voir qu’il y avait quelqu’un ici qui semblait se soucier sincèrement de ses états d’âmes avait quelque chose de réconfortant. Le pouvoir était si souvent accompagné de solitude.

“Je…Oui. Nous devons à tout prix éviter qu’il mette la main sur elle. La pauvre…elle ne comprendrait même pas ce qu’il lui arriverait.
-Je pourrais la faire déplacer à nouveau. Dans un lieu plus sûr. “

Cartogan acquiesca d’un geste de la tête, une lueur de reconnaissance dans son regard qui disparut rapidement. Le chef de guerre austère avait vite repris le dessus.

“Le Capitaine Neige?
-Toujours en cavale mais nous ne tarderons pas à mettre la main sur elle.
-N’oubliez pas qu’elle compte de puissants dignitaires au sein de sa famille. Si on l’arrête, ils réclameront un procès et je mettrais ma main au feu que les Juges la relâxeront.
-Vous voulez dire que…
-Oui Directeur.
-A vos ordres Général.”

Rhydon ne cilla même pas face à la perspective d’éliminer l’une de ses agents les plus talentueuses. Elle avait trahi sa patrie et il avait reçu des ordres clairs pour en préserver la sécurité.

“Quant à l’elfe…
Poursuivit le Général. Les choses ont un peu changé la concernant. Un émissaire du Conseil Elfique s’est présenté devant nos portes il y a quelques jours.
-J’en ai eu vent en effet.
-A priori c’est une paria, également recherchée pour meurtre par son propre peuple. Sa capture et son procès pourrait représenter une opportunité unique.
-Une assassine et criminelle notoire qui aurait attisé les braises pour semer le chaos; ce serait la cible publique parfaite pour apaiser la situation.
-Exact, ainsi qu’une opportunité diplomatique unique de renouer des liens avec les Elfes. Imaginez-cela, la tenue d’un grand procès menée conjointement par nos deux peuples. Même Van Diesl ne pourrait s’opposer à un tel évènement. Il me la faut vivante, Rhydon. Vivante. “


Le Directeur de l’Arbre Blanc fit un signe de la tête indiquant qu’il avait bien compris et se dirigea vers la sortie. Cartogan l’arrêta:

Rhydon!”

Celui-ci s’arrêta net.

“Oui?
-Ne me décevez pas.
-Vous ai-je jamais déçu Mon Général?”


Sur ces mots et avec un léger sourire en coin, il s’éloigna du centre de commandement. Néanmoins,  malgré son assurance il y avait du pain sur la planche.


#Cartogan
Sujet: Une question de loyauté
Forlong

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Rechercher dans: Le Palais   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une question de loyauté    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 30 Mai 2021 - 23:24
Les soldats l’avaient laissée dans une salle d’attente sobre, où les bancs en pierre dure et lisse étaient les seuls sièges disponibles. La seule information qu’elle reçut de leur part c’est qu’elle devait attendre. Elle ne savait pas qui, ni pendant combien de temps. La porte qui menait aux autres pièces de la bâtisse était gardée par deux hommes en uniforme qui n'avaient clairement aucune envie de discuter, Elyena n’avait donc aucune autre option que de patienter. Et l’attente fut longue...selon la manière dont la lumière du jour éclairant la pièce à travers une petite fenêtre en hauteur changeait, au moins deux heures s'étaient écoulées.

Après plusieurs heures passées dans un silence quasi-complet, le bruit de la porte qui s'ouvrit brusquement la fit sursauter. Trois hommes étaient entrés dans la pièce. Deux d'entre eux portaient des armures de cuir ornées du symbole de l'arbre royal et des longues capes, sous lesquelles on pouvait deviner des épées attachées à leurs ceintures. Le troisième homme se trouvait au milieu. Sa silhouette n'était pas impressionnante, il était de taille moyenne pour un Gondorien. Pourtant, un aura d'autorité émanait de lui, et son regard était celui d'un homme pouvant décider de la vie et de la mort. Il était vêtu entièrement de noir, et sa barbe bien taillée renforçait encore son air sévère. Elyena n'eut aucun mal à le reconnaitre. Il s'agissait de Lord Rhydon en personne, le Directeur des services secrets de l'Arbre Blanc, et le bras droit du Général Cartogan.



Les deux hommes de Rhydon commencèrent par fouiller l'espionne. Ils le furent de manière totalement professionnelle, sans révéler un quelconque intérêt que pourraient susciter les formes féminines de la Roise Noire. Tout objet pouvant servir d'arme fut confisqué.

Le Directeur regarda la femme pendant un long moment, ses yeux noirs ne laissant deviner aucune de ses pensées ni émotions. Il finit par prendre la parole d'une voix grave et calme:

-Vous êtes l'espionne, la Rose il me semble. Vous avec un contact, le Capitaine Berton. Un lieu de rendez-vous prévu, un protocole à respecter. Le Royaume repose sur l'ordre et la discipline. Ces qualités ont fait perdurer le Gondor contre tout envahisseur, toute menace venue de l'extérieur ou de l'intérieur pendant des millénaires. C'est ce qui nous différencie des barbares et des créatures de l'ombre. Alors que faites-vous là, en demandant une audience avec le général Cartogan en pleine journée, dans un endroit public? Qu'est-ce qui vous a poussé à ignorer le protocole convenu, et risquer votre carrière de la sorte? J'espère que vous avez une bonne explication à me fournir, car sinon je vais devoir convoquer le capitaine et lui demander de trouver une nouvelle recrue.

Rhydon était allé droit au but. Il n'avait pas salué son interlocutrice, il ne lui avait pas proposé à boire, ni à venir dans son bureau. Elle avait un rapport à lui faire, et une chance unique de prouver qu'elle n'était pas incompétente en plus d'être insubordonnée.
Sujet: Chronologie du Quatrième Âge !
Learamn

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Rechercher dans: Contexte   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chronologie du Quatrième Âge !    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 29 Jan 2021 - 13:52
La voilà enfin! L'Administration et le Staff de Bienvenue à Minas Tirith sont heureux de partager avec vous le nouveau chapitre de la Chronologie du Quatrième Âge faisant suite à la Chute de l'Ordre de la Couronne de Fer. L'an 301 du Quatrième Âge nous aura permis de fermer un chapitre pour en ouvrir un nouveau et poser les bases de la nouvelle trame.
L'immense majorité des évènements référencés ci-dessous ont été joués en rp et il vous suffit de cliquer dessus pour retrouver les sujets si vous voulez approfondir.

Bonne lecture à tous!


Citation :
Légende:

Like a Star @ heaven Evenements majeurs connus de la Terre du Milieu.

Like a Star @ heaven Naissances, morts et couronnements de la royauté.






301 du 4A

Janvier:

-Le 20: Disparition d'un régiment de l'armée de l'Arnor au Rhûdaur

Février:

- Le 12: Sur ordre de Gallen Mortensen, le Capitaine Learamn part à la rencontre du Prince #Orwen pour le convaincre de la nécessité d'un accord politique. Orwen prend la fuite devant les troupes du Roi Fendor.  
-Le 16: Mort de Krohr, Roi des Nains
-Le 21: Orwen est  nommé Ambassadeur du Rohan auprès des Nains. Il s'exile ainsi de sa patrie pour ne pas y  semer le trouble.

Mars:

-Le 5: Début d'un été précoce en Terre du Milieu
-Le 13: #Saemon Havarian, Grand Maître de la Compagnie du Sud, nomme #Ella Desbo Grande Marchande du Sud.
-Le 15 : Exécution de Warin, accusé d'être le dirigeant de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Complotant pour arrêter Taorin, L'arbe Blanc décide d'utiliser les services de Ryad Assad, espion rhûnadan.
-Le 16 : Mariage d'Aldarion et Dinaelin
-Le 17: Des objets précieux et parchemins sont dérobés dans le Palais Royal de Minas Tirith
- Couronnement de Thorik comme Roi des Nains
-Le roi Méphisto accorde au royaume du Rohan d'occuper Isengard et d'en disposer à sa convenance pour surveiller la Trouée.
-Taorin, émir autoproclamé du Harondor Libre, rencontre secrètement Evart Praven , noble ambitieux du Gondor, dans l'optique de nouer des liens commerciaux.
- Echange d'informations entre l'Arbre Blanc et la Compagnie du Sud.
-Le 18: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor offre le poste de Tribun Militaire à Forlong Neldoreth.
-La Compagnie du Sud complote pour rétablir l'ordre au Harondor en évitant l'intervention militaire.
-Grâce aux informations du jeune Evart Praven, le Gondor cherche à endiguer la menace de l'invasion pirate au Harondor.
-Le 19:  Arrestation de Taorin, Emir du Harondor Libre.
-Shiva, ancienne membre de l'Ordre de la Couronne de Fer, est interrogée à Minas Tirith par les représentants des Peuples Libres. Elle révèle la présence de l'Ordre à Pelargir. Les alliances occidentales commencent à se déliter.
-Le 20: Shiva est tuée dans une embuscade malgré l'escorte de la Rose Noire et de l'Arbre Blanc. Sirion Ibn-Lahad est banni du royaume de Gondor par Capitaine #Neige.
-Le 21: Un tueur de l'Orbe tente d'assassiner Dame Aelyn dans les Maisons de Guérison. Le Comte Skaline s'interpose.
-Le 22: Le guerrier du Rhûn, Rokh est sauvagement assassiné alors qu'il s'apprêtait à combattre le Vice-Roi Mortensen en duel. La reine Lyra envoie Iran, guerrière de sa garde, à Edoras pour trouver les tueurs.  
- Le 24: Retour de la délégation d'Aldarion vers l'Arnor
-Le 27: Avec l'accord de l'Ent VertGland, le jeune Roi Fendor s'installe en Isengard et fonde l'Ordre des Lames.
-Le 29: Création des Âmes Perdues à Lossarnach. Ce  groupe de mercenaires d'élite est dirigé par le Bras de Fer et ses lieutenants.

Avril:

-Le 2: La Régence de Calion Palantir prend place à Fondcombe. Les travaux de reconstruction s'accélèrent.
-Les Nurniens demandent audience au Roi du Gondor. Ils sont renvoyés sans ménagement par le général Cartogan.
- Le 4: La lyre de Vairë est rendue aux elfes de Lothlorien par l'Intendant Bahin de Khazad dûm en signe de bonne foi.
-Du 7 au 9: Le Capitaine Learamn du Rohan, homme de confiance du Vice-Roi Mortensen, et Nathanaël de l'Arbre Blanc mènent une expédition à Pelargir pour chasser les survivants de la Couronne de Fer qui dirigent la ville. La victoire est acquise dans un bain de sang. Chute du dernier bastion de l'Ordre de la Couronne de Fer.
-Le 14: Vol des artefacts dans les Caves d'Or d' #Asthrabal. Les Âmes Perdues tentent de retrouver les coupables.
- Un groupe d'aventuriers se lancent à la quête d'un ancien trésor enfoui dans les Montagnes Blanches. L'artefact est finalement dérobé.
-Le 15: Bataille de Cair Andros.  La forteresse est prise par des étranges envahisseurs venus du Sud-Est.
-Le 16: L'Arc de Vertfeuille, ancienne arme de Legolas, est rendue aux elfes de Vertbois par Oin, compagnon de la Croix de Fer.
-Le 18: L'ost du Gondor se rassemble à Minas Tirith pour faire face aux envahisseurs.
-Le 19: L'Anneau de Laurelin est restitué aux elfes de Lindon par Olfr, ambassadeur de la Moria. Le rapprochement entre Nains et Elfes face à la cupidité des Hommes se précise.
-Le 21: Ella Desbo, Grande Marchande du Sud, nomme Evart Praven comme son secrétaire personnel.
- Le 22: Pourparlers entre le général Cartogan du Gondor et l'envahisseur.
-Le 23:  Un orc sème la terreur à Dur'Zork.
-Le 25: La missive des érudits traitant du nouveau Mal qui guette le continent est rédigée à Tharbad. Elle est envoyée aux dirigeants d'Arda.
-Le 26 : L'armée des envahisseurs qui a conquis Cair Andros se dirige vers les plaines du Rohan.
-Le 27: Les nains envoient une expédition vers le gisement de mithril
-Le 29:Lord #Rhydon est nommé Directeur de  l'Arbre Blanc . La Tête, ancien chef de l'Arbre Blanc, reste introuvable.
- Le Gondor réagit à la Missive des Erudits et se lance dans la course aux artefacts.
-Le 30: D'importants documents sont volés dans la Bibiothèque de Minas Tirith.

Mai:
-Le 2: A Umbar, la grogne monte contre le Gondor.
-Le 4: Début d'épidémie à Minas Tirith
- Le 7: Les armées du Gondor rallient Minas Tirith pour se préparer à l'affrontement  avec les Nurniens qui se font attendre.
-Le 8: Face au retrait du Roi Mephisto, le Sénateur Arnorien #Halbagost défend la nomination d'Aldarion comme Haut-Roy et la mise en place d'une domination de l'Arnor à l'Ouest.
-Le 11: Départ du Tribun Forlong et de ses compagnons à la recherche du régiment perdu au Rhûdaur
-Le 12: Des navires disparaissent à Esgaroth. Delaynna, Elfe de Lorien et Dame de l'Eau, mène l'enquête. Sigval Lingwë s'allie à des réfugiés du Rhûn pour percer le mystère du mal qui sévit sur Lacville.
-Le 15: Début de la Grande Estive.  Les Rohirrims mènent leurs cheptels sur les versants de la Moria pour échapper à la sécheresse dévastatrice.
-Le 18: Bataille de Kalil Abad. Défaite des nains. Hadhod Croix de Fer, Seigneur de la Moria, est fait prisonnier par les gobelins de Gundabad.
-Le 19: Premiers combats entre les Nurniens et les Rohirrims.
-Le 20: #Alessa de Sora arrive à Blankânimad. Elle tente de convaincre la Reine Lyra d'ouvrir son royaume aux savants de l'Ouest pour contrer les plans de la Fraternité de Yavannamirë.
-Le 22: #Dalia de Ronce arrive à VertBois pour alerter le seigneur #Angrod du danger des artefacts.
-Le 23: Les rumeurs des artefacts atteignent Khazad-dûm.
-Le 24: L'aventurier Girion Vernon arrive au Sanctuaire de Minas Tirith, à la rencontre d'un vieil homme vêtu de bleu.
-Le 26: Les pirates fondent un poste avancé à Tolfalas.
-Le 28: L'elfe Lithildren trahit les siens à Fondcombe et prend la fuite avec un survivant de l'Ordre.
-Le 30: Les Melkorites sèment la terreur à Albyor.

Juin:
- Le 1er: Les rumeurs sur  l'infidélité du Haut-Roy Méphisto remontent jusqu'aux palais.
-Le 3: Arrivée de Ryad Assad à Pelargir. Il se retrouve associé à Nathanaël pour une bien curieuse mission.
-Le 7: Arrivée d'Ella Desbo et d'Evart Praven à Djafa.
-Le 11: Tractations chez les Béornides. Les Nains en difficulté face aux gobelins appellent à l'aide.
-Le 12 : L'armée du Rohan se mobilise face aux envahisseurs Nurniens. Arrivée des premiers cheptels du Rohan chez les Nains.
-Le 13:  Capture du Tribun Forlong et d'Elenduril par les gobelins du Mont Gram. Les prisonniers sont menés vers le Mont Gundabad.
-Le 18: Lithildren et Oropher, deux elfes en cavale, pénètrent dans les ruines d'Ost-in-Edhil  où sévit le sorcier #Gier.
-Le 24: Le Grand Prêtre de Melkor, Jawaharlal, cherche à étendre son influence dans tout le royaume de Rhûn.
-Le 26: Les Dunlendings, lourdement impactés par le Rude Hiver et l'été précoce, s'attaquent aux habitations et caravanes arnoriennes dans les alentours de Tharbad.
- Du 28 au 30: Négociations tendues entre Rhûnadans, Nains et Dalites au Comptoir commercial du Rhûn.

Juillet:

-Le 1: Face aux divisions qui déchirent son royaume et l'influence croissante des Melkorites, la Reine Lyra du Rhûn manœuvre pour rétablir son pouvoir.
- En marge de la Grande Estive, les Dunlendings attaquent les cheptels des rohirrim au nord de l'Isen
-Le 4: Arrestation de Nallus, membre de la Société des Chercheurs, par les hommes du général Cartogan.
-Le 5: Les hommes du Sergent Eofend du Rohan prennent en chasse les voleurs d'artefacts dans le Riddermark. Les Rohirrims tombent dans une embuscade.  et sont massacrés. Théomer, un des cavaliers survivants, part vers Edoras.
-Le 11: Troubles au Rohan, Aelyn est enlevée au sein même du Château d'Or de Meduseld. Le Capitaine Learamn, aidée par Iran guerrière du Rhûn, mènent secrètement l'enquête. Le Cavalier de la Marche Théomer fait un rapport inquiétant au Vice-Roi Mortensen. L'elfe Qewiel est retenue dans les géôles d'Edoras.
-Le 13: Le guérisseur Rihils arrive en Isengard.
-Le Vice-Roi  Gallen Mortensen envoie #Harding sur les traces d'anciens compagnons d'armes pour en apprendre plus sur la missive des érudits et les artefacts.
-Le 14: Dame Aelyn, compagne du Vice Roi, est retrouvée sauve. Le Vice Roi Mortensen la demande officiellement en mariage. Son ravisseur Sellig, dernier canthui de l'Ordre de la Couronne de Fer, est abattu par Mortensen. Le Capitaine Learamn est banni de l'armée du Rohan pour insubordination; il s'exile avec une #Iran grièvement blessée.
-Le 17: Arrivée de Lithildren à Minas Tirith où elle rejoint la Société des Chercheurs.
-Le 19: Le faussaire Kaj Olson, soupçonné d'avoir laisser les voleurs s'introduire dans le palais royal, est mystérieusement assassiné dans les geôles de Minas Tirith.
-Le 20:  Le Capitaine Neige et Lithildren s'infiltrent dans les géôles et libèrent Nallus. Les fugitifs rejoignent le Sanctuaire, Alatar les y accueille.
-Le 23: L'Intendant Aleth Enon d'Arnor est atteint d'une maladie qui l'empêche de remplir ses fonctions. #Nivraya l'épaule dans la gestion du royaume.
-Le 29: Les hommes de la Rose Noire prennent d'assaut la demeure du Seigneur Péocle, contrôlée par l'Ordre de la Couronne de Fer. Sirion Ibn-Lahad abat Madhel, adepte du mystérieux groupe "Le Cercle et le Crâne". Mort d'Azami.


Août:

-Le 2: Wald est nommé Capitaine de la Garde Royale du Rohan par Gallen Mortensen.
-Le 5 : Des explorateurs partis en quête de trésors découvrent que des nains occupent toujours les Cavernes Etincelantes.
-Le 8: Le Roi Aldarion nomme Sirion Ibn-Lahad Comte d’Amon Araf et Intendant d'Arnor.
-Du 9 au 11: Le Roi Aldarion d'Arnor  convoque ses gouverneurs et Tribuns à Annúminas
-Le 12: Le Capitain Draggo se met au service du Prince Khaldun d'Assabia
-Le 13: Drake, Sergent de la Garde de la Fontaine,mène l'enquête au sujet d'une intrusion dans le Palais.
-Le 16 : Victoire des nains et de leurs alliés à Therka Nâla grâce au soutien d'Orwen et des renforts dalites et béornides.
-Le 20: La capture d'une prisonnière Dunlending sème le chaos en Isengard, fief du Roi Fendor.
-Le 26: Forlong Neldoreth, Tribun d'Anor, s'échappe des entrailles du Mont Gundabad avec le concours de l'Orc Snardat.


Septembre:

-Le 2 : Mort du Seigneur Alart de Roncefort. Son fils Tryon lui succède comme Baron et affirme ses ambitions.
-Le 4: L'elfe Namarien se joint aux Chevaliers du Cor Brisé qui cherchent à rallier Minas Tirith pour y sonner la révolte contre Cartogan.
-Le 7: Après une mission houleuse sur les Havres d'Umbar, l'assassin Issam Ibn-Djamal intègre la Guilde des Ombres.
-Le 11: L'ambitieux Raz'Oûl, chasseur de prime de renom, part de Djafa dans l'espoir de rallier la légendaire Bibliothèque Interdite du Khand.
-Le 15:  Aurhen, ranger elfe, est envoyé à Morthond.
-Du 22 au 23: La Cérémonie de la Purification se tient à Morthond alors qu'une ancienne malédiction resurgit.
-Le 27: Soulèvement d'esclaves à Albyor. Sanglante répression.
-Le 28: Une tempête de sable menace le Harondor.


Octobre:


-Le 4: Le Seigneur Sharrin Sharh-Narag défie le Conseil des Monts du Fer et mène un groupe de guerriers pour soutenir la reconquête des Nains.
-Le 10: Nimrod Ben-Elros, héritier déchu du Sultanat de Haradwaith, sort de prison.
-Le 13: Iran du Rhûn succombe à ses blessures dans les Terres Sauvages du Rhovanion.
-Le 15: Mise en place du Blocus de Pelargir par les pirates d'Umbar.
-Le 17: Le Conseil de Zulg-ai-Gathol envoie des soldats à la poursuite de Sharrin Sharh-Narag.
-Le 18: Les Gardes de Fer, menés par le Seigneur Sharrin, rallie la coalition de Thorik.
-Le 20: Le Sage Alatar, accueille un groupe d'insurgés dans son Sanctuaire.
-Le 25: La coalition de Thorik quitte Therkâ Nâlâ et marche vers Gundabad.
-Le 30: Le Roi Gudmund mène l'armée de Dale pour soutenir la reconquête des Nains.

Novembre:

-Le 3: Arrivée d'une délégation de Rhûnadans au palais du Roi Shomeri du Khand. A l'Est, des alliances se forment.
-Le 6: Le Roi des gobelins, Baltog, se prépare à affronter la coalition de Thorik.
-Le 7: Une malédiction s'abat sur le clan Lossoth des Ilivaa.
-A partir du 9: Purge de Minas Tirith. Les autorités s'attaquent aux organisations clandestines des bas-fonds de la ville: la Ligue des Ombres, les Griffes d'Ammoth et le Réseau d'Anakel en font tous les frais.
-Le 11: L'ex-capitaine Learamn arrive à Blankânimad. Il prête allégeance à la reine Lyra.
-Le 12: La coalition de Thorik s'empare de Nal Gunir.
-Le 17: Fimbulfambi, Seigneur du Mont Gram, envoie une armée menée pour répondre à l'appel de Baltog.
-Le 20: Arminka, capitaine des varkayin du Rhûn, s'empare de l'épée mythique Lasgarnë sur le sable de l'arène de Kryam.
-Le 23: Des placards appelant au soulèvement populaire fleurissent dans les rues de Minas Tirith.
-Le 25: À l'approche de l'hiver, les Nurniens arrêtent momentanément leur avancée dans les terres du Rohan.
-Le 27: Le Mage Mithrandir intègre la Société des Chercheurs de Minas Tirith afin de lutter contre l'épidémie.

Décembre:

-Le 2: L'Oeil de la Lune, un puissant artefact, refait surface à Tharbad.
-Le 3: Désireux de passer quelques semaines loin de sa capitale, le Roi Aldarion se retranche à Caras Aur avec son épouse.
-Le 4: Début du siège de Gundabad.
-Le 5: Départ d'un commando de la coalition, en quête d'un passage vers Gundabad dans les montagnes.
-Le 6: Nomuas Arnarion, alias le Sabre Noir, établit une antenne des Âmes Perdues à Pelargir. Les mercenaires aident la cité à lutter contre les pirates.
-Le 7: Des éclaireurs de l'Arnor élaborent un plan pour piéger les troupes du Mont Gram, en partance vers Gundabad.
-Le 9 : Arrivée d'Arminka  à Djahar'Mok en Harad dans l'espoir d'y trouver de nouveaux alliés pour sa Reine.
-Le 10: Bataille du Chemin des Trolls. Le Tribun Forlong Neldoreth refait surface avec le régiment perdu et met en déroute les armées du Mont Gram.
-Le 11: Les armées de la coalition pénètrent dans Gundabad.
-Le 12: Fin du siège de Gundabad et de la Reconquête des Nains. Mort du Roi Baltog.  Thorik conclut un accord avec le Grand Gobelin. Gundabad redevient naine mais seule une garnison peut y résider.
-Le 16: Une importante cargaison d'armes  tombe entre les mains des Melkorites d'Albyor.
-Le 20: L'elfe Qewiel vogue vers le Sud en quête d'une carte ancestrale.
-Le 27: Les Chevaliers du Cor Brisé parviennent à entrer dans Minas Tirith.
-Le 30: Naos Ibn-Lahad fait ses adieux à son frère Sirion, Intendant d'Arnor.
Sujet: La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence
Evart Praven

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 26 Juil 2020 - 22:03
Si tous les bureaux de l’Arbre Blanc étaient tenus comme celui du secrétaire du Directeur de l’Arbre Blanc, il n’était pas étonnant que le service secret du Gondor connaisse bien des déboires. Les papiers les plus importants d’un des hommes les plus puissants du Royaume trainaient sur le bureau à la vue du moindre visiteur. Heureusement, tout se passa très vite. Le sergent n’eut pas le temps de voir grand-chose, tout au plus quelques mots. Il lui était impossible de déchiffrer le message complet mais il avait un nom « Enredil ». A côté, ils conversaient à voix basse mais les gardes de la Citadelle étaient aussi connus pour leur ouïe fine. Il fallait bien ça pour protéger la famille royale. Etouffés par les lourdes portes, le sergent put entendre :

- J’ai … pport…

- … le ve… Où est …

- … Deuxi…


Une fois introduit dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc, Drake put faire un rapport circonstancié sur son enquête. A dire vrai, les volutes de fumée d'herbe à pipe dissimulaient à peine le regard du Directeur Rhydon. Ses petits yeux noirs semblaient tout droit sortis d'une grotte Orc du Mordor et paraissaient toujours chercher quelque chose à voir. Lorsque le Sergent de la Garde évoqua la petite pierre qu’il tenait entre les doigts, l’œil de l’espion se mit à briller.

- Donnez-moi cette pierre.

Tendant la main, Rhydon examina la petite pierre précieuse. Sa taille avait été réalisée par les meilleurs artisans de Minas Tirith, pourtant déjà bien réputés. La pierre était si petite qu’on aurait pu la croire fragile et facilement cassable mais rien n’était plus faux. Elle avait vu bien des choses et le petit regard vicieux de Rhydon n’était pas la pire. Ayant achevé son inspection, le directeur la glissa dans sa poche et continua :

- Je vais la faire examiner par les personnes compétentes.

Écoutant attentivement le reste du rapport, Rhydon leva le sourcil avant de résumer

- Si je comprends bien, un intrus est entré dans les bureaux de l'intendant, vous ne savez pas comment, pour une raison que vous ignorez, vous n'êtes pas sûr de savoir comment il est sorti, vous n'avez même pas cherché à savoir comment il a réussi à passer la Garde pour entrer dans le Palais de Sa Majesté. Autrement dit, vous ne m'apportez que ce que je sais déjà. Ainsi donc la Garde de la Fontaine n'est plus que l'ombre d'elle-même. Soyez certain que j'en informerai le Général Cartogan et revenez uniquement quand vous aurez suffisamment d'informations pour faire avancer l'enquête.

Le sergent n’eut même pas le loisir de répondre à l’espion qui le congédia sans autre forme de procès. Mis à la porte, il ne restait plus au Sergent Drake qu’à continuer sa délicate mission.
#Rhydon
Sujet: La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence
Evart Praven

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: La fidélité n'est pas une vertu qui mène à l'indulgence    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 19 Mai 2020 - 23:02
Le commandant Saelon semblait avoir choisi la bonne personne pour mener cette périlleuse enquête. Elle avait été rondement menée par le Sergent Drake. Energique et appliqué, il avait fouillé les bureaux attenants à ceux de l’Intendant. Dans ces derniers, on n’avait rien trouvé de particulier. Des documents officiels trainaient sur le bureau, voire même par terre, mais pouvait-il d’une quelconque aide pour savoir ce qui aurait pu être dérobé ? Probablement pas. Par contre, n’importe quel visiteur pouvait être frappé par l’élégance rare qui se dégageait des offices de l’Intendance. Dans son bureau, deux grands bas-reliefs de pierre contaient la Chute de Sauron et la Submersion de Númenor, le plus grand et le plus noble combat des Hommes côtoyait leur plus immense folie. Il n’y avait probablement pas meilleur rappel des affres du pouvoir.

Cependant, Drake n’était là ni pour admirer la finesse de la sculpture, ni pour violer le secret de la correspondance de l’Intendant. Il dût quitter les lieux. Tandis qu’il inspectait le couloir, le Sergent put se faire une idée de ce qu’il s’était passé. Beaucoup de monde circulaient dans les couloirs mais pas assez pour perdre un soldat d’expérience. L’intrus était venu jusque-là, des traces imperceptibles de sang indiquaient le début d’une rixe, enfin, des éraflures avaient été causées par l’accroche que le gaillard avait utilisé pour dévaler le mur du Palais.

Tandis qu’il revenait vers ses hommes, un léger brillant se fit entrevoir dans les rainures des dalles de marbre. Une petite pierre s’y était glissée. Examinée à travers les doux rayons du Soleil, la pierre rosâtre étincelait de mille feux. Bien qu’aussi petit qu’une tête d’épingle, sa taille dénotait une virtuosité rare. Décidemment, les artisans gondoriens savaient tout autant travailler les immenses blocs de marbre des grands palais que les petites gemmes des bijoux de l’aristocratie. Une personne visiblement riche et importante avait dû la perdre au cours de la tentative de la rixe. Alors qu’il se dirigeait vers les bureaux de l’Arbre Blanc pour y faire son rapport, Drake fut arrêté par l’un de ses subordonnés qui lui déclara cérémonieusement.


- Chef, j’ai pensé que vous voudriez voir ce qu’on avait sur la tentative d’arrestation. On a pu récupérer quelques éléments dans la Cour, je les ai entreposés à la caserne dans la malle aux ferrures d’aigles. Je souhaitais vous en remettre la clé. Je vous prie de m’excuser, j’ai déjà un peu de retard pour la relève.

Le jeune soldat remit dans les mains du sergent une petite clé dont les douces courbes représentaient les aigles et les serres de l’aigle avant de s’esquiver. A côté de lui, les gens allaient et venaient. La matinée avançant, il y avait de plus en plus de monde dans le Palais. Nombreux étaient ceux qui venaient y servir le Roi ou la Cour. C’était en début après midi qu’il y avait le plus de monde dans l’enceinte palatiale. Peut-être que notre homme avait profité de ce moment pour se mêler à la foule des badauds ?

Avant de pouvoir trancher la question, Drake arriva dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc. Pour le commun des mortels, être dans le saint des saints des services secrets du Roi pouvait être extrêmement intimidant mais ce n’était rien pour un homme expérimenté de la Garde de la Citadelle. Eux étaient habités à voir la famille royale, à patrouiller dans ce haut lieu de Terre du Milieu et à côtoyer, derrière leurs grands heaumes, les plus hauts personnages du Gondor. Alors que Drake s’approchait, l’homme derrière le bureau releva un sourcil avant de déclarer :


- Je vais voir si le Seigneur Rhydon peut vous recevoir.

Il semblait que l’homme n’était qu’un secrétaire. Tandis qu’il s’éclipsait, Drake se retrouvait seul dans la pièce l’espace de quelques instants. Pouvait-il en profiter pour en apprendre un peu plus sur ce que savait l’Arbre Blanc sur cette affaire ? Il y avait quelques papiers sur la table, une porte entre-ouverte, un coffret qui semblait fermé… Mais Drake était-il un espion ? Qui plus est un espion vis-à-vis des propres institutions du Royaume ? Que se passerait-il si on apprenait ce qu’il s’apprêtait à faire ?  

Lorsqu’il fut introduit dans le bureau du chef de l’Arbre Blanc, Drake comprit pourquoi beaucoup étaient impressionnés par Rhydon. Son bureau était plongé dans une pénombre où des raies de lumière diffuses s’échappaient dans les voulûtes de fumée d’herbe à pipe de la Comté. On distinguait à peine les lambris à caissons peints qui devaient dissimuler mille rangements ou passages secrets. Derrière le bureau, un homme à la mine sévère tout de noir vêtu l’attendait. Son œil sombre le fixait comme le loup attendant que l’agneau arrive jusqu’à lui. Sa voix grave se fit entendre.

- Ainsi donc, la Garde de la Fontaine a avancé dans l’enquête… Vous n’êtes peut-être pas aussi incapables que les mauvaises langues veulent bien le dire. Que pouvez vous nous dire de neuf sur l’intrusion dans le Palais ?
Sujet: Zoom sur le Gondor
Forlong

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Rechercher dans: Zooms   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Zoom sur le Gondor    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyDim 17 Mai 2020 - 13:41
Armée du Gondor  


Le Roi est le dirigeant incontesté de tout sujet du royaume de Gondor, le Haut-Roy Mephisto est ipso facto le chef de toutes les forces armées qui s'y trouvent. Son autorité est absolument incontestable, et à l'exception notable des Princes de Dol Amroth qui jouissent d'un statut particulier mais qui lui reconnaissent cependant leur allégeance, on peut considérer qu'il est directement à la tête de tout homme portant le blason du Gondor. Lorsqu'il mobilise l'ost royal, le souverain dispose théoriquement d'une des plus puissantes armées de la Terre du Milieu, disciplinée, et particulièrement bien entraînée. Celle-ci est composée des forces venues de toutes les provinces du royaume, et elle est commandée à différents niveaux par des officiers et des seigneurs qui constituent une chaîne hiérarchique en général très respectée.


Les Généraux : Contrairement aux Commandants qui sont pour la plupart nommés par les autorités locales – sauf dans le cas de l'Anorien –, les Généraux sont nommés directement par le Roi pour diriger l'ensemble des forces d'une région. Ils pallient à l'absence d'une autorité provinciale suffisamment influente pour contrôler les hommes du rang. Lorsque Radamanthe était encore Intendant et prenait activement part aux opérations militaires du royaume, les trois généraux étaient de rang égal, et aucun d'entre eux n'avait d'autorité sur les autres. Les Intendants Alcide puis Dalia ayant un rôle purement civil, le Roi Méphisto décide de donner un rôle plus important au Général de Minas Tirith.
Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! Arthey10
#Artheyrn, Général de Minas Tirith

Le Général de Minas Tirith : Arthyrn est l'officier le plus haut gradé du Gondor. Il assume le commandement de toutes les forces du royaume en l'absence du souverain, et coordonne la défense des différentes régions en veillant à ce qu'elles soient suffisamment pourvues en hommes. En pratique, cependant, il ne gouverne que les forces de l'Anorien au nom du Haut-Roy et plus particulièrement la garnison de Minas Tirith. Son rôle est tout autant politique que militaire, et on peut considérer qu'il est un des principaux conseillers de Mephisto. Formellement, le Général de Minas Tirith a autorité sur toutes les composantes militaires du royaume en temps de paix comme en temps de guerre, mais il apparaît que son influence s'étend surtout sur les hommes qui se reconnaissent une grande proximité avec la capitale du Gondor, beaucoup moins sur ceux originaires des régions les plus autonomes. Cependant, Artheyrn provenant lui-même des Fiefs du Gondor, il peut compter sur la loyauté de ses alliés proches.
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#Ingthor, Général de Pelargir

- Le Général de Pelargir : Aussi surnommé le Général aux Frontières, il est traditionnellement étranger à la cité de Pelargir, et représente le pouvoir royal dans la ville. Il commande toutes les forces du Lebennin, et assure la protection d'une région stratégique souvent mise à mal par les incursions des pirates d'Umbar ou des Haradrim. Le Général aux Frontières est également responsable pour la coopération de l'armée régulière avec les forces de l'Ithilien et du Harondor, ce qui le met en relation directe avec l'Emir Radamanthe. Ce poste est actuellement détenu par le Général Ingthor, un homme originaire du Lamedon et le plus âgé des trois généraux. Ingthor avait servi comme Capitaine lors de l'invasion orque de 283 du 4A. Il fut nommé Commandant pour ses services lors de la défense de Minas Tirith et de la reprise d'Osgiliath et Cair Andros, puis Général en l'An 290 après le départ du Stratège Silence. Entouré par ses troupes fidèles et le regard toujours tourné vers le Sud, Ingthor se tient loin de la vie politique du royaume. On dit que même le Général Cartogan hésitait à donner des ordres à cet homme impressionnant mais Ingthor, toujours aussi réservé, n'a jamais dévoilé son opinion sur le Général de Minas Tirith, sauf peut-être à ses officiers les plus fidèles. Ingthor est considéré comme incorruptible, une chose peu commune dans la Cité portuaire de Pelargir. Son caractère direct et sévère lui vaut le respect de ses hommes, mais aussi l'animosité de plusieurs personnages puissants du royaume.
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#Aerith, Général de l'Anfalas

- Le Général de l'Anfalas : Son rôle est moins militaire que les autres, et il a principalement pour tâche de veiller à l'entretien des troupes de l'Anfalas, région protégée et peu inquiétée. Il s'y trouve beaucoup de petits seigneurs, que le Général a la tâche de mobiliser en temps de guerre pour apporter son soutien à l'ost royal. Sa position est particulière, puisqu'il n'a pas de siège fixe, et qu'il se déplace régulièrement du fief d'un noble à un autre. Cependant, l'Anfalas est également la localisation de l'Académie Militaire du Gondor, et le Général en est le recteur, ce qui lui donne en réalité la possibilité d'influencer toute la prochaine génération des Capitaines et Commandants du royaume. L'intégralité de l'Artillerie du Gondor est également sous la charge officielle du Général de l'Anfalas. Ce dernier est responsable de la production des machines des guerres, l'approvisionnement des forteresses du royaume en artillerie et en munitions, ainsi que de l'entrainement des artilleurs. Le poste appartient actuellement à Aerith, le plus jeune des trois Généraux. Originaire d'une des plus anciennes familles d'Anorien, cet homme au regard perçant fait souvent référence à l'héritage numénoréen de sa famille et de son peuple. Son influence au sein de l'Académie et du Conseil du Gondor est non-négligeable, bien qu'il soit beaucoup moins connu du peuple que le Général Cartogan. Très ambitieux, Aerith utilise également la position politique de sa famille pour trouver des alliés au Gondor et renforcer sa position. Cependant, le Général ne doit pas sa position uniquement à la noblesse de son sang. Lors de ses études à l'Académie d'Anfalas, il obtint les meilleurs résultats dans les quatre-vingt dernières années du fonctionnement de l'école.

L'armée régulière :



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L'Anorien étant la région la plus peuplée et prospère du Gondor, elle fournit la plupart des soldats de l'armée régulière du royaume. Il s'agit des troupes professionnelles, facilement reconaissables à leurs uniformes et armement caractéristiques ainsi que leur célèbre discipline. Les soldats de l'armée régulière sont placés en Anorien, mais aussi dans les principales forteresses sur les frontières du royaume. Tous les fiefs du Gondor doivent également envoyer annuellement des recrues pour alimenter les rangs de l'armée régulière, ainsi que des candidats à l'école des officiers du Gondor se trouvant en Anfalas. Il est estimé que l'armée régulière compte environ dix-mille hommes, bien que ce chiffre fluctue selon les périodes.

Commandants: Issus de la haute noblesse, en général après avoir servi de très nombreuses années dans l'armée, et pouvant se prévaloir d'états de service irréprochables, les Commandants constituent le grade le plus élevé auquel la majorité des militaires peuvent prétendre. Ils commandent à une ou plusieurs Compagnies (« Otharrimion ») composée d'environ cinq cents hommes, et sont responsables de la défense de secteurs de première importance, voire même de villes entières.

Officiellement, il n'existe pas de hiérarchie claire entre les différents Commandants, et tous sont censés exister sur un pied d'égalité. En réalité, certains jouissent d'un plus grand prestige que d'autre. On reconnaît le plus influent au fait qu'il commande le premier Otharrimion de son secteur, ce qui est une marque de prestige importante. Chaque Otharrimion a le droit de choisir son propre étendard et sa devise. Certaines des Compagnies ont une longue histoire illustre, et les rejoindre n'est pas chose facile. C'est bien sûr le cas de l'Otharrimion des Gardes de la Citadelle et de celui des Rangers d'Ithilien, mais aussi d'autres telles que la Compagnie Etoilée et les Boucliers d'Ithil.

On trouve des Commandants partout où les hommes du Gondor se rassemblent en grand nombre, mais les principaux se situent dans quatre lieux clés :

- A Cair Andros, tout d'abord, où le Commandant a la charge de la défense de l'île qui constitue un point de passage stratégique du fleuve Anduin. C'est un poste important, mais considéré comme assez sûr par rapport aux autres. Il rend compte de son action au Général de Minas Tirith.

- Le Commandant d'Osgiliath a la charge de la défense de la cité, sise sur le fleuve, qui est le second point de passage de l'Anduin. Historiquement, sa mission était de première importance, et l'histoire troublée de la ville poussait le Gondor à placer un officier particulièrement compétent à la tête des troupes de la cité commerçante. Le Général Ingthor détenait le poste de Commandant d'Osgiliath avant sa promotion en l'an 294. Les Accords de Lótessë laissèrent la gestion militaire de la cité à la milice de la Compagnie du Sud. Le commandant d'Osgiliath a donc actuellement un rôle de représentant du Roi dans la ville; il est placé sous l'autorité directe du Général de Minas Tirith. Cependant, la milice de la Compagnie du Sud est souvent perçue par l'armée régulière comme une formation servant à combattre le crime à Osgiliath plutôt qu'à affronter un réel danger extérieur.

- Le Commandant de Pelargir est chargé d'assurer la défense de la cité, et commande le premier Otharrimion. Ses troupes stationnent dans le Triangle de la ville, et ses prérogatives concernent principalement la défense de celui-ci, des membres du Conseil des Fidèles, et des principaux dignitaires. Il est sous l'autorité du Général de Pelargir.

- Le Commandant d'Emyn Arnen, principale cité d'Ithilien, a vu son rôle s'accroître quand le titre de Prince d'Ithilien est passé entre les mains de Radamanthe, qui siège au Harondor. Son rôle de gardien de la cité de Faramir est primordial dans la défense d'une région perpétuellement menacée par les dangers du Mordor. Il étend son autorité sur toute la région, et dépend directement de l'Emir du Harondor.

La plupart du temps, les Commandants sont secondés par un Premier-Lieutenant, un officier de haut-rang chargé de veiller à l'application de leurs ordres. Pour beaucoup de Commandants, ce ne sont rien de plus que des aides de camp, et on plaisante souvent parmi les hommes du rang de leur propension à subir les coups de sang des officiers.


Capitaines : Très largement issus de la noblesse du Gondor, les Capitaines commandent à un bataillon (« Thangion ») composé d'une centaine d'hommes. Ce sont les officiers les plus nombreux, et leur qualité varie très largement d'un individu à l'autre. Certains sont des vétérans aguerris, ayant survécu à de nombreuses batailles. D'autres, à l'inverse, sont de jeunes nobles sans expérience, disposant de connaissances théoriques acquises auprès de précepteurs. Sauf rare exception, devenir Capitaine du Gondor exige de passer par l'Académie Militaire d'Anfalas. Les Capitaines ne partagent pas le quotidien de leurs hommes, ou très rarement, et s'occupent autant de questions militaires que de questions administratives. Ils planifient les exercices, les manœuvres, et dirigent parfois seuls la défense de positions stratégiques, notamment certaines frontières. Ils peuvent rendre la justice parmi leurs hommes, et en temps de guerre il n'est pas rare de voir des Capitaines particulièrement abusifs punir sévèrement des hommes accusés d'avoir reculé au combat.

Les Capitaines s'entourent parfois de lieutenants, des hommes de confiance souvent eux-même issus de la noblesse, mais pas systématiquement. Comme leur nom l'indiquent, ils remplacent leur officier quand celui-ci est absent, et sont chargés de faire appliquer ses ordres auprès des soldats. Ils peuvent également servir de messagers personnels si besoin. Les lieutenants veillent le plus souvent à la discipline, et se chargent de faire remonter les doléances du bataillon à qui de droit.

Du fait de leur noblesse, les Capitaines aiment se mettre en avant lorsqu'il est possible de faire des actes de bravoure. Certains, particulièrement audacieux et courageux, mènent personnellement leurs hommes au combat et n'ont pas peur d'occuper les premiers rangs. Quand Minas Tirith est attaquée, le Capitaine le plus prestigieux et le plus compétent est désigné comme Capitaine de la Grande Porte, avec pour tâche de défendre au péril de sa vie l'accès au premier niveau de la cité.

Sergents : Hommes particulièrement valeureux et charismatiques au sein de la troupe (« Erith ») qu'ils commandent, les Sergents sont souvent choisis pour leur capacité à inspirer leurs camarades. Ils ont pour mission de transmettre les ordres et de soutenir le moral de groupes réduits, pas plus d'une vingtaine d'hommes en général. Ils ne sont pas considérés comme des officiers à part entière, et vivent le plus souvent auprès des simples soldats dont ils partagent le quotidien, les difficultés. Ils sont très appréciés de leurs hommes, qui leur font confiance et sont souvent prêts à les suivre dans l'enfer des batailles.

Afin d'accomplir au mieux leurs missions, les Sergents sont parfois secondés par des Caporaux qu'ils peuvent choisir à leur discrétion. Les caporaux assistent et peuvent remplacer le Sergent si celui-ci est blessé. Ce sont des hommes de confiance, souvent voués à protéger la vie de leur supérieur coûte que coûte.


Hommes du rang : Les simples soldats représentent la base de l'armée du Gondor. Reconnaissables à leurs armures argentées et à leur équipement de grande qualité, ces combattants sont entraînés régulièrement aux manœuvres et représentent des adversaires redoutables. On trouve parmi ces régiments des unités de piquiers, des épéistes, ou encore des archers. La plupart des groupes ne sont pas spécialisés, et peuvent être amenés successivement à combattre à l'arc puis à la lance selon les besoins de leurs supérieurs et les impératifs du moment. Peu mobiles, mais extrêmement disciplinés, les hommes du Gondor qui se rassemblent en compagnies d'infanterie lourde sont en général particulièrement à l'aise dans les affrontements en terrain dégagé, ou dans la défense de leurs nombreuses forteresses. Ils ont hérité beaucoup de leurs traditions militaires et de leurs tactiques des Dunedain, notamment en ce qui concerne la prise et la défense de places fortes.


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Les unités spéciales :


Les Artilleurs : Les armées du royaume peuvent compter sur le soutien de nombreuses machines de guerre, actionnées par d'habiles artilleurs. Ceux-ci, qu'ils soient assignés à des balistes, des mangonneaux ou des trébuchets, jouent un rôle crucial dans la défense des principales cités du Gondor. Leur formation est continue, avec de solides bases de mathématiques et des compétences de génie. L'entretien et le bon fonctionnement de l'arme dont ils ont la charge font partie de leurs attributions, afin d'optimiser la précision des tirs qu'ils délivrent. L'Artillerie n'est pas l'arme la plus noble qui soit, mais elle est certainement une des plus décisives dans les batailles, et les officiers de ce corps d'élite ont bien conscience de leur capacité à faire pencher l'issue de la bataille. La maîtrise de l'artillerie est un art ancestral au Gondor, et une des caractéristiques qui explique la supériorité militaire du royaume par rapport aux autres peuples de la Terre du Milieu. Certains attribuent d'ailleurs la défaite à Assabia à la décision du Roi Méphisto de lancer un assaut hâtif plutôt que de faire venir les machines de guerre du Gondor.


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Les artilleurs sont répartis en groupes, dont le nombre varie selon l'arme : au moins deux hommes pour une baliste, au moins six pour une catapulte, et au moins douze pour un trébuchet. Les groupes d'artilleurs fonctionnent en relative autonomie, mais sont toujours dirigés par un Sergent-Artilleur, lui-même soumis aux ordres d'un Maître-Artilleur. Le Maître-Artilleur, dont le grade est presque équivalent de celui de Capitaine dans l'infanterie, commande à différents groupes dont il coordonne le tir et désigne les principales cibles. Il arrive rarement que des capitaines donnent des ordres directs aux artilleurs, mais le cas échéant ils sont tenus d'y obéir.

Parmi les principales machines de l'armée du Gondor, on retrouve :

- Les balistes sont les machines que l'on trouve le plus couramment au Gondor. Positionnées à l'entrée des forts, elles permettent de pilonner les unités ennemies les plus dangereuses, à l'instar des Trolls. Leur grande précision leur permet en outre de s'attaquer aux machines de siège, aux béliers, voire même aux chefs ennemis.

- Les mangonneaux ont pour objectif de projeter des pierres, de la poix enflammée ou tout autre projectile mortel droit sur les lignes ennemies. Leur déploiement est lent, et ce sont des armes de siège utilisées principalement lors de campagnes militaires extérieures, quand il est difficile de trouver le temps et les ressources pour déployer les immenses trébuchets, fierté de l'armée Gondorienne.

- Les trébuchets sont des armes massives, à la portée incroyable, et aux dégâts incommensurables. Une seule de ces machines peut méthodiquement détruire une cité entière. En revanche, fabriquer un trébuchet en campagne est très difficile, et la plupart du temps ces précieuses machines ne sont pas déployées là où elles sont susceptibles d'être prises par l'ennemi, qui en fait sa priorité. On trouve des trébuchets dans les principales villes du royaume, à l'abri de murs épais, et on construit exceptionnellement un d'entre eux en campagne lors d'un siège particulièrement long et difficile.

La Cavalerie du Gondor :


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Les cavaliers du Gondor sont issus de la noblesse du royaume, à l'exception notable de quelques gens du commun si braves et si héroïques qu'ils ont été nommés cavaliers par le Roi lui-même. Ces hommes comptent parmi les meilleurs combattants de l'armée, et ils sont formés au maniement de la lance et de l'épée à cheval. Leur nombre est relativement faible, si l'on compare à d'autres armées, mais leur pouvoir de destruction est stupéfiant. Capables de traverser les lignes ennemies en semant la mort sur leur passage, ils apportent souvent le coup de grâce et leur charge sonne habituellement la fin des hostilités. Auréolés de gloire et de prestige, les cavaliers du Gondor sont réputés pour être particulièrement hautains, impétueux et prompts à se jeter dans la bataille. La couardise et le déshonneur sont honnis par ces hommes de guerre.

La Cavalerie du Gondor a ses propres grades, du fait du faible nombre de ses membres par rapport à l'infanterie. Il n'existe pas de Sergents, ni de Commandants. Les Cavaliers sont placés sur un pied d'égalité, seulement commandés par des capitaines. Ces derniers sont en général des hommes expérimentés, issus de la haute noblesse, ayant des qualités de meneurs évidentes. Il est à noter que les Princes du royaume détiennent de naissance le grade de Capitaine de Cavalerie.


La Marine du Gondor :


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La flotte de Dol Amroth :

Les vaisseaux de Dol Amroth comptent parmi les plus beaux et les plus résistants de la flotte du Gondor. Alliance du savoir-faire elfique et numénoréen, les Nefs de la cité du cygne sont des navires élégants, d'une finesse incomparable, capables de traverser de longues distance à grande vitesse. Lourdement armées, avec à leur bord une douzaine de balistes, et une centaine de marins redoutables, les Nefs tiennent les pirates à l'écart des côtes en patrouillant inlassablement. Depuis les terribles combats contre l'Empire Austral, leur nombre fait cependant défaut, et si ces navires sont splendides et particulièrement redoutables en combat, ils ne peuvent protéger parfaitement l'ensemble de la Baie de Belfalas.

La flotte de Pelargir :

La Corvette est le navire principal de la flotte de Pelargir, du fait de son excellent rapport qualité-prix. Ce sont des navires solides, relativement faciles à construire, et surtout très rapides. Ils sont les seuls à pouvoir donner la chasse efficacement aux navires d'Umbar, avec les fameuses Nefs de Dol Amroth. La Corvette est équipée de huit balistes à longue portée, actionnées par des artilleurs de marine compétents et très bien entraînés. En outre, elle compte à son bord la présence d'une Troupe de Marine, une compagnie de 80 soldats formés à l'abordage, à la défense d'un navire, et qui sont capables d'employer des arcs pour cribler de flèches les ponts des navires ennemis. Les Corvettes de Pelargir se déploient en grand nombre dans les eaux du royaume, mais elles sont plus fragiles que les Nefs et subissent de lourdes pertes quand elles engagent les navires venus du Harad.

Les Rangers:


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Devise : limbe ith dinen (rapide et silencieux)


Ils étaient des Rôdeurs de l'Ithilien, car ils descendaient de gens qui y vivaient autrefois, avant l'invasion. Le seigneur Denethor choisissait parmi ces hommes les fourrageurs qui traversaient  secrètement l'Anduin (ils ne voulurent pas dire où ni comment) pour harceler les Orques et autres ennemis qui rôdaient entre l'Ephel Duath et le Fleuve. - Les Deux Tours

Aussi appelés rôdeurs d’Ithilien, les rangers sont une formation d’élite de l’armée du Gondor. Les forêts d’Ithilien sont sous leur protection, bien qu’il leur arrive aussi d’être assignés à des missions spéciales autre part. Les nouvelles recrues sont souvent des habitants d’Ithilien qui connaissent très bien cette contrée, et doivent, dans la plupart des cas, avoir servi dans l’armée régulière auparavant. Ils combattent à l’épée, à l’arc et à la lance, mais ne portent pas de boucliers ni d’armures de fer.


Deux avaient à la main des lances à larges fers brillants. Deux avaient de grands arcs, presque aussi hauts qu'eux, et de grands carquois de longues flèches empennées de vert et de brun de divers tons (…) Des gants verts couvraient leurs mains, et leurs visages étaient encapuchonnés et masqués de vert. - Les Deux Tours

Ces guerriers utilisent un dialecte elfique pour communiquer lors des missions, ce qui empêche les espions ennemis de découvrir leurs plans.


Ils se parlaient d'une voix douce, usant au début du Langage Commun, mais à la façon d'autrefois, puis passant à une autre langue qui leur était particulière. A sa stupéfaction, Frodon s'aperçut en les écoutant que c'était de l'elfique ou un idiome approchant, et il les regarda avec étonnement, car il savait que ce devaient être des Dunedains, hommes de la lignée des Seigneurs de l'Ouistrenesse. - Les Deux Tours

Les rangers sont stationnés dans plusieurs bases secrètes. Leur sanctuaire le plus sacré est Henneth Annûn, la Fenêtre du Soleil Couchant, une caverne cachée par le rideau d’une cascade d’eau, et donnant sur un petit lac d’eau cristalline.

Les rangers ont joué un rôle  essentiel dans les années 245-248 du Quatrième Age, lors de l’invasion et la reprise d’Ithilien. Ayant assuré la fuite des centaines d’habitants de la région, et combattu incessamment sur le territoire occupé, ils sont aujourd’hui encore le véritable bouclier du Gondor aux yeux du peuple. Seuls quelques rangers accompagnèrent l’armée de Méphisto lors de la Grande Bataille du Nord, car c’est cette formation qui fut chargée de la protection des frontières lors de l’absence du Roi.


Les Gardes de la Citadelle:

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Devise : Les gardiens ne dorment jamais

Les Gardes de la Citadelle sont chargés de la sécurité du septième cercle de la Cité Blanche, qui comporte la Maison du Roi, la Tour Blanche et la Place de la Fontaine. Ils se divisent en trois compagnies : les Gardes de la Tour, les Gardes de la Fontaine, et les Gardes du Roi.  Ces guerriers sont recrutés parmi les meilleurs et les plus loyaux soldats du Gondor, car ils protègent la lignée d’Elendil et l’Arbre Blanc. Leur uniforme est facilement reconnaissable, et les casques sont passés de génération en génération.

Les Gardes de la porte étaient vêtus de noir et leurs heaumes avaient une forme étrange, hauts de fond avec de longs oreillons très ajustés à la figure, au-dessus desquels se voyaient les ailes blanches d'oiseaux de mer, mais les casques étincelaient d'une flamme d'argent, car ils étaient en réalité faits de mithril, héritages de la gloire de jadis. Sur les surcots noirs était brodé un arbre en fleur d'un  blanc de neige sous une couronne d'argent et des étoiles à nombreux rayons. C'était la livrée des héritiers d'Elendil, et nul ne la portait plus dans tout le Gondor que les Gardes de la Citadelle devant la Cour de la Fontaine où l'Arbre Blanc avait autrefois poussé.  - Le Retour du Roi


Les Gardes de la Citadelle maitrisent le combat à la pique à la perfection, avec bouclier et sans, mais sont aussi entrainés à l’épée par les meilleurs maitres d’armes de la cité. En cas de bataille, ils se servent des anciennes formations de combat numénoréennes : la thangail (mur de boucliers) et le dirnaith (formation en coin).

Isildur ordonna que l'on formât une thangail, un mur de boucliers sur deux rangs serrés qui, s'il était pris de flanc, pouvait s'incurver aux deux bouts jusqu'à devenir un anneau fermé. Si le terrain avait été plat, ou si la pente avait été en sa faveur, il aurait fait former un dirnaith, et il aurait chargé les Orques, confiant en la force plus grande des Dúnedain et de leurs armes, et en leur capacité de se tailler un chemin dans la masse de leurs ennemis et de les disperser en semant l'effroi parmi eux ; mais en l'occurrence, cela ne pouvait se faire.  - Contes et Légendes Inachevés


Généralement les Gardes de la Citadelle ne quittent Minas Tirith que pour escorter le roi ou un membre de sa famille, bien qu’il leur arrive d’être assigné à des missions spéciales. Ainsi, la compagnie des Gardes du Roi a assisté à la Grande Bataille du Nord et à la Bataille d’Assabia. La Garde de la Citadelle est la formation la plus prestigieuse de l’armée du Gondor, et peut-être la plus célèbre en Terre du Milieu. Cependant, la mort du Prince Aleth et l’enlèvement du Prince Chaytann ont laissé des cicatrices sur l’honneur de ces guerriers, qui sont déterminés à laver cet affront d’une façon ou d’une autre.

Non, non, dit Beregond, riant. Je ne suis pas capitaine. Je n'ai ni fonction, ni rang, ni seigneurie, n'étant que simple homme d'armes de la Troisième Compagnie de la Citadelle. Mais, Maître Peregrïn, n'être qu'homme d'armes dans la Garde de la Tour de  Gondor est considéré comme une dignité dans la Cité, et pareils hommes sont honorés dans le pays -Le Retour du Roi

L'Arbre Blanc:

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Au début du Quatrième Age, alors que la quasi-totalité des contrées humaines étaient sous l'influence directe ou indirecte du Royaume Réunifié le besoin d'établir un réseau efficace d'agents et d'informateurs pour protéger la Couronne des complots et insurrections devint évident. Néanmoins, ce fut seulement sous le règne de Méphisto que les services secrets de l'Arbre Blanc prirent leur forme actuelle, Le rôle de l'Arbre Blanc est d'assurer la défense du Gondor contre tout ennemi invisible et danger provenant de l'extérieur ou de l'intérieur.

Il est difficile d’estimer les effectifs réels de l’Arbre Blanc. D’après les documents de l’intendance datant de l'époque de Radamanthe, le Gondor dispose d’environ deux centaines de vrais agents. Ceux-ci font partie d’une hiérarchie bien établie et historiquement quasi-indépendante de l’armée.  Seul un Général du Gondor a le droit de donner des ordres aux agents de l’Arbre Blanc, tandis que les Capitaines de l’Arbre Blanc, au nombre de six, obéissent seulement à la Tête, au Roi et à l’Intendant. Ceci cause parfois des problèmes avec les seigneurs des fiefs du Gondor, qui n'apprécient pas nécessairement le fait d'avoir des espions indépendants de leur autorité sur leur territoire. En dehors des agents à proprement parler, l’Arbre Blanc dispose aussi d’un réseau très développé de collaborateurs sur contrat, ainsi que d’agents ‘dormants’ dans le Royaume mais aussi au-delà de ses frontières. Ces derniers ont leurs propres familles, vies sociales et métiers dans l’armée ou civils, mais sont prêts à répondre à l’appel du Gondor au besoin pour héberger un agent, fournir des renseignements, ou procurer des ressources utiles. Afin de protéger l'organisation et ses membres, même les Capitaines ont accès à seulement une partie des noms et localisations des agents qui ne répondent pas directement à leurs ordres.

Lorsqu’ils ne sont pas infiltrés, les agents portent souvent des tuniques ou armures de cuir ornées d’un Arbre Blanc sur le torse. Chaque agent dispose d’un parchemin, livre ou lettre qui, bien que différents l’un de l’autre, ont tous une caractéristique commune : ils contiennent un message chiffré à l’aide d’un code dont seul l’Arbre Blanc détient le secret, et qui sert d’identifiant à ses agents. Les capitaines de l’Arbre Blanc ainsi que quelques agents exceptionnels ont le droit de porter un objet unique : une broche en forme d’arbre, sculptée dans un morceau du troisième Arbre Blanc du Gondor, celui qui avait orné le Haut de la Cité avant le retour du roi Elessar. Ces fragments de relique sacrée mettent à la disposition de leurs propriétaires toutes les ressources militaires et financières dont ils pourraient avoir besoin.

Il est important de noter que la Tête, le mystérieux vieillard #Gilgamesh qui dirigeait l'Arbre Blanc, a disparu sans laisser aucune trace. Initialement ce fut sa disciple #Neige, Capitaine de l'Arbre Blanc qui dirigeait les opérations en son absence et la disparition de la Tête était un secret jalousement gardé par les six Capitaines. Cependant, un officier de l'armée du Gondor fut récemment promu pour diriger les services secrets du Gondor. Lord #Rhydon, préférant utiliser le titre moderne de 'Directeur' plutôt que 'la Tête' répond directement au Général Cartogan ce qui fait de  l'Arbre Blanc une partie intégrante de la hiérarchie de l'armée régulière. Malgré les protestations du Capitaine Neige qui souhaitait garder l'Arbre Blanc sous les ordres directs de l'Intendance, l'Intendant Alcide d'Illicis ne s'opposa pas à la décision du Général Cartogan de prendre contrôle de cette organisation.




L'Armée des Fiefs du Gondor


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Aussi appelés Terres Extérieures, les fiefs semi-autonomes du Gondor apportent un soutien militaire au Gondor. Lors du Siège de Minas Tirith au Troisième Age, les fiefs envoyèrent trois-mille hommes pour défendre la Cité Blanche. Ce nombre était fortement limité par la necessité de défendre leurs propres terres des incursions des corsaires et haradrims. Il est estimé que les vassaux de Méphisto sont capables de lever dix-mille hommes ; l'équivalent de l'armée régulière du Gondor.

Bien que plus hétéroclites et souvent moins disciplinées, les troupes des Terres Extérieures sont redoutables. Grâce à l'obligation qu'a chaque fief d’ennoyer des hommes à l'Académie des Officiers du Gondor, un réseau de Capitaines connaissant les formations, signaux et tactiques du royaume est mis en place et permet de coordonner les mouvements des troupes.



Les Gouverneurs des Terres Extérieures: Dans les provinces particulièrement indépendantes, à l'instar de Belfalas, ou bien dans celles plus reculées à l'instar de la vallée de Morthond, le seigneur local assure les fonctions de chef des armées de toute la région, et il peut convoquer les hommes du Roi en cas de besoin, en plus des troupes qu'il dirige personnellement. Fruits de l'histoire, ou de la nécessité, ces situations particulières sont devenues la norme au sein du Gondor, et ces six illustres personnages comptent parmi les plus influents du royaume :



- Le Prince de Dol Amroth : Issu d'une lignée ancestrale, et jouissant d'une grande autonomie au sein du royaume, le Prince de Dol Amroth dirige sa propre armée personnelle, constituée notamment des célèbres Chevaliers du Cygne. Quand le besoin s'en fait sentir, il peut ordonner à toutes les troupes du Belfalas et coordonner leur action en s'imposant aux Commandants des forces royales.
Et en dernier le plus fier, Imrahil, Prince de Dol Amroth, parent du Seigneur, avec des étendards d'or portant son emblème du Navire et du Cygne d'Argent, et une compagnie de chevaliers en grand arroi, montés sur des chevaux gris, et derrière eux sept cents hommes d'armes, grands comme des seigneurs, aux yeux gris et aux cheveux bruns, chantant tandis qu'ils s'avançaient. - Le Retour du Roi

- Le Prince d'Ithilien, qui occupe également la fonction d'Emir du Harondor, jouit d'un statut exceptionnel. Du fait de la position stratégique de la région, il s'est imposé comme le chef de toutes les forces de la région, qu'il s'agisse des Rangers, des forestiers, ou des hommes envoyés par le Roi pour protéger ce passage crucial vers l'intérieur du Gondor. Cette liberté lui permet de mieux réagir aux incursions ennemies, fréquentes dans cette province très exposée.

- Le Seigneur de Calembel, qui gouverne la province du Lamedon, dirige sa population qui a toujours fourni de vaillants guerriers au Gondor. Les troupes du Roi sont peu nombreuses à patrouiller dans cette région peu menacée, et de fait aucun Général n'y réside. Le Seigneur assume donc pleinement la direction des opérations militaires quand le besoin s'en fait sentir.

Les hommes du Val de Ringlô derrière le fils de leur seigneur, Dervorin, marchant à pied: trois cents. (...) De Lamedon, quelques farouches montagnards sans capitaine.  - Le Retour du Roi

- Le Roi de Lossarnach, région particulièrement fertile du royaume, peut se prévaloir d'être le seul sujet de Gondor à détenir un titre théoriquement équivalent à celui du Roi du Gondor, même si en pratique sa soumission à la couronne est totale. Du fait du maintien d'anciennes traditions, le Roi du Lossarnach dirige les troupes sur son sol, qu'il s'agisse des hommes qu'il entretient personnellement, ou des soldats envoyés par Minas Tirith pour assurer la défense du « grenier du Gondor ».

En tête de la file marchait un grand cheval membru, sur lequel était assis un homme aux larges épaules et à la vaste panse, celui ci était vieux, et il avait la barbe grise, mais il n'en était pas moins vêtu de mailles et casqué de noir, et il portait une longue et lourde lance. Derrière lui marchait fièrement une colonne poussiéreuse d'hommes bien armés et portant de grandes haches d'armes, ils avaient le visage farouche, et ils étaient plus courts et quelque peu plus basanés que tous ceux que Pippin avait vus en Gondor. - Le Retour du Roi

-Le Seigneur de Pinnath Gelin, Gebir, dirige une région rurale et assez peu développée en comparaison des principaux pôles commerciaux du royaume. Dès lors, il n'est pas nécessaire d'y entretenir une administration militaire de première importance, et aucun Général n'a été nommé pour assurer la défense de la région, confiée au Seigneur local.

Hirluin le Beau des Collines Vertes, venu de Pinnath Gelin avec trois cents vaillants hommes vêtus de vert. - Le Retour du Roi

- Le Seigneur de la Vallée de Morthond est le seul maître des forces militaires de son fief. Quelques hommes du Roi assurent la sécurité des voies commerciales vers les autres provinces du royaume, mais en pratique les hommes de Morthond, qui comptent parmi les meilleurs archers de la Terre du Milieu, assurent eux-mêmes la défense de leurs terres. Bien rares sont les bandits à oser s'aventurer dans cette région sauvage, où les hommes sont particulièrement bien formés à la guerre.

Des hautes terres de Morthond, la grande Vallée de la Racine Noire, le grand Duinhir avec ses fils, Duilïn et Derufin, et cinq cents archers. - Le Retour du Roi


Les Provinces du Gondor  

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Anfalas

L'Anfalas est une région reculée du Gondor, située le long des côtes occidentales du royaume. C'est un territoire fertile et prospère, placé sous l'autorité de la couronne. On y trouve de nombreuses familles de la petite noblesse, qui y exploitent des terres, parfois pour le compte de seigneurs plus puissants.


Anorien

L'Anorien constitue le cœur politique et économique du Gondor, marqué par la présence des deux cités les plus importantes du royaume : Minas Tirith et Osgiliath. Largement fortifiées après la Guerre de l'Anneau, les deux villes font office de rempart stratégique entre les territoires de l'Est et les Peuples Libres. Si Minas Tirith accueille la cour du Roi, ainsi que la majorité des hauts dignitaires du Gondor, le véritable pouvoir économique se trouve à Osgiliath. Cette dernière cité, avantageusement située sur l'Anduin, jonction entre les richesses du Nord – Dale et Erebor –, et du Sud – Harad et Harondor – est contrôlée par la puissante Compagnie du Sud. Ce conglomérat de marchands richissimes étend son influence sur toute la région.


Belfalas

Le Belfalas se trouve entre l'Anfalas et le Lebennin. Cette région prospère et fertile a donné son nom à la Baie de Belfalas, ce qui atteste de son importance à l'échelle locale. Bien que le Nord de la région soit relativement sûr, éloigné des zones de raid habituelles d'Umbar, les villes et villages de la côté Sud sont souvent pillées lors d'attaques éclairs. Si les habitants reconnaissent l'autorité du Gondor, et qu'ils ont toujours fourni des hommes pour les guerres du Roi Mephisto, ils comptent en général sur leurs propres moyens pour se défendre. Cet esprit indépendant se retrouve tout à fait dans le cas de la principale cité du Belfalas, Dol Amroth.


Le cas de Dol Amroth



Dol Amroth, la Cité du Cygne, a toujours été une des plus puissantes seigneuries du Gondor. Dirigée par des princes au sang elfique et numénoréen, elle envoya le plus grand contingent de toutes les provinces gondoriennes pour soutenir Minas Tirith lors de la Guerre de l’Anneau. Reconnue pour ses chevaliers, la source principale de sa puissance reste néanmoins sa flotte qui défend les côtes du Gondor contre les incursions pirates depuis des siècles. Dol Amroth rivalise avec Pelargir pour le titre du principal port du Gondor, et étant plus éloignée de la capitale, a pu garder un important degré d’autonomie. Après quelques années troublées par les soucis de succession, la Cité du Cygne s’épanouit à nouveau sous le règne du Prince Eaque. Bien que Dol Amroth n’abandonnerait jamais le Gondor en cas de guerre, l’autre nom du Belfalas, ‘Dor-en-Ernil’-la Terre du Prince, ne fait que souligner son quasi-indépendance administrative et son identité distincte.


Ethir Anduin



Le Delta de l'Anduin est une région relativement pauvre du Gondor, qui subsiste essentiellement par la pêche et quelques activités commerciales. En dépit de leur position stratégique, les habitants n'ont jamais réussi à prospérer à cause des raids pirates fréquents. Aucune cité de grande taille n'a jamais pu se développer. Pour se défendre, les hommes de l'Ethir Anduin comptent essentiellement sur les flottes de Dol Amroth et de Pelargir, qui patrouillent dans la région.


Ithilien



L'Ithilien est la longue bande de territoire qui s'étend entre le Mordor et l'Anduin. Cette zone, sous l'influence du Gondor, constitue encore aujourd'hui la première ligne de défense du royaume contre les incursions d'ennemis venus de l'Est. Sa seule cité majeure est Emyn Arnen, bâtie par le prince Faramir après la Guerre de l’Anneau. Siège des princes d’Ithilien jusqu’à la mort de Boromir II, sa population chuta fortement après cet événement tragique ; néanmoins, elle continue à jouer un rôle défensif et commercial. La région demeure sauvage et boisée. Les principaux habitants de la région sont les Rangers d'Ithilien, qui en assurent la défense depuis des siècles, ainsi que les bûcherons, chasseurs et commerçants, qui profitent des richesses de la grande forêt. Les rangers se rassemblent dans leur base secrète d'Hanneth Annûn, dont nul ennemi n'a jamais pu s'emparer. En raison de son intérêt stratégique majeur, la région est placée sous l'autorité du Prince d'Ithilien, Radamanthe, qui est également Emir du Harondor.


Lamedon



Le Lamedon se situe au pied des Montagnes Blanches, dans une région relativement riche et très peuplée. Sa principale cité est Calembel, réoccupée à l'issue de la Guerre de l'Anneau. Elle n'a pas retrouvé sa gloire d'antan, mais c'est là qu'on y trouve le Seigneur de Lamedon. La région est habitée par des hommes rudes et vaillants, qui répondent toujours à l'appel du Gondor en cas de guerre. Bien qu'habitués aux travaux des champs plutôt qu'au maniement des lames, ils sont valeureux au combat, et courageux face à la mort.


Lebennin

Le Lebennin désigne la zone qui s'étend au Sud de Minas Tirith. C'est là que l'on trouve la dernière grande ville du Sud et le principal port du royaume, Pelargir. La région est riche du commerce entretenu avec le Harad, et de sa situation stratégique sur le fleuve Anduin qui en fait un lieu d'échanges. Du fait de son importance et de son rôle dans la défense du Gondor, la ville de Pelargir est défendue par une garnison professionnelle.


Lossarnach



Lossarnach, la Vallée Fleurie, est une région généralement épargnée lors des guerres. En effet, elle est protégée par les Montagnes Blanches au nord, l’Anduin et la forteresse de Minas Tirith à l’Est, et suffisamment éloignée de la mer pour ne pas craindre les attaques des pirates. Ceci dit, les hommes de Lossarnach sont toujours prêts à défendre le Gondor contre tout envahisseur. La vallée est appréciée par la noblesse gondorienne comme lieu de chasse et de repos, mais sa fonction première est celle de grenier à blé du royaume, ses céréales, légumes, vins et bières étant transportés dans tout le pays. Le peuple de Lossarnach descend des anciens habitants des Montagnes Blanches plutôt que des Numénoréens, c’est pourquoi la contrée est dirigée par un roi, un titre existant déjà avant la création du Gondor. Ceci dit, en réalité le Roi de Lossarnach est un personnage moins influent que les Princes de Dol Amroth et d’Ithilien.


Pinnath Gelin



La région des Collines Vertes se situe à l'extrême Ouest du royaume du Gondor, en Anfalas, et ne compte aucune ville de grande importance. C'est une région rurale, et ses habitants sont essentiellement des éleveurs, agriculteurs, chasseurs ou bûcherons. Sans être pauvres, les gens y vivent dans une certaine simplicité. Les hommes qui assurent la garde de cette partie du royaume sont placés sous l'autorité du Seigneur de Pinnath Gelin, Gebir, et sont traditionnellement vêtus de vert.


Vallée du Morthond



Aussi appelée Vallée de la Racine Noire, il s’agit peut-être de la région la plus sauvage du Gondor. Aucune grande ville ne s’y trouve, ses habitants passent principalement leur vie à chasser et faire du commerce avec Dol Amroth, les deux régions étant reliées par le fleuve Morthond. Ses habitants sont belliqueux et fiers, menés par une lignée de seigneurs guerriers. Les habitants de la vallée se spécialisent dans le tir à l’arc ; même les Rangers d’Ithilien et les Archers Bardides s’inclinent devant leur maîtrise de cette arme. Le contingent envoyé à Minas Tirith par le seigneur de Morthond lors de la Guerre de l’Anneau fut second en nombres par rapport à celui de Dol Amroth. Aujourd’hui encore, les habitants de la valléeengagent volontiers dans l’armée du Gondor ou dans les compagnies mercenaires de toute sorte.


Le cas du Harondor


Le Harondor est une province du Gondor dont la population est composée en grande partie de Haradrim, ce qui fait sa spécificité et pour une part sa faiblesse. En effet, l'Emirat est dirigé par Radamanthe, qui est également Prince d'Ithilien, alors que les habitants sont majoritairement de langue et de culture suderonne. La région est en théorie un fief de Mephisto, mais en pratique elle jouit d'une grande autonomie, du fait des difficultés à y maintenir l'ordre et la cohésion. Son statut de zone tampon entre le Harad et le Sud du Gondor en fait un espace troublé et difficile à maîtriser, car soumis aux attaques des Haradrim ou des Khandéens. La présence du Gondor y est perçue tantôt comme une marque de stabilité et d'amélioration des conditions de vie, tantôt comme une forme d'invasion et d'usurpation du pouvoir.
Sujet: Une page ne se tourne pas, elle se déchire
Ryad Assad

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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une page ne se tourne pas, elle se déchire    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 14 Juin 2019 - 15:37
Deux jours.

C'était le temps exceptionnellement court que Neige avait donné à Lithildren pour accomplir sa mission, à savoir localiser Cereis et identifier ses maîtres. Si la première partie du plan avait été relativement aisée à accomplir, et que la filature à distance n'avait pas semblé poser de problème particulier, il avait été fort difficile pour l'Elfe d'obtenir la moindre information. Les raisons étaient simples. Premièrement, elle connaissait trop peu la Cité Blanche pour s'y retrouver aisément, et les endroits où sa cible se rendait ne lui étaient pas familiers, si bien qu'elle ne pouvait pas en tirer la moindre conclusion. Elle aurait pu bénéficier des conseils de Reinil, voire même de Chance Mevan si elle avait pu le faire entrer à Minas Tirith, mais aujourd'hui elle était seule et elle devait se débrouiller ainsi, même si cela limitait considérablement ses possibilités. La seconde raison suivait la première : puisqu'elle ignorait où se rendait Cereis lorsqu'il pénétrait dans un bâtiment, elle ne pouvait décemment pas le suivre, au risque de tomber nez à nez avec une cohorte de soldats armés jusqu'aux dents prêts à l'accueillir.

Alors, réduite à glaner des informations sans grand intérêt pour le moment, elle ne pouvait que guetter l'opportunité. Même si ce temps passé à arpenter les rues de la Cité Blanche pouvait paraître bien court à l'échelle d'une vie elfique, il n'en demeurait pas moins pesant et désagréable. Le sentiment d'être perpétuellement en danger émoussait même les sens les plus affûtés, et la nécessité de se déplacer en permanence par des voies sombres, mal entretenues, odorantes et remplies de rats n'arrangeait rien. Reinil et Horas n'avaient pas été en mesure de lui donner un plan des égouts qui servaient à évacuer les eaux usées depuis le sommet de la cité vers sa base, et le risque de s'y perdre était grand. Pour autant, ces passages peu praticables fournissaient des cachettes fort utiles pour quiconque était assez mince pour s'y glisser, assez fou pour endurer la crasse et l'odeur nauséabonde, et assez fort pour se hisser vers la surface le moment venu, et non déraper en chute libre jusqu'au pied de la montagne. Un humain normal n'aurait jamais pu réunir toutes ces conditions, ce qui expliquait probablement pourquoi les gardes ne songeaient pas à explorer ces passages qui de toute façon ne les intéressaient guère.

Ceux qui cherchaient Lithildren n'imaginaient pas un seul instant qu'elle avait pu quitter sa tanière, et qu'elle se promenait librement au milieu d'eux.

Cereis était un homme méthodique à défaut d'être patient, et qui disposait de toute évidence de ressources considérables. Du peu qu'elle avait pu en voir, il distribuait ses ordres à tous les hommes en uniforme qu'il croisait, leur commandant de veiller soigneusement à ne pas laisser s'échapper une Elfe à l'air farouche. Ils avaient ordre de la prendre vivante – une information pas anodine – mais ils étaient tenus de protéger leur vie, et si Lithildren essayait de s'en prendre à eux, ils risquaient d'essayer de la tuer en état de légitime défense. Confortés dans leur certitude qu'elle se trouvait à l'intérieur des murs épais de l'institution pluriséculaire, les gardes concentraient leurs recherches autour de l'Université, laissant tout le loisir à Cereis de faire quelques voyages vers les niveaux les plus hauts de la Cité Blanche, ceux auxquels Lithildren n'avait pas accès, probablement pour demander à ses supérieurs l'autorisation d'enfoncer les portes qui lui barraient la route. De toute évidence on ne lui en avait pas donné la permission, et il s'était résolu à patienter, parlementant vivement avec un des professeurs à travers l'huis clos qui se dressait entre lui et sa proie comme un mur infranchissable.

Il ignorait naturellement que Lithildren s'était échappée, et que c'était désormais lui la proie.

Il l'ignorait, mais il ne manquait pas de prudence néanmoins, preuve d'un entraînement poussé dans le domaine de la dissimulation. A plusieurs reprises, l'Elfe avait failli être repérée, et elle n'avait dû son salut qu'à la chance. Cereis était vigilant, pour ne pas dire paranoïaque, et il avait l'avantage de connaître le terrain : autant d'atouts dans sa manche, alors que la guerrière n'en avait aucun. Et pour couronner le tout, elle était pressée par le temps…

Deux jours, c'était bien trop court, mais Neige semblait pressée d'agir.

Le premier jour et la première nuit se déroulèrent ainsi, un jeu de dupes dans lequel les deux lutteurs se cherchaient et s'évitaient mutuellement. Cereis, intouchable car souvent entouré de soldats, patrouillait autour de l'Université comme un limier ayant acculé une proie, et attendant l'ordre de la mettre à mort. Lithildren s'efforçait de le suivre, de le guetter, en faisant attention de ne pas elle-même être prise au piège.

A l'affût, elle n'avait pas d'autre choix que d'attendre patiemment, en espérant que Cereis commettrait une erreur avant la fin du temps qui lui était imparti.


~ ~ ~ ~


En entrant dans la pièce, Neige sentit immédiatement qu'elle n'y était pas la bienvenue. Elle avait l'habitude d'agacer son supérieur, mais elle ne se souvenait pas avoir jamais vu une lueur aussi cruelle dans son regard. Il était de toute évidence courroucé, et ce fut à grand peine qu'il contint son envie de lui hurler dessus. Peut-être parce qu'il savait que ce n'était pas la peine. Peut-être parce qu'il avait conscience que malgré sa froideur devenue légendaire au sein du Service, elle pouvait à tout moment se transformer en une tempête mortelle pour quiconque se dressait sur sa route.

- Bonjour Directeur, merci d'avoir accepté de me recevoir.

La politesse feinte, le calme avant le début des hostilités.

- Capitaine, cracha-t-il sans cacher son mépris. Je suppose que vous êtes venue m'expliquer pour quelle raison vous souhaitez interférer avec des ordres directs de votre supérieur hiérarchique.

Neige se redressa légèrement. Elle savait dans quelle direction allait partir cette conversation, et elle s'y préparait déjà. Ses arguments étaient comme ses armes : tranchants et prêts à servir si besoin. Comme toujours, elle frapperait la première, et elle frapperait la dernière. Elle aurait le premier sang et le dernier mot, n'en déplaise à ce « directeur » de pacotille qu'elle n'appréciait ni ne respectait.

- Je crois qu'il y a méprise, monsieur. La femme que vous recherchez n'est pas une menace pour la sécurité du Gondor, et j'ai estimé que…

- Vous avez estimé, capitaine !? Estimé !? Qui êtes-vous pour estimer quoi que ce soit ? Tout ce que vous avez à estimer, c'est combien de pouces d'acier enfoncer dans le cœur de votre cible, que ce soit bien clair. Les libertés que votre ancien maître vous laissait sont inacceptables, et vous mériteriez d'être traduite en cour martiale pour la peine.

Neige ne vacilla pas sous la menace. Elle savait que c'étaient des paroles en l'air. Elle n'était pas assujettie au même régime que les troupes régulières, et elle avait conduit assez d'opérations de ce type pour savoir que lorsque le Service souhaitait se débarrasser d'un agent, le problème était réglé en interne, silencieusement, et de manière définitive. Mais le directeur était un homme de guerre qui respectait la loi et l'ordre au pied de la lettre. Il croyait naïvement que ces paroles auraient un quelconque effet sur la jeune femme, et il se trompait lourdement. Glaciale, elle reprit :

- Directeur, cet ordre de mission a poussé Cereis à enfreindre les limites de l'Université, à bafouer ses privilèges, et à entacher une nouvelle fois l'image de l'armée. C'était une opération illégale, immorale, et de surcroît inutile. Cette femme n'est pas un danger.

Son interlocuteur semblait bouillir de rage devant tant d'insolence. L'insubordination de Neige n'était pas de celles qu'il pouvait tolérer, mais il avait conscience qu'elle n'était pas n'importe qui dans le Service, et qu'il ne pouvait pas simplement la dégrader ainsi. Il digéra sa colère, et rétorqua :

- Capitaine, vous outrepassez vos prérogatives : il ne vous appartient pas de juger de la légalité des ordres qui vous sont donnés, de même qu'il ne vous appartient pas de juger de leur moralité ou de leur opportunité.

- Vous n'avez pas tous les droits, directeur, et vous n'avez pas le pouvoir d'interférer avec les libertés de l'Université.

L'intéressé eut un rictus si malveillant et si plein d'assurance que Neige se sentit soudainement décontenancée :

- Vous apprendrez, capitaine, que ces ordres proviennent directement du général Cartogan, et à travers lui de Sa Majesté le Haut-Roy Mephisto. Un ordre qui a d'ailleurs reçu l'approbation de votre oncle…

Cette information acheva de briser la confiance de la guerrière, qui ne trouva pas quoi répondre. Son oncle ? Impossible ! Jamais il n'aurait signé un tel ordre, qui allait à l'encontre de tout ce en quoi il croyait en tant que diplomate et aristocrate du Gondor. Non, il ne pouvait pas avoir fait une telle chose. Cependant, elle ne pouvait pas le prouver : l'ordre de mission de Cereis ne portait évidemment aucune signature, et elle devait croire sur parole le directeur…

Sauf si elle pouvait obtenir la vérité de la bouche de son oncle…

Changeant subitement de stratégie afin d'écourter au maximum cet entretien, elle ravala sa fierté et inclina légèrement la tête :

- Si ces ordres viennent du Haut-Roy, alors je vous prie d'accepter toutes mes excuses, directeur. Je ne vous dérange pas plus longtemps.

- Vous pouvez disposer, j'ai à faire effectivement. Mais nous n'en resterons pas là, capitaine.

Ces mots glissèrent sur sa nuque au moment où elle franchissait le seuil de la porte, en lui hérissant le poil sur la peau. Elle avait l'impression d'avoir soudainement réveillé un adversaire qu'elle avait eu le malheur de sous-estimer, et qui dardait son regard vorace dans sa direction désormais.

Les heures étaient comptées, elle devait trouver son oncle.

#Rhydon

~ ~ ~ ~


Le second jour de filature s'était étiré en une succession de moments d'ennui profond, et d'intenses périodes de panique chaque fois qu'elle avait cru être découverte par une patrouille inattendue. Cereis lui-même paraissait sur ses gardes, jetant des regards furtifs derrière lui de temps à autre, comme s'il pressentait que quelqu'un le suivait. Pourtant, ce genre de surveillance était domaine que Lithildren maîtrisait de mieux en mieux. Deux jours étaient bien peu pour acquérir les réflexes des espions les plus aguerris qui avaient passé des années à apprendre et perfectionner leurs méthodes, mais les habitudes de bon sens venaient vite, et elle ne faisait plus les mêmes erreurs qu'au départ. Elle avait également une meilleure connaissance des environs de l'université, des cachettes potentielles, des temps de parcours entre elles, ainsi que des espaces les plus propices pour se replier éventuellement. Tout cela lui avait permis de se rapprocher légèrement de Cereis, qui avait la fâcheuse habitude de se poster toujours à peu près au même endroit, certainement pour adopter un point de vue familier quand il observait l'Université, afin de pouvoir repérer plus rapidement une quelconque anomalie. Lithildren était désormais assez proche pour se trouver à portée de voix par endroits, et pour glaner des bribes de conversation avec les soldats.

Ainsi apprit-elle qu'il avait réussi à mobiliser un contingent d'une quinzaine d'hommes, qui montaient la garde à toutes les entrées de l'Université, et qui étaient relayés fréquemment par de nouvelles sentinelles descendues de la caserne. Ce déploiement de force était significatif, particulièrement dans ce contexte de crise, et attestait de l'importance que prenait cette affaire pour les autorités militaires. Par sa faculté à distribuer les ordres, Cereis apparaissait comme le chef officiel de l'opération, et il s'était attiré les critiques de beaucoup de nobles qui étaient venus jusqu'à lui pour manifester leur mécontentement. Il y avait eu quelques menaces pour la forme, des individus outrés par le sort réservé à l'Université qui promettaient d'en appeler « aux plus hautes instances » pour que justice soit faite. Cereis ne paraissait pas ému le moins du monde, comme s'il se savait couvert. Cependant, son agacement était palpable, même s'il s'efforçait de le contenir pour éviter de créer un nouveau scandale qui n'aurait fait que lui faire perdre davantage de temps.

Lithildren captait tout ceci et bien d'autres choses qui la renseignaient sur les équilibres politiques fragiles au sein de la Cité Blanche. Elle nota que les relations entre les nobles et l'armée n'étaient pas au beau fixe, peut-être parce que le général Cartogan avait interdit le port d'armes dans la cité. Cette mesure destinée à accroître la sécurité avait fortement irrité la noblesse d'épée, dont l'esprit chevaleresque n'aurait su se priver volontairement du port d'une arme au côté. Les soldats étaient désormais les seuls à pouvoir se défendre en ville, et pour ces puissants seigneurs, il n'était de toute évidence pas facile d'accepter que de simples roturiers fussent en mesure de brandir une arme alors qu'eux-mêmes n'y étaient pas autorisés. Toutes ces subtilités de la vie gondorienne pouvaient paraître négligeables, mais elles aidaient Lithildren à se faire une image mentale de la vie au sein de la capitale du grand royaume des Hommes, ce qui pourrait l'aider à mieux discerner ses amis de ses ennemis à l'avenir.

Ses ennemis ne tardèrent d'ailleurs pas à apparaître, sous la forme d'un homme solitaire tout de noir vêtu.

En le voyant arriver au départ, elle aurait pu croire qu'il s'agissait d'un noble comme les autres. Il avait le port altier, la démarche énergique et vive, et surtout il semblait savoir exactement ce pourquoi il se trouvait là, marchant droit vers Cereis comme tous ceux qui souhaitaient se plaindre auprès de lui. Pourtant, il n'y eut pas d'éclats de voix, ni de dispute, et encore moins de manifestations d'irrespect. Bien au contraire. L'homme posa une main respectueuse sur l'épaule de Cereis, lui soumettant une question inaudible qui portait de toute évidence sur la situation au sein de l'Université. De là où elle se trouvait, Lithildren distinguait parfaitement le nouvel arrivant : il avait les cheveux courts contrairement aux hommes de la troupe qui affectionnaient de les porter longs, et sa barbe était soigneusement taillée comme s'il mettait un soin tout particulier à apparaître rigide et sec. Il devait avoir entre quarante et cinquante ans, mais l'expérience se lisait davantage dans son regard que dans sa gestuelle encore très assurée.

C'était de toute évidence un guerrier, et pour ne rien arranger il était sorti en arborant une belle épée au côté. Pourtant, il ne portait pas l'uniforme de la garde royale. Son statut était peu clair, mais il semblait connaître personnellement Cereis, et lui parler comme à un proche. Voire un élève. Les deux hommes se mirent à échanger à voix basse, s'éloignant des soldats pour ne pas être entendus d'eux. Ce faisant, il se rapprochaient paradoxalement de Lithildren, dont les oreilles toutes elfiques purent capter une grande partie de la conversation :

- Lord Rhydon, fit Cereis, vous avez obtenu l'autorisation ?

- Pas encore, répondit l'homme. Nous avons eu quelques complications, il semblerait que l'Université ait de puissants amis, et ils utilisent tous les stratagèmes pour nous retarder.

Cereis hocha la tête, visiblement déçu.

- Et Neige ?

- Tout est sous contrôle. Restez concentré sur l'Elfe, ne pensez qu'à votre mission, et tout ira bien. Le reste, j'en fais mon affaire.

Nouveau hochement de tête. De toute évidence les ordres n'étaient pas faits pour être discuter. Obéir était une des qualités premières des bons soldats, mais c'était également cela qui les poussait parfois à accomplir des actes d'une cruauté sans nom. Quand les officiers laissaient leurs hommes déchaîner leurs passions, de terribles drames pouvaient se produire, or qu'y avait-il dans les yeux de Cereis sinon les flammes de la colère et de la vengeance ? Il voulait laver l'affront fait par Neige, et nul doute que s'il retrouvait Lithildren, il lui ferait payer de ne pas pouvoir passer ses nerfs sur la femme aux cheveux blancs. Il y avait quelque chose de répugnant et de dangereux chez cet homme qu'il ne fallait pas sous-estimer.

- J'y pense, reprit Rhydon. J'ai entendu des rumeurs selon lesquelles cette Elfe serait proche du commandant Mevan.

- De Pelargir ? Celui qui garde le Rammas Echor ?

- Lui-même. C'est peut-être un moyen de pression à utiliser.

Cereis parut légèrement déstabilisé. Même s'il était de toute évidence un tueur prêt à passer à l'acte sans la moindre pitié, l'idée de s'en prendre délibérément à un officier supérieur de l'armée du Gondor n'était pas de celles qu'il pouvait accepter aisément. Rhydon capta bien son hésitation, et ajouta :

- Nous travaillons pour le Haut-Roy, nous tenons nos ordres de tout en haut, et nous avons pour mission de veiller à ce que nul ne vienne semer la zizanie au sein de cette cité. Surtout pas maintenant. Vous comprenez, Cereis ? Nous n'avons pas le choix.

- C'est un commandant, monseigneur. Un homme respecté par ses hommes. Je ne sais pas si…

Rhydon fit claquer sa langue :

- Cereis, bon sang, que vous a-t-on appris ? Faites preuve d'imagination, et utilisez votre cervelle pour une fois. Occupez-vous du commandant Mevan, et je me charge du reste. J'ai encore une personne à aller voir aujourd'hui pour m'assurer que nous aurons tout le soutien dont nous avons besoin. Je compte sur vous pour ne pas tout faire échouer.

L'intéressé acquiesça avec raideur, conscient qu'il s'agissait d'un avertissement à prendre au sérieux. De toute évidence ce Rhydon ne plaisantait pas, et il n'était pas de ceux qui toléraient bien les échecs. Il abandonna Cereis, qui demeura un instant immobile, avant de prendre à pas lents la direction du bas de la Cité.

Ce faisant, il mettait Lithildren face à un dilemme épineux. Suivre Cereis était risqué, car il s'aventurerait probablement dans les niveaux inférieurs, où on lui avait déconseillé de se rendre. Mais pouvait-elle véritablement abandonner Mevan au sort qui lui était promis, quel qu'il fût ? Elle pouvait également essayer de suivre Rhydon, pour en apprendre davantage sur ce personnage bien mystérieux dont l'autorité était bien réelle, même si ses limites étaient floues. Ce rendez-vous qu'il avait évoqué était peut-être l'occasion de découvrir pour qui il travaillait, mais l'Elfe aurait-elle l'occasion d'y assister ? Ou même de s'approcher assez près pour voir qui était cette personne que Rhydon devait voir ? Rien n'était moins sûr. Elle pouvait enfin essayer de se faufiler discrètement jusqu'aux ruelles du Premier Cercle, et se débrouiller pour trouver cette fameuse Bâtisse Close où Neige était censée l'attendre dans quelques heures à peine. Lui faire un rapport de ce qu'elle avait découvert était peut-être le plus prudent, voire le plus avisé, mais était-ce bien prudent de vouloir retrouver la femme aux cheveux pâles alors que Rhydon semblait connaître ses moindres faits et gestes ?

Privée des conseils militaires qu'aurait pu lui donner Mevan, ou des informations précieuses qu'aurait pu lui communiquer Reinil, elle devait prendre une décision seule, en son âme et conscience.

Une décision qui déterminerait peut-être le sort de ceux qui comptaient sur elle.

#Cereis
Sujet: Une page ne se tourne pas, elle se déchire
Ryad Assad

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Rechercher dans: Université de Minas Tirith   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une page ne se tourne pas, elle se déchire    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySam 13 Avr 2019 - 20:17
L'éclair de peur qui passa dans les yeux de Reinil fit peut-être regretter à Lithildren de s'être montrée trop franche. Après tout, elle manifestait une certaine froideur face à la mort physique et aux perspectives de la prison, mais le jeune garçon qui lui faisait face semblait avoir été catapulté dans un univers qui n'était pas le sien. La violence, l'illégalité, le danger… autant de concepts qui le dépassaient et qu'il n'arrivait pas à bien se représenter. Il s'était toujours vu comme un fervent défenseur de la vérité et de la connaissance, mais avec l'arrestation de Nallus, la quarantaine dans la Cité Blanche, et toutes ces choses qui se passaient, il avait l'impression que ses certitudes s'effondraient.

La vérité ne protégeait pas contre l'arbitraire, la force et la cruauté.

Il était bel et bien en danger.

- J'ai très peur, Dame Lithildren.

Cette confession lui avait échappé, et il baissa la tête plein de honte. Il aurait voulu être plus courageux, avoir le cœur brave de ces chevaliers qui partaient à l'aventure sans craindre ni l'adversité ni les épreuves. Mais il n'était qu'un jeune érudit perdu dans ses livres. Il n'avait pas ces qualités.

- Je vous aiderai de mon mieux, cependant. Pour monsieur Nallus.

Cette pensée réconfortante lui tira un sourire difficile. Il songeait souvent au vieil homme, qui devait se morfondre entre quatre murs glacés, dans une pénombre épuisante. C'était du moins ainsi que le garçon se représentait une cellule, et il espérait bien pouvoir en tirer son mentor. Malgré ses doutes et ses hésitations, il éprouvait au fond de lui-même une forme d'excitation incontrôlable à l'idée de mener enfin un combat qui en valait la peine. Il était là pour aider Lithildren, et il lui semblait tout à coup que tous ses efforts passés avaient désormais un sens. Il n'apprenait plus simplement pour impressionner ses professeurs ou éprouver la satisfaction discrète du travail accompli, mais pour une cause noble et juste qui méritait d'être défendue. C'était sans doute ce qui lui permettait de rester là, fermement ancré sur ses pieds, plutôt que de fuir en courant pour oublier toute cette histoire.

Il en était là de ses réflexions quand le cri de Lithildren le ramena brutalement à la réalité. Il sursauta comme si on l'avait piqué avec un aiguillon, et mit un moment à comprendre ce qu'elle voulait lui dire. Trouvé ? Trouvé quoi ? Son impatience était à la hauteur de sa découverte, cependant, car quand elle lui montra la clé de lecture du texte mystérieux qu'il avait retrouvé dans les documents de Nallus, ses yeux s'agrandirent de surprise.

- Un code… Astucieux !

Son enthousiasme de jeune garçon adepte de petits jeux d'esprit s'éveilla, et il adressa de sincères félicitations à l'Elfe. Elle venait de les faire avancer d'un grand bond dans cette histoire et, peut-être, de les mettre sur une piste intéressante qui leur permettrait de libérer Nallus.

- Nous avons là une indice très précieux, mais cela ne nous donne pas encore l'identité des coupables. Il serait plus prudent de garder cette lettre en sûreté.

Il invita Lithildren à le suivre un peu plus loin dans la pièce, et lui indiqua l'emplacement d'un petit coffre secret, habilement dissimulé derrière un pan de mur amovible sur simple pression. Le tout était invisible de l'extérieur, mais recelait assez d'espace pour enfermer en sûreté leurs documents et éviter une fouille. Le jeune étudiant s'en expliqua :

- La Société des Chercheurs est une institution ouverte et neutre, mais nous savons quels risques peuvent peser sur nous en raison de nos activités. L'université recèle de nombreux secrets, et nous avons pris l'habitude de mettre en sécurité le fruit des recherches les plus sensibles.

Il referma la cache soigneusement, et se tourna vers Lithildren, qui semblait au moins aussi épuisée qu'il pouvait l'être. D'une voix douce il lui indiqua :

- On ne voit guère le temps passer ici, car les fenêtres sont hautes, mais le soir tombe déjà. Que diriez-vous de prendre un repos bien mérité, et de nous restaurer ?

Reinil avait raison. Ils avaient travaillé d'arrache-pied toute la journée, sans même voir les heures défiler, et ce n'était que maintenant qu'ils se rendaient compte qu'ils n'avaient rien avalé depuis le matin. L'heure était venue de prendre un repas chaud, et de se relaxer afin d'être en mesure de percer les autres secrets de la Fraternité dès le lendemain. Ils pouvaient déjà se satisfaire de leurs progrès, car ils semblaient désormais être sur une piste brûlante qui mériterait d'être creusée plus avant. Le jeune garçon conduisit Lithildren hors de la salle de recherche, vers un grand hall désespérément vide, où se rassemblait à peine une demi-douzaine d'érudits. Ils mangeaient en bavardant de choses et d'autres, mais interrompirent leurs conversations en voyant approcher Lithildren.

Leurs sourires sincères et francs offrirent un accueil aussi chaleureux que possible à ces hommes de science et de savoir qui se réjouissaient de dîner en illustre compagnie. Ils lui firent signe d'approcher, et l'un d'entre eux s'appliqua à lui servir une large portion de légumes variés, accompagnée d'une pièce de jambon de toute évidence savoureuse. C'était un repas de qualité si on le comparait à ce que mangeaient les gens du peuple en-dehors des murs de l'imposante Minas Tirith, mais à l'échelle de la cité ce repas semblait modeste et frugal. Les professeurs cultivaient une forme de modestie qui les honorait, même s'ils vivaient dans le confort de la plus prestigieuse forteresse de la Terre du Milieu, et que leurs frais étaient couverts par le trésor royal et par les généreuses donations des aristocrates soucieux de se comporter en mécènes avisés.

Les convives se montrèrent curieux au sujet de la présence de Lithildren entre ces murs, ce qui les incita à lui poser quelques questions polies, mais ils étaient suffisamment sages pour savoir qu'il n'était pas utile de tout connaître, et que les motifs de la jeune femme n'appartenaient qu'à elle. En ce monde, la connaissance était autant une arme qu'un danger, et ils ne souhaitaient pas faire planer une quelconque menace sur eux-mêmes, surtout que l'arrestation de Nallus était encore fraîche dans leurs esprits. Ils se mirent donc rapidement à parler d'autre chose, laissant la conversation dériver au gré du hasard. Pour Reinil, ce moment de détente était tout simplement magique, et il avait toujours adoré entendre les professeurs échanger et débattre entre eux, leurs esprits vifs s'engageant dans des duels de logique et de vivacité au moins aussi impressionnants que les passes d'armes des bretteurs les plus talentueux.

Ils mangèrent, ils burent, ils rirent même aux plaisanteries acérées que les vénérables se lançaient parfois. Pour la première fois depuis fort longtemps, il sembla qu'un cocon de paix et d'harmonie venait de se constituer, loin des tourments de la guerre, de la maladie et de la Fraternité de Yavannamirë…

#Reinil

~ ~ ~ ~


Le soir entrait par la fenêtre du petit bureau, qui donnait directement sur l'ensemble de la cité. Depuis le septième niveau, les torches que portaient les gardes ressemblaient à de petites perles lumineuses, comme si sous leurs pieds s'était étendu un ciel étoilé dans lequel le vertigineux promontoire l'incitait à plonger. Quelqu'un frappa soudainement à la porte :

- Entrez, fit-il en se détachant de sa contemplation.

Un homme d'âge mûr fit son apparition dans l'entrebâillement, lissant les plis de sa tunique en essayant de cacher une pointe de nervosité. Ou d'agacement ?


- Lord Rhydon, vous vouliez me voir ?

L'intéressé hocha la tête, et prit place dans son épais fauteuil.

- Tout à fait, capitaine Erelas. Je voulais entendre de votre bouche quelles étaient les nouvelles.

Erelas s'éclaircit la gorge, se redressant imperceptiblement comme s'il s'apprêtait à faire un rapport. Il commença d'ailleurs son récit de manière méthodique, en énonçant clairement les principaux points à retenir, à savoir que la situation des civils et de l'armée était toujours sous contrôle malgré les rumeurs qui se faisaient de plus en plus insistantes, et que la garnison en place à Rammas Echor n'avait toujours repéré aucun signe menaçant de la part des Orientaux de Cair Andros. Ils attendaient, stationnés aux points stratégiques, sans savoir quand ils seraient relevés de leurs fonctions et enfin autorisés à stationner à l'intérieur de la Cité Blanche. Rhydon l'écoutait très attentivement, fixant sur lui des yeux sombres.

- Est-ce tout ? Fit-il bientôt quand Erelas eut achevé son récit.

- Euh… Oui, sire, je crois que je n'oublie rien.

- Et moi je crois au contraire que vous oubliez quelque chose de très important. On m'a rapporté que vous aviez admis quelqu'un au sein de Minas Tirith, ce matin. Une femme elfe.

Le capitaine s'efforça de rester impassible, mais il ne put s'empêcher de tiquer intérieurement. Rhydon ne l'avait pas fait venir pour un simple rapport. Il avait essayé de gagner du temps en lui parlant de choses et d'autres, mais Lithildren semblait être la principale raison pour laquelle il avait été convoqué ici. Car après tout, il n'était pas dans les habitudes de cet homme sec et pédant de prendre ses informations directement auprès des hommes de la troupe qui se trouvaient sur le terrain. De son point de vue, Erelas n'était qu'un des très nombreux maillons de la cotte de mailles humaine qui défendait Minas Tirith. Un maillon paré du titre de capitaine, mais un maillon parfaitement remplaçable néanmoins. Son ascendance noble lui conférait peut-être un certain prestige au sein de l'armée régulière, mais pas ici. Pas dans ce bureau.

- C'est exact, sire. J'ignorais cependant que vous étiez intéressé par cette affaire.

- Il n'est pas d'affaire qui n'intéresse pas le Service, capitaine. Dites-moi, pourquoi avez-vous fait entrer cette femme dans Minas Tirith ?

L'officier prit une seconde de réflexion. S'il mentait, il se pouvait fort que la situation se retournât contre lui dans le futur, et Rhydon n'était pas du genre à plaisanter avec l'insubordination. Même s'ils n'appartenaient pas officiellement à la même branche, il se débrouillerait pour briser sa carrière, voire le faire passer pour un traître au royaume. A l'heure actuelle, cette accusation pouvait suffire à l'envoyer à la potence… Il répondit sur un ton qu'il espérait convaincant :

- Elle cherchait à rencontrer les érudits de l'université de Minas Tirith, et c'est là que je l'ai conduite. J'ai aussi pensé qu'elle pourrait nous apporter son aide, car on dit que la médecine elfique est capable de faire des miracles.

La réponse était suffisamment évasive pour lui permettre de mettre Rhydon sur une fausse piste, mais l'homme était malin, et il demanda :

- Vous a-t-elle dit qui elle cherchait à rencontrer en particulier ?

- Je ne crois pas, mentit Erelas. Voulez-vous que je me charge de lui poser la question ?

Rhydon leva la main pour l'interrompre :

- Ce ne sera pas nécessaire, capitaine. Mes hommes s'en occuperont. Je ne vous retiens pas davantage, vous pouvez disposer.

Erelas inclina légèrement la tête, mais alors qu'il allait partir, Rhydon l'interpella d'une voix où ne transparaissait nulle compassion :

- Une dernière chose, capitaine… Rappelez-vous que vos ordres consistent à assurer la défense du Premier Cercle, pas de décider qui peut entrer ou sortir de Minas Tirith. Souvenez-vous en, car le général Cartogan aime peu ce genre d'initiatives. Compte-tenu du contexte, je suis sûr que vous comprenez.

- Oui sire, toutes mes excuses.

La porte se referma doucement derrière Erelas, et Rhydon lâcha un soupir. Son regard se perdit de nouveau vers l'horizon, alors qu'il se grattait le menton sans y penser. Il pressentait que quelque chose se tramait, mais il lui faudrait attendre d'obtenir un rapport à la fois fiable et précis pour se faire une idée de la situation. Le capitaine ne lui avait pas tout dit, et il y avait comme un vent de sédition dans les bas-fonds de Minas Tirith. Il se leva pour regarder de nouveau par la fenêtre, conscient que les ennemis du Gondor ne se trouvaient pas tous à l'extérieur de ces murs…


~ ~ ~ ~


Au petit matin, les jardins de l'université avaient ce petit quelque chose de féerique. Baignés d'une douce lumière, les lieux s'illuminaient de manière somptueuse, alors que plantes et murs se confondaient l'un avec l'autre, mariage curieux de la pierre et des végétaux le long d'ensembles architecturaux construits par des artistes de grand talent. Leur nom était peut-être oublié aujourd'hui, mais la beauté de leur création continuait de transparaître. On reconnaissait les traits númenoréens, à la fois lourds et imposants, mais s'y ajoutait la finesse et le goût du détail des Eldar. Le résultat était magnifique, et il fait bon se promener à l'ombre des grands arbres aux feuilles légèrement agitées par la brise en profitant de cette vue à nulle autre pareille dans la Cité Blanche. Cependant, quelque chose vint troubler le cadre idyllique et apaisant du jardin. Le bruit distinct de bruits de pas nombreux, accompagné des échos d'une vive discussion.

- Mais vous n'avez pas le droit ! Nous avons déjà déposé une plainte à Sa Majesté, et nous ne manquerons pas de dénoncer vos abus de pouvoir !

L'homme qui essayait vainement de défendre sa cause était un des professeurs que Lithildren avait rencontrés la veille. Il s'appelait Horas, et elle n'avait pas pu ne pas remarquer son regard malicieux. Il était un véritable bout en train d'ordinaire, mais en la circonstance il paraissait plutôt courroucé par la présence incongrue de deux soldats de l'armée royale en uniforme, qui escortaient un troisième homme, de toute évidence le chef de la troupe. Celui-ci, enveloppé dans une cape légère, pressait le pas pour ne pas avoir à écouter les plaintes du professeur. Les deux soldats qui le suivaient essayaient quant à eux de calmer leur interlocuteur qui n'en démordait pas et exigeait d'eux qu'ils attendissent aux portes de l'université.

Reinil était réveillé depuis quelques temps, et il avait déjà eu le loisir de se toiletter et de s'apprêter. Il se préparait en réalité à aller prendre le premier repas de la journée dans le hall commun, quand il entendit des éclats de voix. Il ne mit pas longtemps à comprendre que des hommes du Haut-Roy se trouvaient sur les terres de l'université, et que cette nouvelle violation de leurs droits ne pouvait avoir pour cause que la présence de Lithildren, arrivée la veille. Abandonnant ses affaires sur place, il se précipita jusqu'à la chambre de la guerrière, qui se reposait encore. Toquant précipitamment, il souffa :

- Dame Lithildren, c'est Reinil. Je… Faites vite, je crois que des hommes viennent pour vous !

Il entendit de l'agitation à l'intérieur, comme quelqu'un qui s'habillait prestement, et en retour il décida de monter la garde à l'entrée, prêt à accueillir le trio qui tournait déjà au bout du couloir et marchait vers lui d'un pas décidé.

- Garçon ! Cria le chef de la compagnie. Où se trouve l'Elfe ? Réponds rapidement, nous sommes pressés.

- Elle est à l'intérieur, mais elle n'est pas encore disposée à vous recevoir.

L'homme semblait ne pas se soucier de cet état de fait, mais Reinil s'interposa entre lui et la porte, la bloquant de sa frêle personne. Cette micro-résistance parut surprendre le militaire, qui rapprocha instinctivement la main de son épée. De toute évidence, ils étaient à cran, et ils n'avaient pas envie de perdre du temps. Pour autant, un meurtre de sang froid au beau milieu de l'un des lieux les plus révérés de la Cité Blanche serait considéré comme impardonnable. Il lui fallait trouver une autre solution.

- Nous avons des questions à lui poser, c'est tout.

- Une dame ne saurait voir quiconque avant d'être habillée, monsieur.

L'intéressé fit claquer sa langue, agacé. Il n'était pas payé pour qu'un gamin lui tînt tête. Au moment où il se trouvait sur le point de s'emparer de Reinil pour l'écarter sans ménagement de sa route, il vit toutefois la porte s'ouvrir. Lithildren fit son apparition, une expression indéchiffrable sur le visage. Mentalement, l'homme la compara au portrait sommaire qu'on lui en avait dressé, et jugea qu'il s'agissait probablement de celle qu'il recherchait. Elle avait des oreilles pointues, ce qui était assez rare dans la capitale du Gondor à l'heure actuelle. Pas de doute, c'était bien elle.

- Bonjour madame, je m'appelle Cereis. Au nom de Sa Majesté Mephisto, j'aimerais éclaircir les raisons de votre présence ici. Voudriez-vous nous expliquer ce qui vous amène à Minas Tirith ? Plus précisément à l'université ?

Un silence s'installa entre tous ceux qui étaient présents, y compris Horas qui venait d'arriver, le souffle court. Chacun regardait Lithildren dans l'attente de sa réponse. Cereis, qui paraissait très sûr de lui, se permit d'ajouter :

- J'ai des ordres très stricts, et je préférerais vous voir collaborer avec nous.

La menace était à peine voilée. Reinil, qui s'était légèrement écarté, ne put s'empêcher de noter que le pourpoint du dénommé Cereis ne portait pas les armes traditionnelles du Gondor. Il ressemblait peut-être à un militaire, mais il n'en avait certainement pas l'uniforme, contrairement aux deux gardes qui l'accompagnaient. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ?

#Cereis #Horas
Sujet: Chasse à l'homme [Scénar' ouvert]
Radamanthe

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Chasse à l'homme [Scénar' ouvert]    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 11 Aoû 2017 - 17:25


Lorsque le Caporal Naesen entra dans la salle, il remarqua tout de suite que sa supérieure directe manquait à l’appel. Neige était reconnaissable en un instant à l’éclat de ses cheveux pâles, mais dans cette réunion, elle brillerait par son absence. Il n’y avait d’ailleurs que deux Capitaines du Service Secret de l’Arbre Blanc de présent. Il avait immédiatement reconnu les cheveux longs de Berton, qui  lui tournait le dos lorsqu’il était rentré mais qui avait fait volte-face à son arrivée, laissant à Naesen le soin de bien voir son visage. Il trouvait toujours que celui-ci avait une expression malsaine, presque perverse, avec un sourire en coin pas très rassurant.

Non loin se trouvait l’autre Capitaine présent. Valgren avait une petite moustache en brosse, blanche, témoignage de son âge avancé par rapport aux autres espions présents. Sa posture dégageait une expression de force et personne ne doutait qu’il fut encore capable de défier n’importe qui dans cette pièce. Non que qui que ce soit en envie. Ses petits yeux d’une pâleur de glace dégageaient une méchanceté sans commune mesure et Naesen savait très bien ce que Valgren était : une brute impitoyable. Décidément, les deux seuls Capitaines présents en ce jour faisaient fière allure…

Un rapide examen de la salle révéla à Naesen qu’en plus de ces deux-là, il y avait trois caporal, en se comptant lui-même, deux sergents et bien entendu le nouveau directeur du Service, Rhydon. Il remarqua également très vite que mis à part un des sergents et lui-même, tous les hommes présents avaient fait une carrière militaire avant de se lancer dans l’espionnage. Il était dont l’un des seuls à avoir toujours été un homme de l’ombre.


C’était loin d’être le cas de leur nouveau chef, qui, avait toujours été quelqu’un de visible. Rhydon les invita à s’asseoir, tandis que lui restait debout derrière le dossier de sa chaise. Il prit la parole immédiatement.

« Bien, je vais commencer par résumer les faits qui m’ont poussé à vous convoquer. Ce matin, un homme a tenté de s’introduire dans les appartements de l’Intendant. Il a échoué, mais a réussi à s’enfuir au nez et à la barbe de quatre agents et du double de gardes de la Citadelle. Ce n’était pas un inconnu, mais un vétéran du Service répondant au nom de Haimar. Il était en semi-retraite depuis un certain temps déjà, donc je doute que la plupart d’entre vous ne le connaissent bien, mais ceux de sa génération doivent s’en souvenir. »

Valgren hocha lentement la tête, les yeux fixés sur son chef. La première pensée qui traversa l’esprit de Naesen était que le Capitaine ne devait certainement pas aimer beaucoup cet intrus. Mais à bien y réfléchir, Valgren ne devait pas aimer beaucoup de monde.

« Haimar a choisi lui-même l’heure se retraite complète en disparaissant au Harondor. J’appelle cela une désertion. Il doit s’en rendre compte lui-même car il a fui lorsqu’il a été repéré. Je cesse donc définitivement de le considérer comme un des nôtres. Nous ne savons pas ce qu’il complote. Mais nous avons quelques idées… »

A ce moment, Rhydon sortit un parchemin, qu’il posa sur la table en invitant les espions présents à le faire circuler.

Spoiler:


« Cette lettre a été interceptée il y a deux mois à l’université de Minas Tirith. Il est évident que ce n’est qu’un fragment et qu’elle est rédigée de manière codée. Nous ne savons pas à qui elle était adressée mais l’écriture correspond à l’homme que nous recherchons.  Tant que nous ne savons pas ce qui se trame, mes ordres sont de le capturer vivant… pour le moment. Un agent est déjà mort en le poursuivant, je ne tolérerai pas davantage de pertes dans notre camp. »

Le directeur du Service se tut un moment pour laisser le temps à ses subalternes de saisir ce qui signifiait ces mots. Le message était clair. Tant que la menace était inconnue, les consignes étaient de capturer le renégat pour l’interroger. Mais s’il lui prenait à nouveau de tenter de résister, leur réaction était écrite : éliminer la menace.

« Autre chose… L’agent Vermote a outrepassé mes ordres lorsqu’il a tenté d’appréhender l’intrus seul. J’avais bien précisé qu’au vu des prouesses martiales du déserteur, il ne fallait pas le confronter seul. Nous aurions peut-être pu l’avoir s’il avait attendu… Vermote est jeune et prometteur, mais surtout influençable et tête-brulée. Il l’avait déjà montré par le passé, et encore à nouveau. Capitaine Berton, je compte sur vous pour que ça ne se reproduise plus… »

***

Non loin de là, dans un bâtiment au fond des Maisons de Guérison, un homme gisait dans son lit et tentait péniblement de trouver le sommeil. Il était dans une annexe de l’antre des guérisseurs de Minas Tirith que peu de citoyens pouvaient se targuer d’avoir vu. Cette salle, qui n’avait à l’évidence jamais été rénovée et n’était pas très grande, était réservée à ceux qui servaient le Gondor dans l’ombre.

L’agent Vermote avait toutes les peines du monde à trouver une position dans laquelle son corps ne le fasse pas souffrir. Il avait manifestement plusieurs côtes cassées, et son dos, qui avait été projeté contre un mur violemment lui faisait horriblement mal. Son nez était certainement cassé lui aussi, et une ecchymose formidable autour de l’œil gauche. Non vraiment, il n’aurait jamais dû sous-estimer l’intrus. Le vieillard l’avait terrassé en trois mouvements.

Et en plus de s’être fait humilier par un homme de trois fois son âge au moins, Vermote avait désobéi aux ordres de leur nouveau chef. Ce dernier les avait pourtant bien averti que l’intrus ne devait pas être sous-estimé mais comme souvent, le jeune homme n’en avait fait qu’à sa tête et était intervenu dès qu’il l’avait vu, persuadé de pouvoir facilement le maîtriser. Et quel résultat : il avait été battu à plate couture, l’intrus avait averti de l’arrivée des agents et avait pu s’enfuir par la fenêtre et un de ses collègues avait fait une chute fatale en tentant de le suivre. Berton, son supérieur direct, allait certainement lui passer une fameuse correction.

Mais à ce moment même, Vermote ne s’en souciait pas trop.  Il était jeune et avait la tête dure, si bien qu’après son affrontement express, il n’avait été qu’à moitié assommé. Il s’était bien gardé de bouger pour éviter de se faire achever, mais il avait entendu des bribes de conversation. Et nettement les dernières paroles de l’intrus : « Cartogan n’est pas celui qu’il dit être… »

C’était une information capitale qui mettrait ses échecs au second plan. Il imaginait déjà la tête que son maître allait faire en apprenant ça. La chasse à l’agent renégat prendrait une nouvelle tournure.

***



« Cartogan n’est pas celui qu’il dit être… »


Dans une demeure du quatrième cercle, Neige, Capitaine de l’Arbre Blanc demanda à sa sœur de répéter une nouvelle fois les paroles de l’étrange intrus qui l’avait bousculée alors qu’ils cherchaient tous les deux à rencontrer l’Intendant. Vedraï était venu aussitôt voir l’espionne plutôt que de se rendre chez Alcide. Elle avait bien compris que Neige ne semblait pas porter Cartogan dans son cœur, et particulièrement son ambition de contrôler toutes les branches armées du Royaume, y compris le service secret.

Si ce que le vieil homme avait dit était vrai, c’est que son intuition était la bonne. Si le général cachait quelque chose de louche, il fallait découvrir quoi à tout prix. Cela leur permettrait peut-être  de convaincre leur oncle l’Intendant qu’il ne fallait pas laisser tous les pouvoirs à Cartogan… Si ce n’était pas pire ! Le vieillard avait l’air paniqué. Pour s’enfuir ainsi, c’était peut-être quelque chose de très grave…

Mais l’homme allait bien sûr être traqué pour tout le Service de l’Arbre Blanc. Que se passerait-il s’ils le trouvaient avant elle ? Après tout, Rhydon était devenu le directeur du service entièrement grâce à l’appui du général… A quel point son nouveau chef était-il loyal envers le général ? Révélerait-il s’il obtenait des informations gravissimes sur celui-ci ? Ou bien le couvrirait-il ?
Neige ne pouvait pas prendre le risque. Elle devait absolument trouver l’intrus avant le reste du Service. Ce n’était plus une simple querelle à propos de la direction du Service. Il en allait potentiellement de l’intégrité du Royaume.  Mais comment faire ? Elle ne pouvait pas compter sur aucun de ses collègues, de peur de les compromettre… ou de se faire trahir. Sa sœur Vedraï avait un esprit d’aventurière, mais elle était sans défense et elle ne connaissait pas la Cité Blanche, où elle venait d’arriver seulement.

Si elle voulait réussir, elle allait devoir trouver de l’aide ailleurs.


HRP : J’ai mis du temps à suivre par rapport au dernier post, mais celui-ci ouvre officiellement ce scénario. Comme vous l’aurez compris, il s’agira d’une sorte de chasse à l’homme pour retrouver en premier ce mystérieux vétéran qui prétend détenir un terrible secret à propos du général Cartogan.
N’hésitez pas à me MP si vous êtes intéressés pour participer !


#Berton #Vermote
Sujet: Rencontrer l'Intendant
Radamanthe

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Rechercher dans: Le Palais   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Rencontrer l'Intendant    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyMar 18 Juil 2017 - 23:01




Les deux gardes de la Citadelle parés de leurs heaumes ailés inspectèrent brièvement la jeune femme de la tête aux pieds avant de décroiser leur lance menaçante afin de la laisser passer. Les gardes l’avaient reconnue. En pénétrant dans le dernier niveau de la Cité Blanche, Vedraï songea une fois de plus à quel point être la nièce de l’Intendant avait des avantages. Depuis l’assassinat du Prince Aleth, les mesures de sécurité avaient été renforcées comme jamais, et peu de gens pouvaient se vanter d’entrer aussi facilement dans la Citadelle de Gondor. Quel paradoxe pour celle qui quelques mois auparavant voguait en compagnie des pirates qui avaient déchiré le Harondor. C’était un pan de son histoire qu’elle était bien décidée à oublier et à garder secret jusqu’à sa mort, et pour le moment elle réussissait plutôt bien.

Cette parenté avec Alcide d’Illicis avait des inconvénients aussi. Principalement le fait que bien des gens tentaient d’entrer dans les bonnes grâces de son oncle. Elle ne comptait plus le nombre d’hommes qui lui avaient fait la cour dans le but de se rapprocher de l'Intendant. Jeunes nobles prétentieux ou vieux marchands dégoutants, c’était tous des lèches-bottes dont elle méprisait les tentatives désespérées. Et puis il y avait ceux qui l’interpellaient à l’improviste en la suppliant d’intervenir en leur faveur, pour telle entreprise en faillite ou tel conflit puéril de voisinage. Vedraï avait parfois du mal à rester courtoise, mais elle n’éprouvait aucune difficulté à les envoyer paître sans arrière-pensée. Sauf bien sûr quand la requête venait de sa propre sœur.

Valeraï avait surgi dans ses appartements la veille, visiblement énervée. En entendant le ton rauque que prenait la voix de l’espionne, habituellement si cristalline, Vedraï devina aisément qu’elle venait de crier à pleins poumons pendant un certain temps. Cela ne lui ressemblait pourtant pas. Son aînée avait pourtant la réputation de garder toujours son sang-froid. De ses cheveux blancs à son calme glacial, elle méritait décidément bien son surnom de Neige. Mais Neige semblait animée par les flammes de l’enfer, ce soir-là. Elle expliqua d’une traite que leur oncle avait fait une grave erreur, qu’il avait laissé le Général Cartogan installer un de ses hommes à la tête du service secret de la Cité, alors qu’on ne savait même pas ce qu’était devenu Gilgamesh. Vedraï ne savait pas qui était Gilgamesh mais elle ne comprenait pas ce que sa demi-sœur reprochait au Général. Le peu qu’elle avait vu que ce dernier, car elle évitait autant que possible tous les dirigeants susceptibles de lui poser trop de question, tout lui faisait penser à un meneur d’homme efficace, certes particulièrement féru d’ordre et de discipline, mais quel militaire ne l’était pas ? Père était de la même trempe, songea-t-elle. Les deux sœurs étaient bien placées pour s’en souvenir. Il aurait probablement même pu être le Général en chef de la Cité, à la place de Cartogan, s’il n’était pas mort héroïquement dans les plaines glacées du Nord contre les hordes du tyran au dragon.

Mais l’espionne ne partageait manifestement pas sa vision du chef des armées. Vedraï l’invita à s’asseoir et servit un verre de vin dans une tentative de calmer l’atmosphère. Valeraï l’avait vidé d’un trait et avait repris de plus belle. Elle ne pouvait pas comprendre. Le Service de l’Arbre Blanc n’avait jamais fait partie de l’armée. C’était depuis toujours un organe indépendant et ce n’était vraiment pas une bonne chose que le Général cherche à s’en mêler. Il dirigeait déjà l’armée d’une main de fer, vouloir mettre les espions à sa botte était la preuve de son ego démesuré et de son obsession pour tout contrôler. Et cela concentrait toute la force de frappe du Royaume entre ses mains.

« Quand Radamanthe était Intendant, » avait-elle fini par déclarer, « le Service était sous sa responsabilité. Et on peut ricaner de lui autant qu’on veut depuis la perte de son Emirat, mais à l’époque, il apportait autant d’attention au Service que Gilgamesh lui-même… »

Vedraï s’était crispée un instant lors que Valeraï avait évoqué le nom de l’Emir déchu. Elle espérait que sa demi-sœur ne l’avait pas remarqué, elle qui semblait tenir l’ancien Intendant en grande estime. Vedraï, elle, avait surtout l’habitude d’entendre son surnom d’Usurpateur et elle estimait surtout que c’était de lui qu’elle avait le plus à craindre si son passé était révélé. Heureusement, il n’avait toujours pas reparu en Cité Blanche depuis sa prétendue querelle avec son successeur. L’espionne semblait le regretter. Elle jurait dur comme fer qu'un équilibre était nécessaire et que si leur oncle ne gardait pas un certain contrôle sur les hommes de l’ombre du Service, son pouvoir ne serait bientôt plus qu’une façade par rapport à l’ogre Cartogan. Le Général s’était même mêlé des négociations avec les Nurniens. Il n’avait pourtant rien d’un diplomate. Alcide devait réagir, et l’espionne avait supplié sa sœur d’intervenir. Neige, la fille illégitime, avait trop peu côtoyé leur oncle pour savoir comment il réagirait si elle agissait elle-même. Mais Vedraï  saurait se faire écouter, elle en était certaine.

C’est pourquoi la jeune noble se retrouvait à pénétrer dans le Palais en lui-même, après avoir été de nouveau stoppée par des Gardes de la Citadelle. Ils l’avaient retenue plus longtemps que ceux à l’entrée du septième cercle, alors qu’ils avaient déjà dû la voir une dizaine de fois. On ne lésinait décidément pas sur la sécurité. Un intrus n’avait aucune chance d’entrer dans la demeure du Roy, à présent.

Mais Vedraï ne venait pas voir le Roy, simplement l’Intendant. Elle s’était sentie obligée d’accepter la requête de sa demi-sœur, mais au fond d’elle, elle savait qu’elle n’aurait pas dû. Se laisser entraîner dans des intrigues politiques était la pire chose qu’elle puisse faire. C’était le meilleur moyen pour que des rivaux d’Alcide d’Illicis s’intéressent à elle, avec le risque évident qu’ils découvrent son passé parmi les pirates. Et à ce moment-là, le pouvoir qu’exerçait son oncle risquait d’être fameusement mis à mal. Ou que son oncle n'accepte pas ses conseils et décide de la renvoyer mener une vie ennuyante à Linhir, loin de la capitale. Elle devrait choisir soigneusement ses mots, elle en était bien consciente. Et elle se les repassait déjà tellement dans sa tête qu’elle remarqua au dernier moment l’homme qui venait de surgir de derrière en coin en courant. La collision fut inévitable.

Le choc violent les envoya tous les deux au sol. Bien qu’elle fût entraînée en arrière, Vedraï eut la chance que sa tête ne frappe pas le sol. Mais elle sentait tout le poids de l’homme, qui était tombé sur elle. Après un instant de stupéfaction, elle reconnut immédiatement qu’elle était en danger. Elle sentit deux mains noueuses mais fermes se resserrer sur ses poignets. Elle réagit instinctivement a administra un formidable coup de genoux dans l’estomac ou l’entrejambe de son agresseur. Les mains de ce dernier tressaillirent mais ne relâchèrent pas l’étreinte. Elle répéta l’expérience et l’homme lâcha enfin prise. Grâce à ses mains libérées, elle se propulsa en arrière de deux pas sur le sol et repoussa violemment son agresseur du plat du pied. Instinctivement, la nature de combattante de la jeune fille reprenait le dessus. Elle savait que si on comprenait qu’elle était tout à fait capable de se battre, cela allait mener à des questions indiscrètes, mais elle n’avait pas le choix. Alors que d’un mouvement elle s’était relevée à genoux, elle put enfin apercevoir le visage de son agresseur. Quelle surprise ce fut lorsqu’elle remarqua qu’il s’agissait d’un vieil homme en tenue de voyage.


Ce dernier avait l’air tout aussi étonné de la voir. Il ouvrait des grands yeux écarquillés et après un bref instant de silence, il demanda d’une voix hésitante :

« Vous n’êtes pas avec eux ? »

« Eux ? Qui ? » s’entendit répondre machinalement Vedraï. Elle essayait maintenant d’atteindre le poignard qui était caché en permanence à l’intérieur de sa botte. Elle avait prié pour n’avoir jamais à utiliser cette mesure de sécurité qui ne ferait que la trahir, et elle se disait à l’instant que si elle répondait correctement, elle arriverait peut-être à retarder encore ce moment.

« Eux ! Les hommes de Cartogan ! Ils veulent m’empêcher de voir l’Intendant ! »

« L’Intendant ? Mais c’est mon oncle ! Je peux vous mener à lui. Je n’ai rien à voir avec le Général . »


Vedraï réfléchissait à toute vitesse. Le meilleur moyen de s’en sortir sans faire de vagues était certainement de faire semblant de collaborer avec le vieil homme. Il y aurait immanquablement de nouveaux gardes devant la porte de l’Intendance, et même si l’intrus avait vraiment quelque chose d’important à dire à son oncle, il pourrait toujours le faire, mais fermement maintenu par deux hommes en armes.

« Sa nièce ? O Elbereth, tout n’est pas perdu. J’ai eu si peur que la disparition de Gilgamesh ait tout ruiné. » répondit le vieil homme, qui avait davantage l’air de parler tout seul qu’à la jeune femme. « Seul Melkor sait dans quelles mains ont atterri ma dernière lettre… J’aurais préféré voir la Tête bien sûr, mais l’Intendant devra faire l’affaire… »

Gilgamesh. C’était la deuxième fois en deux jours que Vedraï entendait ce nom. La conversation avec son espionne de sœur lui avait permis de comprendre qu’il s’agissait de l’ancien chef des services secrets, dont la disparition était un nœud du problème. Elle songea maintenant que le vieil homme devait certainement être un espion lui aussi. Cela expliquait pourquoi il était aussi fort et souple malgré son âge. Il s’était relevé avant elle et ne semblait garder aucune séquelle de leur bref combat. Vedraï, elle, sentait ses membres qui la tançaient de partout. Et même maintenant qu’elle s’apprêtait à lui indiquer le chemin, elle n’osait pas détourner le regard un seul instant. Elle restait prête à bondir sur le vieil homme on moindre geste suspect. Elle n’eut pas à le faire, cependant, car quelqu’un s’en chargea pour elle.

Une silhouette sombre et silencieuse surgit du même couloir d’où le vieil homme était arrivé et se jeta sur celui-ci. Le combat fut bref mais intense. Le vieux profita de l’élan de son adversaire pour le faire passer par-dessus lui d’un habile mouvement du bras gauche. Il enchaîna immédiatement d’un puissant crochet du droit alors que le nouveau venu avait été projeté contre le mur. Il s’écroula immédiatement au sol. Malgré que son né fut en sang, Vedraï pu voir un visage juvénile, entouré de cheveux blonds foncés. Il n’avait probablement même pas dix-huit ans mais portait un uniforme qui n’était pas sans rappeler celui de sa sœur. Il s’agissait certainement d’un jeune espion du Service. Et le vétéran n’en avait fait qu’une bouché.

Mais des nombreux bruits de pas se faisaient entendre tout au bout du couloir. Il était évident que des renforts arrivaient. Le vieil homme lança un regard qui semblait à nouveau complètement paniqué vers la jeune noble. Celle-ci écarta les mains en signe d’impuissance. Elle ne pouvait rien faire contre l’entièreté du Service, et si elle n’avait pas eu cette conversation avec sa sœur Valeraï qui avait tant décrié son nouveau chef, elle aurait pensé que l’arrestation de l’intrus était la meilleure chose qui puisse se passer. Mais elle n’était pas sûre à présent. Et lorsqu’il s’approcha d’elle avec un air de conspirateur, elle se raidit mais écouta attentivement.

« Je dois fuir… Ils arrivent ! Mais je reviendrai ! L’Intendant doit savoir… Vous devez m’aider… Il doit savoir… Cartogan n’est pas celui qu’il dit être ! »

Le vieil homme avait prononcé ses derniers dans un murmure. Il avait les yeux plus écarquillés que jamais et la bouche ouverte et figée, comme un illuminé. Un moment de silence passa, rompu par un spasme de douleur de l’homme au sol. Vedraï cherchait ses mots. Elle devait impérativement en apprendre plus. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche, un cri retentit à l’autre bout du couloir :

« Il est là ! Attrapez-le ! »


Cinq hommes en noir venaient de surgir. Le vieil espion réagit immédiatement. Il courut vers la fenêtre la plus proche et sauta sans hésiter. Vedraï étouffa un cri et resta paralysée un instant, la bouche ouverte bêtement, ses yeux fixés sur la fenêtre d’où l’intrus venait de disparaître. Ils étaient au troisième étage et la cour de la Citadelle n’était que dures pierres blanches. Aucune végétation pour amortir la chute, si ce n’était bien sûr l’Arbre Blanc de Gondor qui trônait en son centre. Après ce moment d’ébahissement, la jeune femme retrouve finalement ses sens et se précipita à la fenêtre… et vu immédiatement qu’une sorte de grappin était attaché à son rebord, avec une mince corde à son bout. L’espion ne devait avoir eu qu’un instant pour le fixer en même temps qu’il plongeait dans le vide. Elle eut à peine le temps de voir sa silhouette sombre qu’elle se faisait violemment écartée de la fenêtre par un homme de même taille qu’elle, dont les cheveux et la barbe étaient coupés court. Il aboya :

« Là ! Poursuivez-le ! »

Un de ses hommes enjamba la balustrade et saisit la corde utilisée par le vieil espion, mais le grappin céda un moment plus tard, entraînant l’agent dans une chute terrible. L’angle étrange de ses membres sur le sol blanc de la Cour de la Fontaine ne laissait présager rien de bon.

« Gardes ! » aboya Rhydon pour attirer l’attention de ces derniers. Certains avaient déjà pris en chasse l’intrus, mais leur lourd équipement les gênait pour tenter de le rattraper. D’autres se dirigeaient vers le malheureux au pied du bâtiment. Le nouveau directeur du service secret, que Vedraï n’avait eu aucune peine à reconnaître grâce à la description de sa soeur, intima silencieusement à deux de ses acolytes de poursuivre la traque par les escaliers, même si, à son expression furieuse, il était clair qu’il trouvait que c’était trop tard. Puis soudainement, il saisit le poignet de la jeune femme et s’exclama :

« Vous ! Vous allez me suivre docilement en salle d’interrogation pour m’expliquer ce que vous foutiez avec cet homme ! »

Vedraï tenta de dégager son bras violemment, mais le maître espion avait une poigne de fer. Elle adopta alors sa meilleure expression de noble indignée et s’écria :

« De quel droit ? Je suis Vedraï d’Illicis ! Je venais voir mon oncle quand cet individu m’a bousculée dans sa fuite… Vous feriez mieux de me lâcher et vous occuper plutôt de recruter de meilleurs gardes, ceux-là n’étaient clairement pas à la hauteur… »

Rhydon hésita un instant avant de finir par lâcher Vedraï en marmonnant quelque chose. Décidément, être la nièce de l'Intendant avait vraiment du bon. En deux gestes, il ordonna à son dernier acolyte de s’occuper de l’agent blessé gisant au sol et signifia à la jeune femme de déguerpir. Elle ne se fit pas prier, mais renonça à aller voir l’Intendant. Elle devait absolument parler à son espionne de sœur auparavant. Les paroles du vieil homme résonnaient dans sa tête. Cartogan n’est pas celui qu’on croit. Cela ne pouvait que conforter Valeraï dans ses inquiétudes à propos de l’obsession de tout contrôler du Général.

Il y avait dans la Cité Blanche un fugitif, un espion renégat qui semblait connaître un lourd secret à propos du tout-puissant Cartogan. Et Valeraï, alias Neige, Capitaine du Service Secret de l’Arbre Blanc, avait tout intérêt à le retrouver avant son nouveau supérieur.

Sujet: Une nouvelle Tête
Radamanthe

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Rechercher dans: Minas Tirith - Le Haut de la Cité   Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptySujet: Une nouvelle Tête    Tag rhydon sur Bienvenue à Minas Tirith ! EmptyVen 7 Juil 2017 - 21:02

« C’est ridicule… Complètement ridicule ! »

Un bruit de raclement de chaise suivi d’un choc sourd contre le sol accompagna la voix cristalline de la jeune femme. Elle s’était levée avec tellement de précipitation qu’elle avait envoyé valser en arrière la chaise sur laquelle elle se prélassait tranquillement quelques minutes plus tôt. Un gobelet en métal se stabilisa finalement sur la table, non sans que plusieurs gouttes de son contenu pourpre ne s’en soient échappées pour venir tâcher la nappe d’un beige déjà sale. Il s’était mis à valdinguer dans tous les sens lorsque Neige avait violemment frappé la table des deux mains.

Son collègue qui venait d’entrer dans la pièce et de lui annoncer la nouvelle lui fit signe de se calmer avec un geste bref et acheva de fermer la porte, avec un air de conspirateur. Neige s’était à peine calmée le temps que Naesen assure leur isolation sonore et elle reprit aussitôt, d’une voix plus forte. L’espion était abasourdi. Jamais il n’avait vu sa collègue perdre son calme de cette façon.

« L’armée n’a jamais interféré avec le Service… Nous avons toujours eu une hiérarchie à part… »

La jeune femme aux cheveux blancs vint se planter devant son collègue. Malgré qu’il soit de quinze ans son aîné, Naesen avait un grade en moins qu’elle, pourtant il avait toujours eût respect et admiration pour Neige et son efficacité légendaire. Rare femme membre du Service et la seule à porter le rang de Capitaine, ce n’était un secret pour personne que leur ancien directeur  la considérait comme son meilleur élément. Lorsqu’était venue se porter à six pouces de lui, les bras croisés, les dents crispées, l’homme pouvait voir à loisir toute la fureur qui animait son regard. S’il était clair qu’il y avait toujours eu une subtile rivalité entre les espions et l’armée, à l’instant présent le Caporal jugeait préférable de ne rien répondre du tout.

« Merde, Naesen, dit quelque chose, quoi ! Tout le monde sait de qui Rhydon tient ses ordres ! Le général intervient encore dans des affaires qui ne le regardent pas ! Personne n’acceptera d’être traité comme l’armée régulière ! »

Neige réfléchissait à toute vitesse et comptait dans sa tête. Et plus elle comptait, et plus se rendait compte à quelle point la dernière phrase qu’elle venait de prononcer était fausse. Elle avait à peine trente ans, et pourtant elle se rendait maintenant pleinement compte à quel point elle était de la vieille garde. Tellement de recrues initiales de la Tête avaient quitté le Service et avaient étés remplacés par d’autres à la formation militaire. D’un réseau d’espionnage, on était passé à une unité de forces spéciales. Et voilà que cette unité passait dans les mains de Cartogan. Elle avait peur de la manie du général de tout vouloir contrôler. Autant de pouvoir détenus par un seul homme, ce n'était pas bon. Mais qui partagerait son avis ?

Nârwel Rusk-Iâr les avait abandonnés par acquis de conscience, après une cinglante divergence d’opinion entre lui et elle lors d’une mission. Ce vieux filou d’Artegor avait été débauché par Radamanthe lorsque celui-ci s’était établi au Harondor. Les dernières nouvelles le disaient mort à Dur’Zork. C’était probablement aussi le sort qui avait échu au jeune et prometteur Eaoden. Son estomac se nouait chaque fois qu’elle songeait qu’ils n’avaient aucune nouvelle de sa dernière mission. Elle l’avait recruté elle-même.

Il y avait aussi les autres qu’elle ne connaissait que par les rapports auxquels son rang de Capitaine donnait accès. Le dossier de Nathanael disait qu’il avait été recruté par Gilgamesh en personne. Elle osait espérer qu’il ferait partie de ceux qui ne verraient pas son remplacement d’un bon œil. Elle n’avait cependant aucune idée d’où se trouvait le conteur en ce moment. Et puis il y avait les autres, bien sûr. Berton était un ancien de la milice. Ce Capitaine avait gagné pas mal d’influence récemment, et il ne pouvait être que le genre d’homme à se réjouir de l’intégration du Service dans l’armée régulière.

« Bon sang Naesen ! Ils remplacent Gilgamesh par Rhydon ! Par Rhydon, merde ! Tout ça alors qu’on ne sait toujours pas si Gilgamesh… si il… »

Sa voix se brisa mi-cri. On ne savait toujours pas si Gilgamesh était vivant ou mort. Cela faisait près de deux ans déjà qu’il avait disparu sans laisser de trace. Elle avait enquêté bien sûr. Elle était pratiquement sûre qu’il était derrière l’évasion du Comte Skaline. Mais après, plus aucune trace. Son enquête avec le hobbit Etelion lui avait l’existence d’une organisation secrète luttant contre l’Ordre de la Couronne de Fer. Son instinct lui disait que c’était précisément pour combattre cet Ordre à sa manière que Gilgamesh avait disparu. Était-il possible qu’il fût un Passeur d’Etoiles ? Mais si c’était le cas, pourquoi ne l’avait-il pas directement recrutée, elle ? N’avait-il pas entière confiance en elle. Cette seule pensée la blessait énormément. Et maintenant que l’Ordre avait été vaincu, pourquoi n’avait-il pas réapparu ? Cela signifiait-il qu’il était tombé au combat ?

Autant de questions sans réponses qui laissaient Neige se perdre dans ses pensées. Elle fut cependant extirpée de ses rêveries par le fracas d’une porte s’ouvrant à la volée. Lord Rydon venait de faire son entrée dans la pièce. De taille moyenne, il était entièrement de noir vêtu. Ses cheveux, noirs également, étaient coupés courts et plaqués en arrière. Sa barbe était taillée avec précision, et il ne souriait pas. Tout chez cet homme évoquait la rigueur militaire.


« Capitaine ! Je vous demanderai d’arrêter de hurler. Dois-je vous rappeler que nous sommes un service secret ? Grâce à vos éclats de voix, je suis certain que la moitié des trois derniers cercles est maintenant au courant de ma nomination à sa tête… »

Neige se raidit instantanément et serra les dents. Elle posa les paumes de ses mains sur la table à côté de laquelle elle se trouvait et inspira profondément, comme pour se calmer. La jeune femme décida que le mieux était encore de ne rien répondre, et elle se contenta de fusiller son nouveau supérieur du regard. Ses yeux d’un bleu glacial trouvèrent les yeux sombres de Rhydon qui, sans sourciller, déclara :

« Caporal Naesen, dehors. »

Celui-ci ne se fit pas prier et s’éclipsa aussitôt. Alors qu’il passait la porte, il tenta d’adresser un petit sourire désolé à Neige, mais celle-ci ne le remarqua même pas. Ses yeux n’avaient pas décollé de Rhydon. Celui-ci reprit la parole aussitôt que Naesen eut quitté la pièce.

« Je comprends votre frustration. Vous n’êtes pas un mauvais élément, Capitaine. Vous avez toujours été la favorite de notre ancien Directeur. Naturellement, cela a dû vous mettre  des idées en tête... Comme l’idée que vous lui succéderiez… Mais cela ne se passe pas comme ça.  La jalousie ne vous… »

« Je ne suis pas jalouse ! Je n’ai jamais revendiqué la direction du Service ! Je ne comprends pas pourquoi… »

« La jalousie ne vous mènera nulle part. » reprit le Directeur comme s’il n’avait jamais été interrompu. « Pas plus que les connections familiales… Peut-être avez-vous imaginé que c’était dans la poche après la nomination de votre oncle ? Vous êtes peut-être sa nièce, mais illégitime avant tout… L’Intendant a approuvé sans hésitation la proposition du Général pour ma nomination. »

« Je ne veux pas diriger le Service ! » s’écria Neige en recommençant à crier. « Je ne comprends pas pourquoi on a besoin de vous nommer à notre tête, Rhydon, alors que nous avons aucune preuve de la mort de Gilgamesh ! »

L’homme en noir esquissa un rictus nerveux qui s’apparentait plus à une grimace de dégoût. Il foudroya la jeune femme du regard.

« C’est Lord Rhydon, maintenant. Ou Directeur. Et franchement, j’attendais mieux de vous, Capitaine. Etes-vous devenue complétement sotte ? Gilgamesh a disparu depuis deux ans, ça ne vous suffit pas comme preuve ? Vous êtes trop âgée pour croire aux contes de fée… votre vieux mentor ne reviendra pas ! Et quand bien même il reviendrait, je ne vois pas pourquoi il récupérerait sa place. Sa gestion de ce Service était tout du moins anarchique… Certains préféreraient le qualificatif catastrophique. Il est temps que quelqu’un remette de l’ordre dans ce foutoir… Manifestement le vieux fou n’en était pas capable. »

L’insulte avait à peine fini de retentir dans l’air que Neige avait déjà bougé. En un éclair, elle se trouvait en Rhydon, à cinq pouces de son visage. Elle était aussi grande que lui, si pas davantage, et elle le foudroyait du regard avec une fureur froide. Par deux fois elle ouvrit la bouche avant d’arrêter aussitôt en grinçant les dents. Elle savait que si elle répliquait maintenant elle allait le regretter.

« Il est grand temps que quelqu’un instaure un peu de discipline ici... Combien de désertions, combien d'échecs faut-il avant que quelqu'un s'occupe à redresser la barre? Et qui mieux qu’un militaire comme moi pour rétablir l'ordre ? Vous vous emportez suite à votre prétendue indépendance par rapport à l’armée mais vous ne voyez pas que la meilleure chose qui puisse arriver à ce service, c’est qu’il s’inscrive dans la hiérarchie établie par le Général Cartogan ! »

C’était Rhydon qui criait maintenant. Au prix d’un effort surhumain, Neige parvint à esquisser ces deux phrases, sur le ton d’un murmure :

« A l’époque de Radamanthe, nous dépendions de l’Intendance… Nous n’avons jamais été liés à l’armée… »

« Et Radamanthe était un bourreau ! Votre noble oncle n’a manifestement pas envie de se mêler aux travailleurs de l’ombre et il est parfaitement heureux de laisser le sale boulot au Général ! Maintenant, Capitaine, j’espère bien que c’était la dernière fois qu’il vous prend de contester ma nomination, ou vous le regretterez ! »

Rhydon agita un doigt menaçant devant ses yeux, la foudroya une dernière fois du regard avant de tourner les talons et de disparaître par où il était arrivé.

Neige resta un instant silencieuse après son départ puis laissa libre court à sa fureur. D’un geste, le gobelet qui avait si péniblement retrouvé son équilibre quelques minutes plus tôt fut fracassé au mur. L’espionne poussa un long soupir. Elle ne pouvait pas croire qu’Alcide avait approuvé cela. Elle devait lui faire changer d’avis. Comment l'Intendant pouvait-il laisser absolument toute la force de frappe du Royaume dans les mains d'un seul homme ? D'un homme avec des idées aussi arrêtées que le Général ?
Mais la bâtarde se rendait bien compte qu’elle n’avait jamais été particulièrement proche de son oncle. Elle avait passé très peu de temps à Linhir et même durant son enfance, le diplomate était souvent en mission à l’étranger. Et bien sûr, il y avait le fait qu’Alcide ne la voyait que comme la fille illégitime de son frère. Il y avait cependant peut-être une solution, se dit Neige. Elle avait une sœur, parfaitement légitime et qui était justement réapparue à Minas Tirith quelques mois plus tôt...Ce n'était pas un cadeau la mêler à ça, mais elle jugeait que retrouver l'intégrité du Service était une priorité absolue.

Elle avait un plan. Neige se précipita hors de la pièce, non sans claquer la porte aussi fort qu’elle le puisse.


#Naesen
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